Manga Interview de Cab et de Federica Di Meo, autour d'Oneira
Création originale éditée par Kana, Oneira est l'œuvre de Cab au scénario, et de Federica Di Meo au dessin. Épopée de dark-fantasy, le manga a su rapidement se trouver un public, si bien qu'il est aujourd'hui renouvelé, de manière à pouvoir narrer toute l'histoire prévue, tandis que d'autres projets ont été confirmés en parallèle. En outre, Oneira est un titre ambitieux, sur lequel nous nous sommes penchés lors du dernier Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême, en rencontrant ses deux artistes qui nous dévoilent les prémices du projet, leur travail sur Oneira, et les perspectives de la série !

Merci de nous accorder cette interview ! Dans un premier temps, revenons sur vos parcours respectifs. Dans ton cas, Cab, quel chemin as-tu fait depuis D'Encre et de Feu ?
Cab : J'ai participé à la création d'une série chez KuroTsume, puis j'ai directement enchaîné sur Oneira. J'ai mis une bonne année et demie avant d'avoir un dossier à présenter aux éditions Kana. Pour synthétiser, je n'ai pas eu de gros projet entre D'Encre et de Feu et Oneira.
Dans ton cas Federica, puisque nous t'interviewons pour la première fois, peux-tu nous parler de ton parcours et de tes inspirations ?
Federica Di Meo : Je me suis intéressée au manga sans avoir l'ambition de devenir mangaka.
En 2005, en Italie, nous n'avions pas d'auteur qui faisait vraiment du manga, tout au plus des artistes de bande dessinée dont le style s'en inspirait un peu. Je faisais quelques commissions, et je travaillais pour un éditeur qui réalisait un guide sur les mangas. J'étudiais ses codes auprès d'une amie qui était partie au Japon pour obtenir un diplôme de mangaka, sachant que j'étais sa première élève. Après cinq années d'étude, je suis aussi allé au Japon pour vérifier mon niveau où j'ai reçu un bon accueil. Puis, j'ai signé chez la branche italienne de Panini pour publier mon premier manga, Somnia. La série a compté 8 tomes, alors qu'elle devait n'en faire que 4 à la base. Panini France a commencé à la sortir en proposant d'abord le premier arc, et la parution de la suite dépendra du succès.
Quand j'ai commencé à travailler sur Oneira, on m'a demandé de faire un test sur le manga The Lapins Crétins. Comme la parution est plus lente, je peux dessiner les deux projets en simultanée. Je passe le plus important de mon temps sur Oneira, et utilise le reste pour The Lapins Crétins.



Pouvez-vous nous parler de la création d'Oneira, et de la formation de votre binôme ?
Cab : J'ai rencontré Timothée Guédon des éditions Kana lors d'une conférence, quand je travaillais sur D'Encre et de Feu. Ayant aimé l'œuvre, il m'a laissé sa carte au cas où je souhaitais lui proposer un projet. Comme je le disais, j'ai passé un an et demi à faire des recherches et à constituer le dossier, pour lui envoyer. Ça a matché immédiatement, et j'ai eu un rendez-vous avec lui sur Paris, moins de 48h après mon mail. Pendant quatre à cinq heures, dans un café, on a bu des bières en parlant d'Oneira. Quand on s'est quittés, on savait que le manga allait se faire. Il m'a accordé quatre tomes de départ, au lieu des trois habituels. Car dans la création originale française, on ne signe pas immédiatement une série longue. J'ai donc proposé un deal : écrire un prequel pour vérifier si le succès serait au rendez-vous. On est donc partis là-dessus.
Nous avons ensuite organisé une campagne pour trouver un dessinateur. J'ai pensé deux séquences test, l'une de narration et l'autre d'action, que nous avons proposé à des artistes de toutes nationalités. Malheureusement, ces essais n'étaient pas très concluants. En 2017, lors du Festival de la BD d'Angoulême, Timothée a pris contact avec Federica et lui a fait passer les essais. Dès qu'on les a reçus, je me souviens avoir dit "On fait ce que tu veux, mais il faut que ce soit elle !". Le soir même, j'ai contacté Federica, et nous avons passé plusieurs heures à discuter du projet, de l'industrie, de ce qu'on attend d'Oneira... À partir de là, c'était parti !
