Manga Podiums Manga-News 2017 - Partie 2 - Suite et fin
Après la partie 1 la semaine dernière, c'est au tour d'AMB, Erkael, kayukichan, Morphina, Shaedhen et titali de présenter leur podium de 2017 !
Rappelons le principe : chacun de nos chroniqueurs a sélectionné trois titres coups de cœur, ayant eu au moins un volume sorti dans l'année écoulée. De plus, la plupart précise aussi ses attentes pour l'année 2018, et certains évoquent leur année 2017 côté animation.
Dead Dead Demon’s DeDeDeDe Destruction :
Depuis la sortie de son premier tome en octobre 2016 dans l’hexagone, DDD ne cesse de me captiver et c’est, avec toujours autant d’impatience, que j’attends chaque nouveau volume. Bien plus qu’une métaphore du Japon post-Fukushima, cette série aux allures loufoques et déjantées dépeint à la perfection notre société contemporaine en proie au terrorisme et confrontée à la question de l’immigration. Le tout est sublimé par des personnages hauts en couleurs, sans filtres et parfois cyniques.
Innocent Rouge :
Seconde saison éponyme du manga de Shin’ichi Sakamoto publiée durant l’année 2017, Innocent Rouge a su me séduire « à nouveau » alors que je n’ai pourtant lu que le premier tome (il m’aura effectivement fallu du temps pour passer outre le massacre des couvertures d’origine). Mais quel premier tome ! L’aspect anatomique/médical des premiers volumes de la série manquait cruellement par la suite mais revient en force avec ce dernier. L’auteur nous livre des planches toujours aussi somptueuses fourmillant de détails, de références et de métaphores sur fond historique. En somme, du Sakamoto comme on l’aime et qui dépeint avec justesse cette famille dans tout son aspect antinomique qui donne la vie et la reprend.
Good Morning, Little Briar-Rose :
Dans une ère où tous les shôjos se ressemblent, Good Morning Little Briar-Rose s’est démarqué. Nouveauté des éditions Akata du mois d’octobre 2017, cette petite pépite est la première œuvre de son auteur : Megumi Morino. On y suit un personnage principal de sexe masculin ce qui tranche avec les autres œuvres du genre et malgré des graphismes frais et colorés, le titre a un côté sombre. L’auteur nous tient en haleine avec un choix scénaristique qui lui ouvre un grand champ de possibilités quant à la tournure que peut prendre l’histoire. Le lecteur en est d’autant plus intrigué. C’est donc une série avec un grand potentiel à suivre.
Attentes pour 2018 :
L’année 2018 promet d’ores et déjà d’exaucer certains de mes souhaits : Happiness, série pour laquelle j’ai eu un énorme coup de cœur arrive enfin le 17 janvier 2018 et j’en suis d’autant plus heureuse que les couvertures japonaises en sont ressorties indemnes (MERCI PIKA !) mais, aussi deux nouveaux one-shot de Keigo Shinzô, auteur qui m’a séduite avec Tokyo Alien Bros (qui aurait été mentionné dans mon top s’il ne figurait pas déjà dans la sélection de l’un de mes collègues). Plus qu’à espérer la licence d’une autre de ses séries en quatre tomes : Midori no Hoshi. Mais j’attends également avec impatience la licence du dernier manga de Ricaco Iketani (Lollipop, Six Half), à savoir, Hakoiri no musume qui, je l’espère arrivera un jour dans nos contrées. Aussi, je croise les doigts pour deux œuvres d’Inio Asano : la version deluxe du manga Solanin qui contient notamment un ultime chapitre inédit et Reiraku, sa dernière série. Enfin, je rêve d’un nouveau titre de la part de Minetarô Mochizuki et, comme chaque année, je souhaiterai que les dernières séries de Yuki Kodama (Kids on the Slope) comme Tsukikage Baby ou Chiisako no Niwa soient licenciées mais je n’y crois plus à mon grand regret. Il en est de même pour les autres œuvres d’Haruko Ichikawa (l’Ere des cristaux).
Chaque année le même dilemme se pose, comment choisir tels titres au profit de tels autres? Et comme chaque année, le fait que les copains mettent en avant certains titres (Les mémoires de Vanitas - Ghost and Lady - Priest - Area 51...) permet de réduire ses choix...mais il en restera encore quelques uns qui seront mis de cotés...alors autant les citer de suite, un peu comme des mentions honorables pour ceux qui ne sont pas sur les podiums:
Deux années de suite Altair s'est retrouvé sur mon podium, il aurait largement mérité de s'y trouver une troisième fois, la qualité n'a jamais diminué, mais j'ai préféré laisser la place à d'autres. Petites pensées également pour La Garçon et la bète, Rikudo, Lost Canvas Chronicles et World Trigger!
Fire Punch :
S'il y a un titre pour lequel je n'ai jamais eu de doute quant à sa présence dans ce top, c'est bien Fire Punch! Le premier tome s'est avéré être la plus grande claque que j'ai reçue cette année: un concept génial, des personnages torturés et surtout une violence dans les situations rarement atteinte!
La grande force de ce titre c'est justement de proposer un univers violent et sans pitié où ici la violence sert le propos, elle n'est pas juste présente pour un effet putassier (oui je pense notamment à Last Hero Inuyashiki) mais vient renforcer la détermination des personnages devant lutter dans un monde qui ne laisse aucune place aux faibles!
Et que dire de cette idée géniale d'un héros rongé par des flammes que rien n'éteint mais qui se régénère sans cesse? Il fallait y penser...et bien c'est fait! Et si en plus l'auteur transpose tout ceci dans un enfer blanc, un monde post apocalyptique à la Mad Max mais gouverné par le froid et la neige, on obtient alors un cadre parfait pour conter les aventures d'un homme élevé au rang de Dieu, souffrant en permanence le martyre!
Le premier tome m'avait laissé sans voix, et cela aurait suffit pour obtenir la première place de ce podium, mais trois autres ont suivi, et tous trois ont récidivé!
Non seulement la qualité n'a pas diminué, mais l'auteur s'est même payé le luxe de nous entraîner dans des directions qu'on n'attendait pas forcément afin de faire évoluer sa série en permanence!
A mon sens le titre le plus marquant de l'année!
My Hero Academia :
Avant même de débarquer en France, le titre faisait déjà parler de lui et était vendu comme le renouveau du shonen! Les premiers tomes nous sont parvenus et tout le bien qui avait été dit sur la série s'est confirmé; il s'est avéré que le titre jouait habilement avec les codes du genre tout en les respectant, il apportait de la fraîcheur et un savoureux mélange avec la culture des super héros de comics, dans un ambiance où l'humour côtoyait souvent le sérieux voire le tragique. D'ailleurs mon camarade Takato ne s'était pas trompé en le plaçant dans son top l'an dernier!
Toujours aussi plaisante la série s'est montrée quelque peu redondante dans son schéma narratif (les super vilains qui interviennent "par surprise" en venant interrompre les différentes phases de la formation des jeunes héros)...
Et si le titre a marqué un grand coup en 2016 avec son entrée en matière, en 2017, les cinq volumes sortis on touché du doigts les cieux, chaque tome étant meilleur que le précédent jusqu'à un dernier opus absolument incroyable, atteignant une intensité dramatique à couper le souffle, venant secouer les certitudes des lecteurs, où drame et émotion se succèdent avec l'optimisme!
Rares sont les titres qui font vraiment l'unanimité, notamment les titres destinés au grand public, My Hero Academia fait parti de ceux là, et en lisant les derniers tomes sortis on comprend aisément pourquoi!
Seven Deadly Sins :
Depuis son arrivée en France en 2014, tous les ans ce titre était à deux doigts de faire parti de mon podium, tous les ans je l'ai sacrifié pour laisser la place à d'autres (notamment l'an dernier pour Platinum End...grossière erreur), cela ne pouvait plus durer!
Seven Deadly Sins fait parti des meilleurs shonen de fantasy à n'en pas douter, c'est même très certainement le meilleur et il méritait que cela soit dit!
Déjà avec Kongoh Bancho, sa précédente série, Suzuki Nakaba, avait effectué un travail remarquable, proposant un univers riche et totalement barré! Avec SDS l'auteur a gagné en maturité et nous propose une histoire piochant dans les clichés de la fantasy (différentes races, chevaliers de l'épopée Arthurienne...) où l'humour,toujours très présent, laisse volontiers la place à des moments épiques et des affrontements dantesques dans un univers qui ne cesse de s'étoffer et de prendre de l'ampleur!
Les six tomes sortis cette année ne démentent pas ce simple constat d'excellence, et vont même jusqu'à amener la série vers une dimension encore plus intense et épique, voire plus dramatique!
Chaque tome de ce cette série est un pur concentré de plaisir, du shonen à l'état brut fournissant notre dose d'action et d'esprit chevaleresque dans un monde travaillé et toujours plus riche!
Clairement une de mes meilleurs lectures de ces dernières années et une de mes séries préférée non pas seulement en 2017 mais sur le long terme!
Lastman :
Vu la production actuelle de mangas, et de bandes dessinées en générale, il est assez facile de passer à côté de certaines choses. Et ce n'est donc que cette année que j'ai découvert l'univers déjanté et follement génial de Lastman. La série a été mise à l'honneur récemment par une série de 25 épisodes de 12 min, qui est une sorte de préquelle à la série et qui est une jolie réussite.
Si vous n'avez pas encore eu l'opportunité ou la chance de vous pencher sur cette série, jetez-vous dessus dès que vous le pouvez ! Lastman nous emmène dans la Vallée des Rois où nous suivons le jeune Adrian, qui rêve de participer au Grand Tournoi. Alors qu'il en a l'occasion, son partenaire le lâche le jour J. Alors que sa mère Marianne tente de le consoler, voilà que le destin lui fait croiser la route d'un certain Richard Aldana, qui lui propose de faire équipe... Entre combats dantesques, tranche de vie, humour décalé et irrévérencieux, cette série française née de la collaboration de trois artistes de talents (encore en cours) aura de quoi vous étonner et vous divertir !
Masked Noise :
Je suis une grande lectrice de shojo depuis que j'ai commencé à lire des mangas mais rare sont ceux qui finissent dans mes séries préférées, et tout particulièrement dans les nouveautés. Il y a bien eu de belles découvertes comme Your Lie in April, mais depuis quelques temps déjà, les excellents shôjos se font rares en France. Et c'est là que débarque en 2016 la série "Masked Noise" de Fukuyama Ryouko. Alors que l'histoire démarre comme une histoire d'amour contrarié d'amis d'enfance, cela se complique assez vite dès que l'héroïne rentre au lycée et qu'elle tente de percer dans la musique pour retrouver celui qu'elle ne peut pas oublier. Série extrêmement dynamique et immersive, elle ne laissera personne indifférent, même si certains ont pu se retrouver perturber par le découpage assez particulier de la mangaka et son style graphique très marqué. Pourtant, ce sont ces éléments qui font tout le charme de cette série atypique, et qui en font, actuellement, un des shôjos à suivre.
Les mémoires de Vanitas :
Après l'incroyable Pandora Hearts, nous attendions avec impatience la nouvelle série de Jun Mochizuki, avec une petite pointe d'appréhension tout de même pour ma part. Pourquoi ? Et bien c'est toujours difficile de passer après un gros succès comme Pandora Hearts, combien d'auteurs n'ont pas su rebondir tout de suite ? ( l'auteur de Nura le seigneur des yokais pour ne citer que lui) et l'autre raison... C'est que cette histoire parle de vampire. Or, pour une raison inconnue (sans doute une overdose dans ma jeunesse), j'ai énormément de mal à rentrer dans les histoires de vampires, qui sont en fait assez dangereuses à aborder de manière, le mythe du vampire ayant déjà été utilisé et réutilisé jusqu'à la moelle. Pourtant, Jun Mochizuki a relevé le pari, avec brio, nous emmenant dans un univers sombre, sensuel, bourré de personnages décalés tout en gardant toujours cette touche d'humour qui lui est si caractéristique. Le début est très prometteur, il ne reste plus qu'à espérer que l'auteure tienne le cap et nous étonne et nous transporte tout comme elle l'avait fait pour "Pandora Hearts", voire même plus si cela est possible...
Attentes pour l'année 2018 :
Au niveau des mangas, je n'attends pas grand chose, si ce n'est "The Promised Neverland" chez Kaze qui va être une sacrée expérience ! Je suis aussi assez curieuse aussi de ce que va donner "L'Atelier des sorciers" chez Pika, série dont on remarque déjà un design très intéressant. Non, c'est plutôt au niveau de l'animation qu'on peut s'attendre à de belles choses en 2018. En effet, après une année 2017 assez... pauvre en animé vraiment atypique et marquant, voilà qu'elle commence fort avec Devilman Crybaby sur Netflix qui promet d'être une véritable expérience visuelle, Darling in the Frankxx sur Crunchyroll, création des studios Trigger, un des studios que j'affectionne tout particulièrement. Nous les reverrons d'ailleurs en 2018 pour "Promare" avec les créateurs de Gurenn Lagann et Kill la Kill aux commandes, autrement dit, du lourd. Enfin, niveau films d'animation, un gros morceau arrivera en cours d'année, le nouveau film de Mamoru Hosoda, qui n'a jamais cessé de me surprendre personnellement, donc j'attends son nouveau film avec impatience. Mais pour 2018, je croise aussi les doigts pour un film qui n'a pas de distributeur pour le moment (et rien que ce fait c'est un scandale ) : c'est le film "Mutafukaz" produit par les studios Ankama en collaboration avec les Studios 4°C (Amer Béton). N'ayant pas lu la bande dessinée, je sais très peu de choses, mais il suffit de voir la bande annonce pour comprendre que ce film est un évènement en soi et que tout bon fan d'animation se doit de le voir.
