Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 27 Novembre 2014
Pierre Verne est sur le point d'être exécuté, son fils Jules va alors tout tenter pour l'innocenter et pour cela il doit accéder au monde de l'Envers, créé par le génie Lewis Caroll. Jules Verne aura alors besoin d'aide, outre celle de ses habituels compagnons...ainsi ils se tournent vers Nikola Tesla qui a peut-être la solution...mais leurs ennemis sont encore nombreux sans compter que pèse toujours sur eux la menace de la sentence du « Conseil des dix » !
Jusqu'à maintenant la série n'était qu'excellence, et on attend chaque tome avec une certaine impatience...c'est donc un bonheur de la retrouver avec un sixième volume qui maintient sans mal ce niveau d'excellence.
On ne peut nier qu'on est peut être un peu déçu de ne pas retrouver le conseil des dix, groupe réunissant des auteurs de grands talents dont on attend beaucoup, mais l'intrigue liée à Nikola Tesla et son opposition avec Thomas Eddison est tout aussi passionnante. C'est véritablement malin de la part des auteurs de retranscrire à leur manière ce célèbre conflit idéologique ayant opposé les deux hommes. Bien entendu dans City Hall cela prend une tout autre dimension, avec des trahisons, des meurtres, des combats mettant en scène des méchas...oui cela va jusque là, il y a bel et bien des méchas qui font leur apparition dans ce tome. Jusqu'à maintenant la majorité des personnages étaient des auteurs célèbres, donc il apparaissait normal que ces derniers s'affrontent via les mots et le papier (à supposer que cela soit normal qu'ils s'affrontent...c'est la magie du titre), maintenant que les inventeurs de l'électricité sont entrés en scène, pourquoi ne pas franchir une étape supplémentaire avec des méchas ? Et bien entendu c'est totalement maîtrisé et cela ne choque nullement.
Mais c'est loin d'être la seule chose qu'on trouve dans ce tome. Ma préférence va au retour de Lovecraft qui se voit attribuer un rôle plus important que celui qui lui avait été conféré dans les premiers tomes (mon seul regret est qu'il ne fasse pas partie du conseil des dix…). Il est d'ailleurs amusant de voir Poe et Lovecraft interagir et semblant avoir le même âge.
Nous avons également droit à un flash-back revenant sur la jeunesse de Amelia expliquant son lien avec Lovecraft.
Et bien entendu on retrouve de multiples références, à commencer par la création du Nautilus. Bien sûr, nous ne sommes pas surpris et on ne peut s’empêcher de sourire lorsque Jules Verne répond à la question de la profondeur à laquelle ils doivent plonger par « 20 000 lieues » ! Tout comme il apparaît normal que la première plongée du Nautilus ait lieu à Nantes.
Inutile de préciser qu'on retrouve également les nombreuses citations parsemées dans le tome, ainsi que les biographies de certains personnages…
Un tome plus tourné vers l'action que précédemment, avec moins de nouveaux personnages entrant en scène, mais un tome toujours aussi passionnant et riche ! Toujours aucun faux pas pour City Hall qui est décidément un titre remarquable en tout point !