Federica Di Meo : Avant de signer le contrat, on travaillait déjà sur Oneira. On savait que ça se ferait, et on avait envie de travailler ensemble.
On peut dire qu'il y a eu un coup de cœur réciproque. Il faut dire que ton trait, Federica, se marie parfaitement avec l'univers d'Oneira.
Federica Di Meo : Pas tant au départ ! Je faisais surtout du shônen ou du jôsei, des publications très éloignées en termes de style. (rires)
Cab : Quand on a choisi Federica, avec Timothée, c'est parce qu'on cherchait un rendu dans la lignée de Berserk ou the The Arms Peddler. Quand elle nous a envoyé ses séquences, on a trouvé dans son trait une sensibilité qui nous a rappelait qu'Oneira est, avant tout, l'histoire entre une mère et sa fille. On avait oublié ce côté-là, et Federica nous a recentrés sur cet aspect. Il fallait de la dark-fantasy avec une certaine sensibilité, ce que Federica est parvenue à retranscrire.



Oneira a son lot d'intrigues et de personnages. Cab, dans quelle mesure as-tu pensé l'histoire et l'univers ? As-tu déjà tout écrit, ou as-tu seulement établi quelques pistes ?
Cab : Oneira est déjà entièrement écrit, au moins dans ma tête. Avant même de proposer le projet à Timothée, j'avais l'histoire en tête, et je savais où j'allais. Depuis, ça n'a quasiment pas bougé, si ce n'est quelques légers changements. Avant l'idée du prequel, le tome 1 et la moitié du volume 2 appartenaient déjà à l'histoire principale, la suite narrant des événements au-delà de ce qui était présenté dans le dossier d'édition.
J'ai du mal à concevoir une histoire sans l'avoir entièrement pensée en amont. Durant la fameuse année et demie de recherche, j'ai établi une ligne directrice que j'ai présentée aux éditions Kana.
Ce n'est donc pas une écriture "à la japonaise" où on plante plusieurs idées avant de développer progressivement la suite.
Cab : Tout à fait. Néanmoins, il y a une liberté d'action possible à plusieurs endroits. L'idée globale et les événements majeurs sont toutefois déjà là.
Fédérica Di Meo : Par exemple, certaines armes et pouvoirs ont été rajoutés, et ont légèrement impacte le scénario.
Cab : On a peaufiné l'histoire déjà présente, mais on ne l'a jamais modifiée.
Federica, tu travailles sur de la dark-fantasy pour la première fois. As-tu rencontré des difficultés pour adapter graphiquement l'univers d'Oneira.
Federica Di Meo : La difficulté majeure était de comprendre ce qui effraie les gens et les personnages. Pour ma part, j'ai peur de tout. C'est pour ça que je ne peux pas regarder de films d'horreur. (rires) Ça m'a beaucoup aidé à comprendre où et comment créer la peur.
Le deuxième obstacle fut de créer un style plus sombre et plus dur. Par exemple, mon style d'encrage est propre. Mais pour Oneira, j'ai cherché d'autres influences, par exemple dans Tokyo Ghoul et dans Dogs: Bullet & Carnage, et plus récemment dans Bungô Stray Dogs BEAST. Dans ces séries, on trouve des lignes plus épaisses. Une école de manga apprendra l'inverse, à créer des traits plus fins et uniques.
Enfin, il y a eu les monstres. Nous avons cherché plusieurs inspirations dans la littérature mondiale, pas seulement japonaise ou européenne.
A mes yeux, l'histoire de l'art est importante, je l'ai d'ailleurs étudiée durant mes études. C'est pour ça que l'on trouve des références à cette histoire dans Oneira.