March Comes in Like a Lion :
Alors qu’il était passé inaperçu dans la montagne sans cesse grandissante de mangas que me proposait mon libraire, ce titre m’est tombé dans les mains de manière totalement inopinée. C’est donc sans b’aucoup d’espoir ou d’attentes particulières que j’ai commencé à lire ces premiers tomes de March comes in a Lion, dont j’avais entendu parler sans m’y intéresser outre mesure. Et pourtant ! Ce livre va bien au-délà du simple tournoi de shôji, qui n’est au final presque qu’un prétexte servant à nous présenter les différentes vies de personnages plus touchants les uns que les autres. C’est une histoire émouvante, mais surtout qui sonne très juste que nous propose Chica Umino, qui nous fera monter les larmes aux yeux plus d’une fois. Alors que l’intrigue n’aborde de premier abord rien d’exceptionnel, mais des faits plutôt communs, je me suis surprise à la fin de chaque tome à en espérer vivement la suite, sous l’emprise d’une impatience et d’un suspense que je ne pensais possible pour un manga de ce type. C’est sans aucun doute le titre que m’a le plus émue en 2017, apparu chez moi comme une comète!
Les Enfants de la Baleine :
Après avoir tant entendu les mérites de ce manga, je me suis enfin lancée dans la lecture de ce dernier, qui semblait correspondre à mes centres d’intérêt. Ce fut le cas, malgré ma surprise. Effectivement, les Enfants de la Baleine, sans être particulièrement détonant, est un titre un peu différent des autres, au niveau de son intrigue et univers, mais également son graphisme et surtout sa sensibilité. C’est une histoire très douce, mais aussi très dure nous suivons à travers les yeux de Chakuro, un garçon très sensible démuni face à son destin. Nous assisterons à sa lecture à des évènements très cruels et tragiques, une destinée injuste et implacable sans ressentir la lourdeur ou le pathos où tant d’auteurs auraient aimé mettre l’emphase. Malgré le sérieux permanent de l’intrigue, sans jamais aucun temps mort pour les habitants de la Baleine de glaise, nous sommes enveloppés dans un cocon de douceur et c’est non avec angoisse, mais une certaine tendresse que nous suivons nos héros sans cesse faire face aux obstacles se trouvant sur leur route. Le dernier tome m’ayant quelque peu refroidie cependant, c’est avec impatience que j’attends le prochain afin d’avoir une idée plus précise de l’objectif vers lequel Umeda Abi va nous faire naviguer.
Tokyo Ghoul: Re :
Dans un style très différent des deux premières séries citées ici, Tokyo Ghoul et sa suite RE: est celle qui m’aura le plus mise en haleine. Alors que je regarde et suis passionnée par les mangas et particulièrement ceux d’action de toute sorte (Dragon Ball, Saint-Seiya, Sailor Moon, puis plus tard Naruto et Bleach), j’ai eu de plus en plus de mal à trouver leur relève à mon goût. Déçue de la tournure de la plupart des mangas d’action des années 2000 et n’ayant même pas terminé certains (Naruto, Bleach, Fairy Tail,…), je n’arrivais pas à adopter les derniers en date. Trop cliché, trop simple, trop facile, trop trop… Et puis, j’ai décidé de donner une chance Tokyo Ghoul. Ce n’est peut-être pas le manga de l’année, mais certaines de ses caractéristiques m’ont fait renouer avec un style qui me manquait beaucoup trop. Derrière sa noirceur et son ton pessimiste, la saga Tokyo Ghoul a surtout la particularité de nous présenter plusieurs points de vue différents, ce qui tranche avec la plupart des mangas trop simplistes et manichéens. Sa perversité empêche le manga de devenir trop prévisible, car l’auteur est résolu à sacrifier ses personnages et leur situation de la pire des manières s’il le faut. Ishida Sui a une histoire à raconter et il n’hésite pas à taper un grand coup dans la fourmilière s’il le faut pour la faire progresser. Tokyo Ghoul Re: va encore plus loin dans la surprise et la mise en opposition des points de vue de nos héros, mais également dans le développement des personnages de la deuxième génération. Nous les voyons grandir, mûrir et vieillir, l’auteur va plus profondément dans la prise en charge de leurs démons et leur psychologie, sans avoir peur de ne pouvoir revenir en arrière. J’ai décidément pris énormément de plaisir à me laisser porter par l’univers macabre de Ishida Sui.
Côté animation :
Difficile de parler d’animation sans parler de Your Name, ayant même réussi l’exploit d’arriver, certes tardivement, dans nos salles en Belgique ! Ce n’était pas gagné, je vous assure. Je ne suis pas du genre à rechercher de l’information et adore me laisser surprendre, et c’est sans aucune idée de ce que j’allais regarder que je me suis retrouvée devant ce film d’animation. Quel plaisir ! Avec Digimon Tri, ayant avec lui l’avantage de la nostalgie, c’est l’œuvre animée qui m’a le plus marquée en 2017. Poétique, drôle, intelligent et émouvant, Kimi no Na Wa s’est clairement démarqué de ce qui s’est fait cette année, voire des années précédentes. La petite touche de surnaturel était tout ce qu’il fallait à Makoto Shinkai pour nous conter une belle histoire.
Steins; Gate également s’est démarqué, proposant une intrigue au rythme très particulier et des personnages à part. Beaucoup n’y adhéreront pas, mais cet anime, aussi, aura le mérite d’avoir développé quelque chose à appréhender différemment.
Enfin, très bizarrement, je me suis prise d’affection pour My Hero Academia. Alors que je parlais de mon souci avec les derniers mangas d’action, c’est sans conviction que j’ai commencé ce nouveau blockbuster et il m’a étonnamment plu. Étais-je particulièrement fatiguée ou est-ce dû à la candeur du héros et des personnages, rendant le manga moins lourd et exagérément (et hypocritement ?) dramatique, c’est une bonne question ! Je me suis laissée guider par l’histoire du naïf Izuku, et si au début je pensais y retrouver les mêmes écueils des autres titres (notamment le personnage en apparence trop caricatural de Bakugo), le mélange d’action et de tranche de vie rend bien et j’ai passé un excellent moment à visionner la série. C’est avec impatience que j’en attends la suite !
Attentes pour 2018 :
De nouveau, je suis de ceux qui préfèrent se laisser surprendre par les nouveautés que de chercher activement ce qui pourrait me plaire de voir apparaître chez nous, aussi mes attentes sont très peu nombreuses, voire inexistantes. Elles iront en conséquence plutôt vers des mangas déjà parus chez nous. Ainsi, je suis impatiente de connaître la suite des Mémoires de Vanitas, mais pas pour les mêmes raisons que mes collègues. Grande fan de la précédente œuvre de l’auteur, ce nouveau titre m’a fort déçue. Seuls trois tomes sont parus cependant, aussi j’attends pleine d’espoir y retrouver le talent de Jun Mochizuki qui m’a fait tant vibrer dans Pandora Hearts. J’éprouve un sentiment similaire, quoique beaucoup plus prononcé envers Card Captor Sakura - Clear Card Arc. Les Clamp ces dernières années n’ayant cessé de me décevoir, c’est avec beaucoup d’appréhension que j’ai accueilli la nouvelle de leur reprise de leur chef d’œuvre. Card Captor Sakura étant l’une de leurs seules séries (à mon sens) à être correctement achevée, j’espère qu’elles sauront lui faire honneur avec un objectif en tête et une véritable histoire à conter. Je ne demande ceci dit qu’à être, encore, émerveillée par l’une des héroïnes de mon enfance.
