Mes chères filles Vol.1 - Actualité manga
Mes chères filles Vol.1 - Manga

Mes chères filles Vol.1 : Critiques

Dear my girls

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 06 Décembre 2011

« Mes chères filles », un titre qui titille pas mal notre curiosité, mais qui nous fait peur aussi. Un titre qui nous rappelle sans peine le célèbre roman « Les quatre filles du Docteur March ».

Amy, la sœur cadette de la famille March, est dans l’attente d’un courriel pour savoir si elle intégrera tout comme ses sœurs la célèbre institution « Princesse ». Elisabeth, alias « Beth », intercepte ce fameux courriel, et pour d’obscures raisons, déchire la lettre en petits morceaux… Il s’avère entre autres que Beth est en quelque sorte le vilain petit canard au sein de la fratrie March.

Si jamais vous vous attendez à un manwha fidèle au roman, vous avez déjà frappé à la mauvaise porte. Il va sans dire que dès les premières pages, on est un peu dépaysé. Le pauvre vilain petit canard finit par entrer au sein du célèbre pensionnat, complexée par rapport à toutes ses sœurs talentueuses, et y rencontre déjà deux bishonens (= beaux jeunes hommes), un blond arrogant et un autre qu’elle rencontre quand il est un peu trop déshabillé… Une mise en bouche qui nous donne déjà bien des sueurs froides.

La suite ne s’avère pas non plus excellente, Beth, toujours complexée par rapport à ses sœurs, nous sort des gaffes dignes d’un Gaston Lagaffe. Pourtant, c’est un personnage qui a tout pour nous plaire, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, elle est amusante, … Mais hélas, lors des scènes sérieuses, l’auteure ne peut s’empêcher de rendre notre héroïne ridiculement peu sérieuse, ce qui est censé nous faire « rire »… Et quand on voit les thématiques véhiculées par le manwha, tels que l’époque victorienne, l’exigence des qualités dans la haute société, … le cachet passe hélas bien mal, tellement ces blagues nous paraissent toutes droites sorties d’une parodie. Il faudra hélas encore supporter toutes les mesquineries qu’insufflent l’auteure dans tous ses personnages, même ceux qui servent de décor. Il y a donc de quoi rester pantois avec des yeux tout globuleux, tellement on a l’impression de vivre un cauchemar éveillé. Entre blagues extraterrestres, début de romances pathétiques et mesquineries abusives, on aura du mal à achever ce tome sans avoir la nausée. Pourtant il suffirait que ce soit un peu mieux dosé pour que la série révèle un certain potentiel. Cependant, pour le moment, on est complètement à côté de la plaque !

Du côté des dessins, il va sans dire que l’auteure d’ « Un baiser pour mon prince » s’est drôlement bien améliorée dans le design de ses personnages, dans les costumes d’époque à vous couper le souffle et dans les décors. Toutefois, elle pèche encore pour ce qui est de la dimension de ses personnages, tantôt de bonne taille tantôt étrangement petite et gamine. Malgré tout, le pire reste sans aucun doute quand la mangaka déforme expressément ses personnages dans pas mal de situations comiques, de quoi vous faire attraper des boutons.

Pour ce qui est de l’édition, on pourra saluer Clair de lune pour ce qui est du soin apporté à la jaquette, au papier et au petit bonus en début de tome (un magnifique petit poster). Par contre, la traduction est juste suffisante, le lettrage assez instable (tantôt sublime, tantôt un peu limite), et ne parlons même pas des bulles qui font parfois peine à voir. Il faudra en plus ajouter à cela un format trop petit.

En somme, on ressort de la lecture fort sceptique. Le volume a des qualités, mais qui sont hélas bien mal exploitées, ce qui donne un rendu assez malheureux. Tout ce que l’on peut espérer à présent, c’est que l’auteure se reprenne au plus vite pour le prochain volet.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
titali
11 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs