City Hall - Actualité manga

Critique de la série manga

Publiée le Mardi, 30 Juin 2015

Sorti il y a trois ans quasiment jour pour jour, le premier tome de City Hall avait surpris son monde en se révélant absolument saisissant !
Ankama poursuivait sur sa lancée avec une volonté de mettre en avant des auteurs Français assez peu connus des lecteurs de mangas, avec cette volonté de démontrer que les bons titres ne sont pas réservés aux Japonais !


City Hall est donc l’association de deux auteurs de talent que sont Remi Guerin au scénario et Guillaume Lapeyre aux dessins. Une association qui nous a fait voyager pendant sept tomes absolument remarquables !

Nous sommes dans un monde intemporel où les reliques du passé côtoient les instruments futuristes. Nous sommes en Angleterre plus précisément. Un crime est commis, le ministre des Finances est assassiné de bien étrange façon… Alors que le papier, instrument magique donnant vie à ce qui est écrit dessus avait normalement disparu, un criminel se sert de cet étrange pouvoir pour commettre ses meurtres. Seul un écrivain de génie peut s’opposer à lui : Jules Verne ! Rapidement il va s'entourer de Arthur Conan Doyle et de Amelia Earhart pour mener cette enquête qui va leur faire croiser la route de très nombreuses personnalités et va les faire voyager… Une folle aventure commence alors !


Nous avons un pitch de départ vraiment très original et terriblement séduisant ! Accorder tant de pouvoir au papier et donc à l’écriture est un joli clin d’œil de la part d’auteurs. La magie des mots prend ici tout son sens.
L’idée de départ est à la base excellente, cela change de ce à quoi nous sommes habitués, mais introduire tous ces personnages historiques est sans doute la véritable idée géniale du titre ! Quoi de plus normal après tout quand le titre est basé sur le pouvoir des mots que de mettre des auteurs en personnages principaux ? Mais encore fallait il penser (ou avoir le courage, on ne parlera pas de prétention ici) de choisir des figures aussi emblématiques que celles-ci : Jules Verne et Arthur Conan Doyle ! Mais bien d'autres viendront croiser leur route au fil des tomes : on pourrait citer en vrac et dans le désordre : Victor Hugo, Lovecraft, Tolkien, Mary Shelley...et tant d'autres.
Mais on ne croisera pas que des auteurs, on rencontrera de nombreuses autres figures emblématiques qui ont fait notre histoire : Nikola Tesla, Houdini, Abraham Lincoln, Thomas Edison...
Le titre fourmille donc de références, et celles-ci vont piocher un peu partout, à l’image de l’univers intemporel du titre, on retrouve donc des personnages anachroniques qui n’auraient jamais du se croiser ! Parmi les présents on peut notamment citer en plus des héros : Elliot Ness, Al Capone, Malcolm X ou encore Amelia Earhart, l’aviatrice ayant contribué à l’égalité des femmes. Tout ce beau monde réuni pour une histoire féerique et enchanteresse où art et magie se mêlent étroitement...


L’univers de la série est vraiment à part et unique ! Outre les multiples anachronismes, la multiplication des références de personnages célèbre, on trouve une ambiance saisissante et vraiment envoûtante. Faire du papier et des mots apposés dessus une arme de destruction massive est une superbe illustration de l’adage disant que « la plume est plus forte que l’épée ». On pourrait presque y voir un message symbolique.
Et pour couronner le tout, et encore pour donner de l’importance à la force des mots, chaque tome est rempli de citations d’auteurs célèbres, de belles citations illustrant plus ou moins bien les événements du volume ou en tout cas justement cette puissance du verbe !

Découpé en deux parties distinctes, le titre qui aurait dû se terminer au troisième tome pousse jusqu'au septième pour une seconde partie tout aussi passionnante que la première. Nous avons là un titre qui ne faiblit pas, chaque volume apportant son lot de nouveautés et ses surprises, ses personnages et ses sous-intrigues...prenant de bout en bout ! City Hall va nous saisir dès ses premières pages et ne nous libérera de son emprise qu'une fois le septième tome bouclé...et encore !


Le dessin est très beau et, fait rare quand il s’agit d’auteur Français, il pourrait parfaitement passer pour un trait Japonais. N’importe qui lisant cette série sans savoir qui en sont les auteurs pourraient s’y méprendre. Non pas que les Japonais aient plus de talent, mais c’est important de le souligner pour faire taire les mauvaises langues qui se ferment à tout ce qui n’est pas Japonais !

City Hall est une grande série qui se doit de trôner dans votre bédéthèque ! Et puis soutenir des auteurs Français possédant un tel talent devrait être obligatoire !

Chroniqueur: Erkael

Note de la rédaction
Note des lecteurs
17/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

18.00,17.00,18.00,18.00,18.00,17.00,17.00

Les critiques des volumes de la série