En parlant de retour de nos héros d’enfance, nous pouvons citer Yu Yu Hakusho et Digimon. Si je désire ardemment voir arriver nos digisauveurs sur nos écrans, je souhaite également que la reprise animée de Yu Yu Hakusho, dont nous avons encore peu de détails, décide un éditeur à lancer une nouvelle édition papier plus moderne et de meilleure facture. J’attends également avec impatience la suite animée de l’Attaque des Titans, toujours aussi surprenant et inattendu. Voeu ultime, j’aurais également beaucoup de plaisir à tenir en 2018 dans mes mains un (voire des, soyons fous !) nouveau(s) tome(s) de D. Gray Man et HunterxHunter, séries qui me tiennent particulièrement à cœur. Je souhaite cependant avant tout une bonne santé à ces auteurs géniaux qui m’auront procuré autant de plaisir !
Priest :
Parmi les nombreuses séries coréennes que feu Tokebi nous a fait découvrir avant de sombrer, certaines valaient clairement le détour. Priest était l’une de celles-là. Délaissée par son auteur, adaptée à Hollywood en un film qui n’avait plus grand-chose à voir avec le concept initial de l’œuvre, et finalement oubliée au fil des années… Autant dire qu’il y a quelques temps de cela, croire à une réédition de la série et, mieux encore, à une fin pour celle-ci, relevait de la douce folie. En tout cas, je n’aurais pas parié un franc là-dessus… Et pourtant, nous voilà en fin d’année 2017 avec une édition en volume double des plus convaincantes dans la collection Graphic de Pika ! Quel plaisir que de retrouver Ivan Isaak et de suivre son cheminent sanglant. Quel plaisir aussi de (re)découvrir une histoire terriblement prenante et un style graphique unique en son genre et incisif bien comme il le faut. C’était du tout bon à l’époque, et ça l’est encore aujourd’hui !
Area 51 :
L’un de mes petits chouchous a bien continué son bonhomme de chemin en 2017 et est même pratiquement arrivé à sa conclusion ! Toujours est-il que les derniers volumes parus de la série étaient l’occasion de confirmer que l’intrigue d’Area 51 tiendrait le coup jusqu’au bout. Eh bien, pour ma part, c’est le cas. Je prends toujours autant mon pied à découvrir cet univers qui revisite toutes les mythologies de par le monde et qui mixe le tout dans de bonnes grosses bastons saupoudrées d’enquêtes et de personnages terriblement attachants. Typiquement ce que j’adore, donc difficile de ne pas inclure la série dans mon podium de cette année !
Magi - The Labyrinth of Magic :
Ma petite découverte tardive de l’année. En effet, ça fait un bout de temps que Magi parait dans nos contrées et cela fait aussi un certain temps qu’elle suscite des avis positifs et qu’elle me fait de l’œil. Mais comme souvent dans ces cas-là… c’est le temps qui m’avait fait jusque-là défaut. Cette année, cependant, j’avais décidé d’en faire une de mes priorités et grand bien m’en a pris puisque j’ai rapidement compris que je ne m’étais pas trompé. Entre le côté aventure des milles-et-une nuits et une évolution riche et rapide de la série, j’ai tôt fait d’y trouver mon compte. Bon, je n’en suis encore qu’à une toute petite dizaine de volumes lus, mais cela reste néanmoins l’une des seules séries démarrées cette année pour lesquelles je me suis vraiment enthousiasmé !
Attentes pour 2018 :
Très honnêtement, pas énormément. Je serais déjà extrêmement satisfait de voir les quelques séries que je suis se poursuivre sans encombres et certaines tenir contre vents et marées (comme une certaine Amatsuki…) jusqu’à leur conclusion. Mais bon, puisque 2017 a été frappée par une réédition inespérée d’une série qui n’avait jamais été terminée… Pourquoi pas faire de même en 2018 ? Justement, je viens de tomber sur la news des 20 ans de Shaman King... La première série de ma collection… Bon, d’accord, je rêve un peu. Mais sait-on jamais…
MPD Psycho :
Cette ancienne et emblématique série de Pika va enfin et bientôt se terminer chez nous. Faire un dossier sur cette œuvre m’a permis de la relire intégralement. Cela m’a poussée à redécouvrir en détails ce casse-tête généralisé qu’est MPD Psycho. Cela a été intense pour les neurones mais rudement jouissif. C’est dès lors avec un nouveau regard que je pense avoir découvert la plupart des réponses sous-jacentes du puzzle marécageux de la série. C’est pourquoi le titre aura été ma lecture de l’année.
Arte :
Sous ses airs légers et stéréotypés, Arte dévoile davantage de facettes qu’on pourrait le croire : histoire, mode de vie de l’époque, développement de la carrière professionnelle de l’héroïne, etc. Pour moi, cette série aura été ce vent de fraicheur et de légèreté qui me plaisait et qui me revigorait de lire. L’œuvre n’a pas de grandes prétentions, elle se veut simple, efficace et précise. Et c’est cela qui fait toute la qualité d’Arte.
Citrus :
Il est vrai qu’il n’y a qu’un tome de Citrus qui est sorti cette année. Mais c’est justement son absence qui m’a manquée durant une grande partie de l’année. Car Citrus est clairement l’une des nouveautés que j’attends avec le plus de ferveur lors de sa sortie. Me voir privée de l’une de mes meilleures lectures et réjouissances durant 2017 aura clairement été l’une de mes plus grandes déceptions. Mais c’est également ça qui a fait naître en moi l’espoir qu’un tome finirait pas sortir. Heureusement pour moi, ce vœu a été réalisé en fin d’année. Vous n’imaginez pas à quel point j’ai frissonné quand j’ai finalement eu son cinquième volume en mains.
Attentes pour 2018 :
Je vais être honnête. Je lis de moins en moins de nouveautés mangas, à part en ce qui concerne mes valeurs sûres et mes séries en cours. Je n’ai donc pas d’attentes particulières pour cette année 2018. Enfin, on peut toujours espérer que Panini terminera Psychic detective Yakumo, reprendra Kimi no knife ou encore Princesse Kaguya…
Rappelons le principe : chacun de nos chroniqueurs a sélectionné trois titres coups de cœur, ayant eu au moins un volume sorti dans l'année écoulée. De plus, la plupart précise aussi ses attentes pour l'année 2018, et certains évoquent leur année 2017 côté animation.
Podium d'AMB
Dead Dead Demon’s DeDeDeDe Destruction :
Depuis la sortie de son premier tome en octobre 2016 dans l’hexagone, DDD ne cesse de me captiver et c’est, avec toujours autant d’impatience, que j’attends chaque nouveau volume. Bien plus qu’une métaphore du Japon post-Fukushima, cette série aux allures loufoques et déjantées dépeint à la perfection notre société contemporaine en proie au terrorisme et confrontée à la question de l’immigration. Le tout est sublimé par des personnages hauts en couleurs, sans filtres et parfois cyniques.
