Retour sur le Festival du Film Coréen de Paris 2017 (FFCP) - Actualité manga
Article manga - Retour sur le Festival du Film Coréen de Paris 2017 (FFCP)

Note des lecteurs 16 /20


Fin octobre, du 24 au 31 du mois, se tenait le Festival du Film Coréen de Paris (FFCP) au cinéma Publicis, au pied de l'arc de Triomphe, dans le 8ème arrondissement. Ce cinéma ne comporte que deux salles, somme toute très belles et bien pensées. C'était sa 12ème édition, et on peut dire qu'il nous offrait une superbe sélection de longs et courts métrages, tout au long de la semaine, nous permettant d'avoir un bel aperçu de ce qu'est le cinéma en Corée du Sud aujourd'hui...



Le FFCP de cette année s'organisait en plusieurs sections: « événements », « paysage », « portrait », « classiques », « focus » et « shortcuts ».
La section « événement » rassemblait 4 films très différents : I Can Speak, une comédie dramatique, The Fortress, un film historique , V.I.P, un film d'action et thriller, et Midnight Runners, une des rares comédies que nous offrait le festival, sur fond d'enquête policière. À cela s'ajoutait les deux films en avant première : The Battleship Island de Ryoo Seung Wan (Veterans) et La Caméra de Claire de Hong Sang-soo (Le jour d'après).
La section « paysage » offrait une vision panoramique de ce qu'est le cinéma coréen d'aujourd'hui, au travers de 14 films, tous très différents.
La section « portrait » présentait un réalisateur émergeant sur la scène coréenne, le festival proposant dans sa programmation le visionnage de toutes ses œuvres antérieures. Cette année, la septième de cette section, c'était Cho Hyun-woo qui était mis à l'honneur avec notamment son long-métrage, Jane.
La section « classiques » remettait en avant quelques films coréens classiques, très souvent inconnus du public des productions coréennes de nos contrées. Cette année, cette section était consacrée à Koo Bong-seo, le Charlot coréen.
La section « focus » de cette année se consacrait aux films traitant des années 80 en Corée du Sud, lors de la dictature militaire (nous en parlerons plus en détails ultérieurement).
Et enfin, la section « shortcuts » est la seule section de compétition du FFCP. On y découvre une vingtaine de courts-métrages, qui sont en lice pour trois prix : le prix FlyAsiana, le prix Kumho Tire du meilleur scénario et le prix Kia Motors du meilleur court métrage d'animation. C'est un jury de trois professionnels qui décerne ces trois prix.



Au niveau de l'accueil du public et de la presse, le travail fut vraiment bien fait. Alors oui, il y a eu des retards, parfois dus à des réglages techniques, parfois dus aux invités qui s'éternisaient dans la salle avec le public, ou pour d'autres raisons, mais le staff a toujours su prévenir les gens comme il le fallait, et l'on voyait souvent des bénévoles faire toute la file d'attente (assez longue dehors) pour rassurer les gens sur les retards.
Notons aussi que certaines séances bénéficiaient d'un petit traitement "spécial", en effet, chaque personne avait un petit bon à l'entrée de la séance, bon qui pouvait ensuite lui permettre de gagner de petits lots (des posters des films dédicacés par les réalisateurs, des peluches...) lors d'une loterie organisée par le staff juste avant la séance. Cela faisait tout de suite oublier les petits retards et cela mettait une ambiance plus festive dans la salle.



Le festival a aussi organisé des rencontres entres des réalisateurs et acteurs coréens et le public après certaines séances, rencontres d'environ une demie-heure à chaque fois. Si quelques une n'ont finalement pas eu lieu pour diverses raisons (l'actrice de The First Lap, Kim Sae-byuk n'est pas venu défendre le film pour une des séances), la plupart se sont très bien déroulées, avec des invités ouverts et prompt à répondre aux questions.



Une des critiques que l'on peut faire à ce festival, ce serait le sous-titrage : quand les sous-titres anglais et français sont ensemble à l'écran, cela demande un gros effort de concentration pour suivre, surtout au début, et cela gâche vraiment le visionnage. A noter également un problème d'incrustations dans sous-titres, dans un petit cadre qui était parfois trop petit pour contenir tout le texte, et il fallait deviner des bouts de phrases. Et c'est vraiment dommage, car la traduction était tout à fait correcte, cela ne lui rendait pas vraiment hommage pour le coup.



Ce festival, amateur a déjà douze ans, et a encore fait ses preuves cette année. Alors oui, il n'est pas exempt de défauts, mais tellement mineurs en vue du travail accompli et de ce qu'il nous offre ! C'est un événement à ne pas manquer définitivement, et on espère qu'il prendra de l'ampleur dans les années à venir, tandis que le film coréen commence enfin à gagner, dans nos contrées occidentales, ses lettres de noblesse...

Article réalisé par Akira


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