La fantasy et la dark-fantasy sont des genres qui sont de plus présents dans le manga et dans l'animation japonaise, notamment avec le boom des adaptations de light novel. Quelle est votre vision du genre, actuellement ?
Cab : Je trouve que la dark-fantasy manque beaucoup dans le manga. Parmi les gros titres, on trouve Berserk, Claymore, Übel Blatt, Bestiarius, Bastard... En revanche, pour la fantasy, avec les adaptations d'isekai par exemple, on est servis !
Federica Di Meo : Ce sont des genres intemporels. Ils ne sont pas liés à un instant T de la pop culture générale. On peut les lire maintenant ou dans 20 ans, mais les bons récits resteront toujours frais dans plusieurs décennies.
Cab : En bon exemple de la pop-culture, il y a Le Seigneur des Anneaux. Je regarde les films une fois par an, et je trouve ça toujours aussi fou. Et quand on lit les romans, c'est le même ressenti : ça n'a pas vieilli. Je suis plus un lecteur de romans que de mangas, et je trouve que des codes se sont installés depuis, comme les lancements de sorts qui sont quelque chose de très moderne. Pour les autres œuvres incroyables, je recommande Le Cycle d'Elric de Michael Morrcock, ou Le Nom du Vent de Patrick Rothfuss. Ce sont des lectures non seulement intemporelles, mais qui résultent aussi de l'imaginaire collectif et du langage universel. Comme pour la science-fiction, cette fantasy est devenue une codification de l'imaginaire général. Le genre a cette nouvelle aura qui, je pense, a explosé grâce aux films Le Seigneur des Anneaux.
J'ajouterai que Bersek est un OVNI, une œuvre à part grâce à sa qualité, ce qui en fait une valeur étalon. Mais j'ai beaucoup plus de mal avec les mangas de fantasy classique, comme l'isekai.
Federica Di Meo : Pour ma part, j'ai grandi avec les mangas de fantasy des années 90, qui avaient alors un côté frais. Je pense par exemple à Magic Knight Rayearth des CLAMP, qui est aussi un isekai, ou encore Les Chroniques de Lodoss.
Cab : A l'heure actuelle, je trouve que la fantasy dans le manga tourne en rond. Ce sont des histoires qu'on a déjà lues, et qui ont du mal à se renouveler. J'ai aussi beaucoup de mal avec les tendances pédophiles qu'on trouve dans certains isekai. De mon côté, Mushoku Tensei, ça dégage.
Federica Di Meo : C'est moins un problème pour les auteurs japonais. Ils ont une vision différente de la société.
Cab : C'est vrai, mais c'est une vision avec laquelle je suis en désaccord. Elle a tendance à se démocratiser, et c'est ce qui me pose soucis. Quand on voit les dessous de couverture de Made in Abyss, je ne comprends même pas que ce soit passé. C'est dommage, car l'univers est vraiment chouette. C'est ce que je regrette dans certains isekai. Pour synthétiser, je regrette que beaucoup de manga de fantasy soient des ersatz d'autres œuvres, ce qui est beaucoup moins le cas dans la dark-fantasy qui prend le temps de se renouveler.

Arane, l'héroïne d'Oneira, est vraiment charismatique. Comment a-t-elle été conçue, aussi bien dans son écriture que dans son design ?
Cab : Dans son écriture, Arane est très inspirée de Yennefer de The Wicher, qu'on a tenté de transformer de manière générale. Il existe un syndrome neurologique qui s'appelle l'alexithymie, un trouble qui empêche les malades qui en sont atteints de pouvoir exprimer leurs émotions correctement. C'est une maladie que je trouve très intéressante, et que j'ai étudiée. C'est de là que m'est venue l'idée d'un personnage principal qui sait aimer, mais qui ne sait pas exprimer cet amour. À côté d'elle, il y a Bastione qui sait qu'Arane est ainsi, il l'accepte, et s'en fiche. Il est le seul à la comprendre. Puis, Vénus, en tant qu'enfant, peine à le comprendre.