Innocent Rouge :
Seconde saison éponyme du manga de Shin’ichi Sakamoto publiée durant l’année 2017, Innocent Rouge a su me séduire « à nouveau » alors que je n’ai pourtant lu que le premier tome (il m’aura effectivement fallu du temps pour passer outre le massacre des couvertures d’origine). Mais quel premier tome ! L’aspect anatomique/médical des premiers volumes de la série manquait cruellement par la suite mais revient en force avec ce dernier. L’auteur nous livre des planches toujours aussi somptueuses fourmillant de détails, de références et de métaphores sur fond historique. En somme, du Sakamoto comme on l’aime et qui dépeint avec justesse cette famille dans tout son aspect antinomique qui donne la vie et la reprend.
Good Morning, Little Briar-Rose :
Dans une ère où tous les shôjos se ressemblent, Good Morning Little Briar-Rose s’est démarqué. Nouveauté des éditions Akata du mois d’octobre 2017, cette petite pépite est la première œuvre de son auteur : Megumi Morino. On y suit un personnage principal de sexe masculin ce qui tranche avec les autres œuvres du genre et malgré des graphismes frais et colorés, le titre a un côté sombre. L’auteur nous tient en haleine avec un choix scénaristique qui lui ouvre un grand champ de possibilités quant à la tournure que peut prendre l’histoire. Le lecteur en est d’autant plus intrigué. C’est donc une série avec un grand potentiel à suivre.
Attentes pour 2018 :
L’année 2018 promet d’ores et déjà d’exaucer certains de mes souhaits : Happiness, série pour laquelle j’ai eu un énorme coup de cœur arrive enfin le 17 janvier 2018 et j’en suis d’autant plus heureuse que les couvertures japonaises en sont ressorties indemnes (MERCI PIKA !) mais, aussi deux nouveaux one-shot de Keigo Shinzô, auteur qui m’a séduite avec Tokyo Alien Bros (qui aurait été mentionné dans mon top s’il ne figurait pas déjà dans la sélection de l’un de mes collègues). Plus qu’à espérer la licence d’une autre de ses séries en quatre tomes : Midori no Hoshi. Mais j’attends également avec impatience la licence du dernier manga de Ricaco Iketani (Lollipop, Six Half), à savoir, Hakoiri no musume qui, je l’espère arrivera un jour dans nos contrées. Aussi, je croise les doigts pour deux œuvres d’Inio Asano : la version deluxe du manga Solanin qui contient notamment un ultime chapitre inédit et Reiraku, sa dernière série. Enfin, je rêve d’un nouveau titre de la part de Minetarô Mochizuki et, comme chaque année, je souhaiterai que les dernières séries de Yuki Kodama (Kids on the Slope) comme Tsukikage Baby ou Chiisako no Niwa soient licenciées mais je n’y crois plus à mon grand regret. Il en est de même pour les autres œuvres d’Haruko Ichikawa (l’Ere des cristaux).
Podium d'Erkael
Chaque année le même dilemme se pose, comment choisir tels titres au profit de tels autres? Et comme chaque année, le fait que les copains mettent en avant certains titres (Les mémoires de Vanitas - Ghost and Lady - Priest - Area 51...) permet de réduire ses choix...mais il en restera encore quelques uns qui seront mis de cotés...alors autant les citer de suite, un peu comme des mentions honorables pour ceux qui ne sont pas sur les podiums:
Deux années de suite Altair s'est retrouvé sur mon podium, il aurait largement mérité de s'y trouver une troisième fois, la qualité n'a jamais diminué, mais j'ai préféré laisser la place à d'autres. Petites pensées également pour La Garçon et la bète, Rikudo, Lost Canvas Chronicles et World Trigger!
Fire Punch :
S'il y a un titre pour lequel je n'ai jamais eu de doute quant à sa présence dans ce top, c'est bien Fire Punch! Le premier tome s'est avéré être la plus grande claque que j'ai reçue cette année: un concept génial, des personnages torturés et surtout une violence dans les situations rarement atteinte!
La grande force de ce titre c'est justement de proposer un univers violent et sans pitié où ici la violence sert le propos, elle n'est pas juste présente pour un effet putassier (oui je pense notamment à Last Hero Inuyashiki) mais vient renforcer la détermination des personnages devant lutter dans un monde qui ne laisse aucune place aux faibles!
Et que dire de cette idée géniale d'un héros rongé par des flammes que rien n'éteint mais qui se régénère sans cesse? Il fallait y penser...et bien c'est fait! Et si en plus l'auteur transpose tout ceci dans un enfer blanc, un monde post apocalyptique à la Mad Max mais gouverné par le froid et la neige, on obtient alors un cadre parfait pour conter les aventures d'un homme élevé au rang de Dieu, souffrant en permanence le martyre!
Le premier tome m'avait laissé sans voix, et cela aurait suffit pour obtenir la première place de ce podium, mais trois autres ont suivi, et tous trois ont récidivé!
Non seulement la qualité n'a pas diminué, mais l'auteur s'est même payé le luxe de nous entraîner dans des directions qu'on n'attendait pas forcément afin de faire évoluer sa série en permanence!
A mon sens le titre le plus marquant de l'année!
My Hero Academia :
Avant même de débarquer en France, le titre faisait déjà parler de lui et était vendu comme le renouveau du shonen! Les premiers tomes nous sont parvenus et tout le bien qui avait été dit sur la série s'est confirmé; il s'est avéré que le titre jouait habilement avec les codes du genre tout en les respectant, il apportait de la fraîcheur et un savoureux mélange avec la culture des super héros de comics, dans un ambiance où l'humour côtoyait souvent le sérieux voire le tragique. D'ailleurs mon camarade Takato ne s'était pas trompé en le plaçant dans son top l'an dernier!
Toujours aussi plaisante la série s'est montrée quelque peu redondante dans son schéma narratif (les super vilains qui interviennent "par surprise" en venant interrompre les différentes phases de la formation des jeunes héros)...
Et si le titre a marqué un grand coup en 2016 avec son entrée en matière, en 2017, les cinq volumes sortis on touché du doigts les cieux, chaque tome étant meilleur que le précédent jusqu'à un dernier opus absolument incroyable, atteignant une intensité dramatique à couper le souffle, venant secouer les certitudes des lecteurs, où drame et émotion se succèdent avec l'optimisme!
Rares sont les titres qui font vraiment l'unanimité, notamment les titres destinés au grand public, My Hero Academia fait parti de ceux là, et en lisant les derniers tomes sortis on comprend aisément pourquoi!
Seven Deadly Sins :
Depuis son arrivée en France en 2014, tous les ans ce titre était à deux doigts de faire parti de mon podium, tous les ans je l'ai sacrifié pour laisser la place à d'autres (notamment l'an dernier pour Platinum End...grossière erreur), cela ne pouvait plus durer!
