Critique de la série manga
Publiée le Mercredi, 18 Octobre 2017
Le manhwa Mes chères filles écrit par la Coréenne Kim Hee-Eun commence début 2007. L'histoire est présentée comme une adaptation libre des Quatre filles du docteur March. Pour ceux qui ont lu le livre, il vaut mieux s'en détacher tout de suite, car au fond seuls les noms restent inchangés.
Loin des États-Unis et de la guerre de Sécession, nous suivons les (més)aventures d'Elisabeth March. Comme ses sœurs, la troisième fille de la famille est élève dans l'académie Princesse.
Dotée d'une grande spontanéité, elle aura bien du mal à correspondre à la haute société victorienne dans laquelle elle évolue.
Dans l'œuvre originale où nous suivons Joséphine, Beth est très peu décrite.
Le travail de Kim Hee-Eun fut donc grandement facilité, car l'auteure avait une toile vierge. Pari plutôt réussi, car l'héroïne gagne en profondeur. Son complexe, vis-à-vis de ses sœurs, peut être agaçant, mais oh combien légitime. Contrairement à Amy, Meg et Jo, Beth n'a aucun talent particulier. Pire, elle est considérée comme le vilain petit canard. Malgré cette banalité, la demoiselle va réussir à taper dans l'œil Laurie et Adrien, deux jeunes hommes bien populaires au sein de l'académie.
Laurie peut nous être familier car il s'agit d'un des personnages de l'œuvre originale. S'il est la bonté incarnée, on ne peut pas en dire autant d'Adrian, unique héritier d'une prestigieuse famille. Ce second personnage est totalement nouveau et permet d'instaurer un triangle amoureux, si classique dans les shojos.
Adrian est plutôt représentatif de l'univers de ce manga. Son air angélique nous berne un peu, mais sa personnalité et sa façon d'aimer ont un certain charme. De même, si on peut trouver Léonora, principale antagoniste, détestable peut-on la qualifier pour autant de mauvaise ? Pas vraiment.
En comparaison avec l'œuvre de base, l'histoire gagne ainsi en profondeur. La majorité des personnages, jusqu'au plus secondaire, a une part sombre. Derrière la bienséance, la richesse et l'opulence se cachent une réalité quelque peu noircie et un monde impitoyable.
Chaque personnage semble être déchiré entre la raison et les sentiments.
Cette vision de la société victorienne qui pourrait bien se prêter à notre société contemporaine. Les mordus d'histoire pourront d'ailleurs, peut-être, grincer des dents face à cette série. L'époque présentée par l'auteur est totalement en décalage avec la réalité historique.
Petit cours rapide : A l'époque, l'éducation scolaire était réservée aux garçons. Les filles (y compris de la haute) ne pouvaient pas y prétendre. Oui c'était sexiste. De plus, même si les filles avaient pu aller dans ce type d'institut l'école n'aurait jamais été mixte.
Kim Hee-Eun tord allègrement le cou à l'histoire. Manque d'informations ou volonté de l'auteure ? Difficile à dire.
On ne peut cependant ignorer le travail qui est fait. Le style graphique mérite qu'on s'intéresse à cette série. Fait à l'encre de chine le dessin est agréable à l'œil malgré quelques soucis de proportions.
Mais elle a aussi un très gros point négatif : son rythme de parution fut très très lent. Si lent que l'édition Claire de lune n'a pas pu finir de la publier.
Décidément le manhwa n'a pas l'air de vouloir s'imposer en France.
L'histoire s'arrête donc en plein élan sans moyen de pouvoir connaître la fin !
Loin des États-Unis et de la guerre de Sécession, nous suivons les (més)aventures d'Elisabeth March. Comme ses sœurs, la troisième fille de la famille est élève dans l'académie Princesse.
Dotée d'une grande spontanéité, elle aura bien du mal à correspondre à la haute société victorienne dans laquelle elle évolue.
Dans l'œuvre originale où nous suivons Joséphine, Beth est très peu décrite.
Le travail de Kim Hee-Eun fut donc grandement facilité, car l'auteure avait une toile vierge. Pari plutôt réussi, car l'héroïne gagne en profondeur. Son complexe, vis-à-vis de ses sœurs, peut être agaçant, mais oh combien légitime. Contrairement à Amy, Meg et Jo, Beth n'a aucun talent particulier. Pire, elle est considérée comme le vilain petit canard. Malgré cette banalité, la demoiselle va réussir à taper dans l'œil Laurie et Adrien, deux jeunes hommes bien populaires au sein de l'académie.
Laurie peut nous être familier car il s'agit d'un des personnages de l'œuvre originale. S'il est la bonté incarnée, on ne peut pas en dire autant d'Adrian, unique héritier d'une prestigieuse famille. Ce second personnage est totalement nouveau et permet d'instaurer un triangle amoureux, si classique dans les shojos.
Adrian est plutôt représentatif de l'univers de ce manga. Son air angélique nous berne un peu, mais sa personnalité et sa façon d'aimer ont un certain charme. De même, si on peut trouver Léonora, principale antagoniste, détestable peut-on la qualifier pour autant de mauvaise ? Pas vraiment.
En comparaison avec l'œuvre de base, l'histoire gagne ainsi en profondeur. La majorité des personnages, jusqu'au plus secondaire, a une part sombre. Derrière la bienséance, la richesse et l'opulence se cachent une réalité quelque peu noircie et un monde impitoyable.
Chaque personnage semble être déchiré entre la raison et les sentiments.
Cette vision de la société victorienne qui pourrait bien se prêter à notre société contemporaine. Les mordus d'histoire pourront d'ailleurs, peut-être, grincer des dents face à cette série. L'époque présentée par l'auteur est totalement en décalage avec la réalité historique.
Petit cours rapide : A l'époque, l'éducation scolaire était réservée aux garçons. Les filles (y compris de la haute) ne pouvaient pas y prétendre. Oui c'était sexiste. De plus, même si les filles avaient pu aller dans ce type d'institut l'école n'aurait jamais été mixte.
Kim Hee-Eun tord allègrement le cou à l'histoire. Manque d'informations ou volonté de l'auteure ? Difficile à dire.
On ne peut cependant ignorer le travail qui est fait. Le style graphique mérite qu'on s'intéresse à cette série. Fait à l'encre de chine le dessin est agréable à l'œil malgré quelques soucis de proportions.
Mais elle a aussi un très gros point négatif : son rythme de parution fut très très lent. Si lent que l'édition Claire de lune n'a pas pu finir de la publier.
Décidément le manhwa n'a pas l'air de vouloir s'imposer en France.
L'histoire s'arrête donc en plein élan sans moyen de pouvoir connaître la fin !
Evolution des notes des volumes selon les chroniques:
11.00,15.00,17.00,16.00,17.00,17.00,16.00,15.00,16.00