J'aimais beaucoup l'aura écrasante du personnage. Pour représenter l'idée, je me souviens d'une ancienne publicité Dior, avec Charlize Theron. On la voit sortir d'un bain, puis marcher dans une robe dorée. Je voulais cette aura, représentée par cette scène de quelques secondes. Je voulais qu'Arane ait ce charisme, celui d'une femme magnifique et écrasante, irréelle. C'est comme ça que j'ai pensé l'héroïne.
Federica Di Meo : L'âge était aussi une chose importante. Au niveau de l'histoire, il était nécessaire qu'Arane soit connue de tout le monde. Un personnage âgé d'une vingtaine d'années n'aurait pas été crédible dans ce rôle.
Concernant sa création graphique, nous avons fait deux tests. La première fois, j'ai simplement suivi la description textuelle que j'ai reçue. Mais je n'étais pas satisfaite, d'autant plus que je suis perfectionniste. (rires)
J'ai donc demandé à Cab des références. Quand il m'a parlé de Charlize Theron, j'ai pensé au film Atomic Blonde, dans lequel elle joue une tueuse, avec des expressions physiques froides qui lui donnent du charisme. Enfin, vu que le nom “Arane” renvoie à l'araignée, j'ai pensé à lui donner une chevelure non lisse et des ongles qui rappellent les pattes de l'insecte. C'est ce mélange qui a donné naissance à Arane.

Pouvez-vous nous parler de la collaboration avec les éditions Kana ? Comme les auteurs japonais, avez-vous un “tantô” ? Y a-t-il des réunis éditoriales ?
Cab : Non, car Kana nous laisse carte blanche sur presque tout. En règle générale, dans un manga de création originale, on propose un script, une colonne vertébrale qui détaille l'histoire. Mais je ne suis vraiment pas bon dans cet exercice, car j'ai l'impression de ne pas parvenir à exprimer ce que je souhaite par ce format. J'ai quand même procédé ainsi pour les deux premiers volumes, sachant que le premier était déjà écrit. Pour les tomes 3 et 4, je lui ai proposé de simplement écrire les scripts, quitte à devoir entièrement les reprendre ensuite. Il n'y a eu aucune retouche, si bien que le mail de réponse indiquait que l'épilogue donnait envie de découvrir la suite. Sachant que le quatrième opus représente la fin du prequel, et par conséquent l'entrée dans l'histoire principale.
Timothé travaille d'une manière qui me correspond parfaitement. Si on lui soumet des idées, ou si lui-même se pose des questions, il validera à partir du moment où les explications qu'on lui donne ont du sens.
Federica Di Meo : Kana est vraiment très attentif à la création, y compris au niveau du dessin. Je ne sais pas vraiment si je travaille bien, puisque nous n’avons pas ou peu de corrections à apporter. (rires)
J'ai eu des corrections à apporter sur le premier tome, seulement deux sur le deuxième, et uniquement une sur le troisième volume. On verra comment ça se passera pour le quatrième !
Cab : Sachant que Federica travaillait sur un sens de lecture occidental au départ. Finalement, les seules corrections concernaient une inversion de case, ou des regards dont il fallait modifier l'orientation.
Federica Di Meo : Oui, car pour ma précédente série, Somnia, je devais travailler sur un sens de lecture occidental.
Kana est un éditeur qui communique beaucoup, avec lequel on peut être en contact plusieurs fois en une semaine. C'est ce que j'aime avec eux.
Cab : Au-delà de travailler uniquement avec un seul éditeur, on est aussi en contact avec différentes personnes de chez Kana. Je prends l'exemple de Stéphanie ici présente. Quand je présente mes idées, il est rare que l'éditeur refuse. De son côté, Stéphanie est déjà intervenue pour me suggérer qu'untel événement arrive trop tôt. C'est l'une des spécificités de Kana : c'est une sorte de famille où tout le monde est accessible. Pour ces raisons, c'est facile de travailler avec l'éditeur.