Seven Deadly Sins fait parti des meilleurs shonen de fantasy à n'en pas douter, c'est même très certainement le meilleur et il méritait que cela soit dit!
Déjà avec Kongoh Bancho, sa précédente série, Suzuki Nakaba, avait effectué un travail remarquable, proposant un univers riche et totalement barré! Avec SDS l'auteur a gagné en maturité et nous propose une histoire piochant dans les clichés de la fantasy (différentes races, chevaliers de l'épopée Arthurienne...) où l'humour,toujours très présent, laisse volontiers la place à des moments épiques et des affrontements dantesques dans un univers qui ne cesse de s'étoffer et de prendre de l'ampleur!
Les six tomes sortis cette année ne démentent pas ce simple constat d'excellence, et vont même jusqu'à amener la série vers une dimension encore plus intense et épique, voire plus dramatique!
Chaque tome de ce cette série est un pur concentré de plaisir, du shonen à l'état brut fournissant notre dose d'action et d'esprit chevaleresque dans un monde travaillé et toujours plus riche!
Clairement une de mes meilleurs lectures de ces dernières années et une de mes séries préférée non pas seulement en 2017 mais sur le long terme!
Podium de kayukichan
Lastman :
Vu la production actuelle de mangas, et de bandes dessinées en générale, il est assez facile de passer à côté de certaines choses. Et ce n'est donc que cette année que j'ai découvert l'univers déjanté et follement génial de Lastman. La série a été mise à l'honneur récemment par une série de 25 épisodes de 12 min, qui est une sorte de préquelle à la série et qui est une jolie réussite.
Si vous n'avez pas encore eu l'opportunité ou la chance de vous pencher sur cette série, jetez-vous dessus dès que vous le pouvez ! Lastman nous emmène dans la Vallée des Rois où nous suivons le jeune Adrian, qui rêve de participer au Grand Tournoi. Alors qu'il en a l'occasion, son partenaire le lâche le jour J. Alors que sa mère Marianne tente de le consoler, voilà que le destin lui fait croiser la route d'un certain Richard Aldana, qui lui propose de faire équipe... Entre combats dantesques, tranche de vie, humour décalé et irrévérencieux, cette série française née de la collaboration de trois artistes de talents (encore en cours) aura de quoi vous étonner et vous divertir !
Masked Noise :
Je suis une grande lectrice de shojo depuis que j'ai commencé à lire des mangas mais rare sont ceux qui finissent dans mes séries préférées, et tout particulièrement dans les nouveautés. Il y a bien eu de belles découvertes comme Your Lie in April, mais depuis quelques temps déjà, les excellents shôjos se font rares en France. Et c'est là que débarque en 2016 la série "Masked Noise" de Fukuyama Ryouko. Alors que l'histoire démarre comme une histoire d'amour contrarié d'amis d'enfance, cela se complique assez vite dès que l'héroïne rentre au lycée et qu'elle tente de percer dans la musique pour retrouver celui qu'elle ne peut pas oublier. Série extrêmement dynamique et immersive, elle ne laissera personne indifférent, même si certains ont pu se retrouver perturber par le découpage assez particulier de la mangaka et son style graphique très marqué. Pourtant, ce sont ces éléments qui font tout le charme de cette série atypique, et qui en font, actuellement, un des shôjos à suivre.
Les mémoires de Vanitas :
Après l'incroyable Pandora Hearts, nous attendions avec impatience la nouvelle série de Jun Mochizuki, avec une petite pointe d'appréhension tout de même pour ma part. Pourquoi ? Et bien c'est toujours difficile de passer après un gros succès comme Pandora Hearts, combien d'auteurs n'ont pas su rebondir tout de suite ? ( l'auteur de Nura le seigneur des yokais pour ne citer que lui) et l'autre raison... C'est que cette histoire parle de vampire. Or, pour une raison inconnue (sans doute une overdose dans ma jeunesse), j'ai énormément de mal à rentrer dans les histoires de vampires, qui sont en fait assez dangereuses à aborder de manière, le mythe du vampire ayant déjà été utilisé et réutilisé jusqu'à la moelle. Pourtant, Jun Mochizuki a relevé le pari, avec brio, nous emmenant dans un univers sombre, sensuel, bourré de personnages décalés tout en gardant toujours cette touche d'humour qui lui est si caractéristique. Le début est très prometteur, il ne reste plus qu'à espérer que l'auteure tienne le cap et nous étonne et nous transporte tout comme elle l'avait fait pour "Pandora Hearts", voire même plus si cela est possible...
Attentes pour l'année 2018 :
Au niveau des mangas, je n'attends pas grand chose, si ce n'est "The Promised Neverland" chez Kaze qui va être une sacrée expérience ! Je suis aussi assez curieuse aussi de ce que va donner "L'Atelier des sorciers" chez Pika, série dont on remarque déjà un design très intéressant. Non, c'est plutôt au niveau de l'animation qu'on peut s'attendre à de belles choses en 2018. En effet, après une année 2017 assez... pauvre en animé vraiment atypique et marquant, voilà qu'elle commence fort avec Devilman Crybaby sur Netflix qui promet d'être une véritable expérience visuelle, Darling in the Frankxx sur Crunchyroll, création des studios Trigger, un des studios que j'affectionne tout particulièrement. Nous les reverrons d'ailleurs en 2018 pour "Promare" avec les créateurs de Gurenn Lagann et Kill la Kill aux commandes, autrement dit, du lourd. Enfin, niveau films d'animation, un gros morceau arrivera en cours d'année, le nouveau film de Mamoru Hosoda, qui n'a jamais cessé de me surprendre personnellement, donc j'attends son nouveau film avec impatience. Mais pour 2018, je croise aussi les doigts pour un film qui n'a pas de distributeur pour le moment (et rien que ce fait c'est un scandale ) : c'est le film "Mutafukaz" produit par les studios Ankama en collaboration avec les Studios 4°C (Amer Béton). N'ayant pas lu la bande dessinée, je sais très peu de choses, mais il suffit de voir la bande annonce pour comprendre que ce film est un évènement en soi et que tout bon fan d'animation se doit de le voir.
Podium de Morphina
March Comes in Like a Lion :
Alors qu’il était passé inaperçu dans la montagne sans cesse grandissante de mangas que me proposait mon libraire, ce titre m’est tombé dans les mains de manière totalement inopinée. C’est donc sans b’aucoup d’espoir ou d’attentes particulières que j’ai commencé à lire ces premiers tomes de March comes in a Lion, dont j’avais entendu parler sans m’y intéresser outre mesure. Et pourtant ! Ce livre va bien au-délà du simple tournoi de shôji, qui n’est au final presque qu’un prétexte servant à nous présenter les différentes vies de personnages plus touchants les uns que les autres. C’est une histoire émouvante, mais surtout qui sonne très juste que nous propose Chica Umino, qui nous fera monter les larmes aux yeux plus d’une fois. Alors que l’intrigue n’aborde de premier abord rien d’exceptionnel, mais des faits plutôt communs, je me suis surprise à la fin de chaque tome à en espérer vivement la suite, sous l’emprise d’une impatience et d’un suspense que je ne pensais possible pour un manga de ce type. C’est sans aucun doute le titre que m’a le plus émue en 2017, apparu chez moi comme une comète!
Les Enfants de la Baleine :
Après avoir tant entendu les mérites de ce manga, je me suis enfin lancée dans la lecture de ce dernier, qui semblait correspondre à mes centres d’intérêt. Ce fut le cas, malgré ma surprise. Effectivement, les Enfants de la Baleine, sans être particulièrement détonant, est un titre un peu différent des autres, au niveau de son intrigue et univers, mais également son graphisme et surtout sa sensibilité. C’est une histoire très douce, mais aussi très dure nous suivons à travers les yeux de Chakuro, un garçon très sensible démuni face à son destin. Nous assisterons à sa lecture à des évènements très cruels et tragiques, une destinée injuste et implacable sans ressentir la lourdeur ou le pathos où tant d’auteurs auraient aimé mettre l’emphase. Malgré le sérieux permanent de l’intrigue, sans jamais aucun temps mort pour les habitants de la Baleine de glaise, nous sommes enveloppés dans un cocon de douceur et c’est non avec angoisse, mais une certaine tendresse que nous suivons nos héros sans cesse faire face aux obstacles se trouvant sur leur route. Le dernier tome m’ayant quelque peu refroidie cependant, c’est avec impatience que j’attends le prochain afin d’avoir une idée plus précise de l’objectif vers lequel Umeda Abi va nous faire naviguer.
Tokyo Ghoul: Re :
Dans un style très différent des deux premières séries citées ici, Tokyo Ghoul et sa suite RE: est celle qui m’aura le plus mise en haleine. Alors que je regarde et suis passionnée par les mangas et particulièrement ceux d’action de toute sorte (Dragon Ball, Saint-Seiya, Sailor Moon, puis plus tard Naruto et Bleach), j’ai eu de plus en plus de mal à trouver leur relève à mon goût. Déçue de la tournure de la plupart des mangas d’action des années 2000 et n’ayant même pas terminé certains (Naruto, Bleach, Fairy Tail,…), je n’arrivais pas à adopter les derniers en date. Trop cliché, trop simple, trop facile, trop trop… Et puis, j’ai décidé de donner une chance Tokyo Ghoul. Ce n’est peut-être pas le manga de l’année, mais certaines de ses caractéristiques m’ont fait renouer avec un style qui me manquait beaucoup trop. Derrière sa noirceur et son ton pessimiste, la saga Tokyo Ghoul a surtout la particularité de nous présenter plusieurs points de vue différents, ce qui tranche avec la plupart des mangas trop simplistes et manichéens. Sa perversité empêche le manga de devenir trop prévisible, car l’auteur est résolu à sacrifier ses personnages et leur situation de la pire des manières s’il le faut. Ishida Sui a une histoire à raconter et il n’hésite pas à taper un grand coup dans la fourmilière s’il le faut pour la faire progresser. Tokyo Ghoul Re: va encore plus loin dans la surprise et la mise en opposition des points de vue de nos héros, mais également dans le développement des personnages de la deuxième génération. Nous les voyons grandir, mûrir et vieillir, l’auteur va plus profondément dans la prise en charge de leurs démons et leur psychologie, sans avoir peur de ne pouvoir revenir en arrière. J’ai décidément pris énormément de plaisir à me laisser porter par l’univers macabre de Ishida Sui.
Côté animation :
Difficile de parler d’animation sans parler de Your Name, ayant même réussi l’exploit d’arriver, certes tardivement, dans nos salles en Belgique ! Ce n’était pas gagné, je vous assure. Je ne suis pas du genre à rechercher de l’information et adore me laisser surprendre, et c’est sans aucune idée de ce que j’allais regarder que je me suis retrouvée devant ce film d’animation. Quel plaisir ! Avec Digimon Tri, ayant avec lui l’avantage de la nostalgie, c’est l’œuvre animée qui m’a le plus marquée en 2017. Poétique, drôle, intelligent et émouvant, Kimi no Na Wa s’est clairement démarqué de ce qui s’est fait cette année, voire des années précédentes. La petite touche de surnaturel était tout ce qu’il fallait à Makoto Shinkai pour nous conter une belle histoire.
Steins; Gate également s’est démarqué, proposant une intrigue au rythme très particulier et des personnages à part. Beaucoup n’y adhéreront pas, mais cet anime, aussi, aura le mérite d’avoir développé quelque chose à appréhender différemment.
Enfin, très bizarrement, je me suis prise d’affection pour My Hero Academia. Alors que je parlais de mon souci avec les derniers mangas d’action, c’est sans conviction que j’ai commencé ce nouveau blockbuster et il m’a étonnamment plu. Étais-je particulièrement fatiguée ou est-ce dû à la candeur du héros et des personnages, rendant le manga moins lourd et exagérément (et hypocritement ?) dramatique, c’est une bonne question ! Je me suis laissée guider par l’histoire du naïf Izuku, et si au début je pensais y retrouver les mêmes écueils des autres titres (notamment le personnage en apparence trop caricatural de Bakugo), le mélange d’action et de tranche de vie rend bien et j’ai passé un excellent moment à visionner la série. C’est avec impatience que j’en attends la suite !
Attentes pour 2018 :
De nouveau, je suis de ceux qui préfèrent se laisser surprendre par les nouveautés que de chercher activement ce qui pourrait me plaire de voir apparaître chez nous, aussi mes attentes sont très peu nombreuses, voire inexistantes. Elles iront en conséquence plutôt vers des mangas déjà parus chez nous. Ainsi, je suis impatiente de connaître la suite des Mémoires de Vanitas, mais pas pour les mêmes raisons que mes collègues. Grande fan de la précédente œuvre de l’auteur, ce nouveau titre m’a fort déçue. Seuls trois tomes sont parus cependant, aussi j’attends pleine d’espoir y retrouver le talent de Jun Mochizuki qui m’a fait tant vibrer dans Pandora Hearts. J’éprouve un sentiment similaire, quoique beaucoup plus prononcé envers Card Captor Sakura - Clear Card Arc. Les Clamp ces dernières années n’ayant cessé de me décevoir, c’est avec beaucoup d’appréhension que j’ai accueilli la nouvelle de leur reprise de leur chef d’œuvre. Card Captor Sakura étant l’une de leurs seules séries (à mon sens) à être correctement achevée, j’espère qu’elles sauront lui faire honneur avec un objectif en tête et une véritable histoire à conter. Je ne demande ceci dit qu’à être, encore, émerveillée par l’une des héroïnes de mon enfance.
En parlant de retour de nos héros d’enfance, nous pouvons citer Yu Yu Hakusho et Digimon. Si je désire ardemment voir arriver nos digisauveurs sur nos écrans, je souhaite également que la reprise animée de Yu Yu Hakusho, dont nous avons encore peu de détails, décide un éditeur à lancer une nouvelle édition papier plus moderne et de meilleure facture. J’attends également avec impatience la suite animée de l’Attaque des Titans, toujours aussi surprenant et inattendu. Voeu ultime, j’aurais également beaucoup de plaisir à tenir en 2018 dans mes mains un (voire des, soyons fous !) nouveau(s) tome(s) de D. Gray Man et HunterxHunter, séries qui me tiennent particulièrement à cœur. Je souhaite cependant avant tout une bonne santé à ces auteurs géniaux qui m’auront procuré autant de plaisir !