Quel est le schéma de la conception d'un volume d'Oneira ?
Cab : C'est difficile à expliquer, car les premiers tomes ont été écrit avant même que Federica rejoigne le projet.
Federica Di Meo : Plus précisément, quand je travaillais sur le premier tome, tu venais de finir l'écriture du quatrième.
Cab : Je ne prends pas beaucoup de temps pour écrire un volume, exception faite du premier, car tout était à faire. Mais pour le deuxième, j'ai dû prendre trois mois. Le troisième opus m'a pris cinq à six mois, car j'ai fait des recherches sur les relations mère-fille, ainsi que sur les enfants adoptés et les parents adoptants. J'ai consulté des forums et ai discuté avec différentes personnes dont Thérèse et Lilas, une maman adoptante et sa fille adoptée. J'avais besoin de ces informations pour l'écriture de certains dialogues. L'une des discussions du tome 3 est presque une retranscription des propos que j'a recueillis, avec l'accord des concernées, bien entendu. N'étant ni une fille, ni adopté et ni maman, je devais me renseigner.
Federica Di Meo : C'est quelque chose qui m'a plu chez Cab. Quand il part vers une idée qui n'est pas proche de lui, il s'informe dans le détail. Il écrit l'histoire d'une mère et de sa fille, sans être une femme. Mais en tant que femme moi-même, je peux voir la sensibilité dans le résultat. C'est important.
Pour mon travail sur les tomes, la complexité vient aussi du nombre de pages. En général, on officie chapitre par chapitre, que je storyboarde avant qu'il soit validé afin que je passe à l'encrage.
J'ai l'aide d'un assistant qui m'appuie sur les décors. Ceux-ci sont globalement avancés, mais il vient apporter quelques finitions. Il réalise aussi les arrière-plans de foule, un soutien précieux qui me permet de me concentrer sur les plans essentiels.
Enfin, quel bilan feriez-vous des débuts d'Oneira ? Pouvez-vous évoquer le futur de la série ?
Cab : Les deux premiers tomes se sont bien vendus. Le plus gros projet, en dehors des prochains tomes, c'est la création d'un site internet. On y trouvera des fiches personnages, mais aussi une carte interactive d'Oneira. En cliquant sur des points d'intérêt, un onglet donnera un encart façon journal de bord, pour développer le monde de la série. (ndt : le site internet est désormais ouvert et accessible à cette adresse.)
Le gros projet sur lequel on travaille, c'est un recueil de nouvelles au format numérique, publié sur le site internet. Il y aura un chapitre par mois, pendant 8 mois. Ils contiendront notamment des illustrations couleur réalisées par Federica.
Le programme de 2024, c'est tout simplement la suite d'Oneira. On entrera dans l'histoire véritable qui comprendra entre 10 et 13 tomes.

Federica Di Meo : Le site internet est nécessaire, car il faut une plateforme encyclopédique pour aider les nouveaux lecteurs, ou simplement ceux qui veulent se renseigner ou se remémorer certains détails.
Cab : Il est aussi possible qu'une version Oneira du jeu "Les Loups Garous de Thiercelieux" sorte. De nouvelles règles ont été crées et testées, et elles fonctionnent plutôt bien. Beaucoup d'actualité pour la série donc. On en est très fiers, mais ça demande énormément de travail. (rires)
Federica Di Meo : Parfois, la moitié de la semaine sera dédiée non pas à Oneira, mais aux projets qui gravitent autour. (rires)
Mais c'est positif. Car si ces projets naissent, c'est parce que le lectorat répond présent. On en est ravis !
Interview menée par Takato. Remerciements à Cab et à Federica Di Meo pour leur disponibilité, et à Stéphanie Nunez des éditions Kana pour l'organisation de la rencontre.