Podium de Shaedhen
Priest :
Parmi les nombreuses séries coréennes que feu Tokebi nous a fait découvrir avant de sombrer, certaines valaient clairement le détour. Priest était l’une de celles-là. Délaissée par son auteur, adaptée à Hollywood en un film qui n’avait plus grand-chose à voir avec le concept initial de l’œuvre, et finalement oubliée au fil des années… Autant dire qu’il y a quelques temps de cela, croire à une réédition de la série et, mieux encore, à une fin pour celle-ci, relevait de la douce folie. En tout cas, je n’aurais pas parié un franc là-dessus… Et pourtant, nous voilà en fin d’année 2017 avec une édition en volume double des plus convaincantes dans la collection Graphic de Pika ! Quel plaisir que de retrouver Ivan Isaak et de suivre son cheminent sanglant. Quel plaisir aussi de (re)découvrir une histoire terriblement prenante et un style graphique unique en son genre et incisif bien comme il le faut. C’était du tout bon à l’époque, et ça l’est encore aujourd’hui !
Area 51 :
L’un de mes petits chouchous a bien continué son bonhomme de chemin en 2017 et est même pratiquement arrivé à sa conclusion ! Toujours est-il que les derniers volumes parus de la série étaient l’occasion de confirmer que l’intrigue d’Area 51 tiendrait le coup jusqu’au bout. Eh bien, pour ma part, c’est le cas. Je prends toujours autant mon pied à découvrir cet univers qui revisite toutes les mythologies de par le monde et qui mixe le tout dans de bonnes grosses bastons saupoudrées d’enquêtes et de personnages terriblement attachants. Typiquement ce que j’adore, donc difficile de ne pas inclure la série dans mon podium de cette année !
Magi - The Labyrinth of Magic :
Ma petite découverte tardive de l’année. En effet, ça fait un bout de temps que Magi parait dans nos contrées et cela fait aussi un certain temps qu’elle suscite des avis positifs et qu’elle me fait de l’œil. Mais comme souvent dans ces cas-là… c’est le temps qui m’avait fait jusque-là défaut. Cette année, cependant, j’avais décidé d’en faire une de mes priorités et grand bien m’en a pris puisque j’ai rapidement compris que je ne m’étais pas trompé. Entre le côté aventure des milles-et-une nuits et une évolution riche et rapide de la série, j’ai tôt fait d’y trouver mon compte. Bon, je n’en suis encore qu’à une toute petite dizaine de volumes lus, mais cela reste néanmoins l’une des seules séries démarrées cette année pour lesquelles je me suis vraiment enthousiasmé !
Attentes pour 2018 :
Très honnêtement, pas énormément. Je serais déjà extrêmement satisfait de voir les quelques séries que je suis se poursuivre sans encombres et certaines tenir contre vents et marées (comme une certaine Amatsuki…) jusqu’à leur conclusion. Mais bon, puisque 2017 a été frappée par une réédition inespérée d’une série qui n’avait jamais été terminée… Pourquoi pas faire de même en 2018 ? Justement, je viens de tomber sur la news des 20 ans de Shaman King... La première série de ma collection… Bon, d’accord, je rêve un peu. Mais sait-on jamais…
Podium de titali
MPD Psycho :
Cette ancienne et emblématique série de Pika va enfin et bientôt se terminer chez nous. Faire un dossier sur cette œuvre m’a permis de la relire intégralement. Cela m’a poussée à redécouvrir en détails ce casse-tête généralisé qu’est MPD Psycho. Cela a été intense pour les neurones mais rudement jouissif. C’est dès lors avec un nouveau regard que je pense avoir découvert la plupart des réponses sous-jacentes du puzzle marécageux de la série. C’est pourquoi le titre aura été ma lecture de l’année.
Arte :
Sous ses airs légers et stéréotypés, Arte dévoile davantage de facettes qu’on pourrait le croire : histoire, mode de vie de l’époque, développement de la carrière professionnelle de l’héroïne, etc. Pour moi, cette série aura été ce vent de fraicheur et de légèreté qui me plaisait et qui me revigorait de lire. L’œuvre n’a pas de grandes prétentions, elle se veut simple, efficace et précise. Et c’est cela qui fait toute la qualité d’Arte.
Citrus :
Il est vrai qu’il n’y a qu’un tome de Citrus qui est sorti cette année. Mais c’est justement son absence qui m’a manquée durant une grande partie de l’année. Car Citrus est clairement l’une des nouveautés que j’attends avec le plus de ferveur lors de sa sortie. Me voir privée de l’une de mes meilleures lectures et réjouissances durant 2017 aura clairement été l’une de mes plus grandes déceptions. Mais c’est également ça qui a fait naître en moi l’espoir qu’un tome finirait pas sortir. Heureusement pour moi, ce vœu a été réalisé en fin d’année. Vous n’imaginez pas à quel point j’ai frissonné quand j’ai finalement eu son cinquième volume en mains.
Attentes pour 2018 :
Je vais être honnête. Je lis de moins en moins de nouveautés mangas, à part en ce qui concerne mes valeurs sûres et mes séries en cours. Je n’ai donc pas d’attentes particulières pour cette année 2018. Enfin, on peut toujours espérer que Panini terminera Psychic detective Yakumo, reprendra Kimi no knife ou encore Princesse Kaguya…
De alliandra [2272 Pts], le 11 Janvier 2018 à 21h39
Entre la 1ere et 2e partie, il y a beaucoup de titres que j'ai adoré mais mon podium c'est plutôt Après la Pluie, La Cage de la Mante-religieuse et en 3e ça se joue entre Tokyo Kaido, Tokyo Alien Bros, VOID et Color Recipe (c'est pas si simple 3 titres)
Par contre, je partage totalement les attentes 2018 d'AMB, avec en plus L'Atelier des Sorciers
et des tas d'attentes BL pour 2018 : tous les titres de Scarlet Beriko, des inédits de Psyche Delico, de Michinoku Atami, n'importe quel titre de Kumota Haruko, Shouwa Genroku Rakugo Shinjuu inclu ...
et alors surtout la version manga de Ballroom e Youkoso et enfin le dernier tome de The 4th Guard de Fujii Mitori chez IDP (jpp d'attendre, ça commence à faire très très très long T_T)
De cm17, le 05 Janvier 2018 à 16h31
je suis très attentif à ces podiums, tous respectables! Toutefois, c'est celui de Morphina dont je me sens le plus proche tant il est vrai que je suis totalement accroc de March comes in like a lion en animé, et que dire de My hero academia ainsi que du génialissime Hunter x Hunter de Togashi sensai !
En tout cas, bravo à toute l'équipe pour vos analyses! Et bonne année à tous!!