Dvd Chronique animation - Shigurui, intégrale collector Blu-ray & DVD
Nous sommes au Japon en 1630, ou en l'an 6 de l'ère Kanei de la période Edo. Le prince Tadanaga Tokugawa, troisième frère du shôgun Iemitsu, est réputé pour les nombreuses atrocités qu'il a commises pendant son existence, dont une pratique qui était alors interdite par les lois en vigueur : l'organisation d'un tournoi où les meilleurs combattants du pays s'affrontèrent à mort. Parmi eux, Gennosuke Fujiki et Seigen Irako, deux samouraïs. L'un n'a plus qu'un bras, l'autre est aveugle et boiteux. Ces deux ennemis jurés pour d'obscures raisons sont sur le point de s'affronter lors du premier duel à mort du tournoi. Mais avant ce duel, il nous faut bien comprendre la haine que se vouent les deux hommes, et donc d'abord revenir sur leur parcours entaché de coups durs, de trahisons, de morts violentes et de cruelles destinées...
A l'origine de Shigurui, on trouve tout d'abord un roman inédit en France, "Surugajô Gozenjiai" ("Le Tournoi du Château de Suruga"), écrit entre 1956 et 1963 par feu Norio Nanjo, un écrivain décédé en 2004 à 95 ans. Faisant partie des fers de lance d'un courant littérature japonais nommé le « Boom de la cruauté » en raison de son immersion profonde dans les raisons, les conséquences et les nombreuses formes de la cruauté, l'oeuvre finit par atterrir en 1997 entre les mains du mangaka Takayuki Yamaguchi, qui en ressort profondément marqué, si bien que 6 ans plus tard il décide de l'adapter en manga sous le nom Shigurui, non sans avoir rencontré au préalable Norio Nanjo pour s'entretenir avec lui. Ainsi débute le manga Shigurui en août 2003 chez l'éditeur Akita Shoten, pour s'achever en 2010 après 15 volumes. En France, la série fut publiée entre 2006 et 2013 par Panini, non sans errances: absence de promotion, ralentissement du rythme faute de succès, derniers volumes parus en tomes triples... mais bon, au moins, l'oeuvre est arrivée à son terme, petit miracle à une époque où Panini stoppait nombre de titres en cours de route. Aujourd'hui, le manga n'est plus du tout disponible en neuf, mais les éditions Meian (qui éditent déjà depuis juillet 2019 un autre manga de Yamaguchi, Les 7 Ninjas d'Efu) devraient le rééditer prochainement, cette annonce n'étant pour l'instant tombée qu'à demi-mot sans plus de précisions. Dans tous les cas, il s'agira d'une excellente occasion de réhabiliter ce titre injustement boudé en France lors de sa première édition !
Injustement, car au fil du temps Shigurui a acquis une notoriété certaine. Devenu un représentant important dans le registre du manga de samouraï, décortiquant son époque avec un réalisme cru et malsain mâtiné de nombreux thèmes autour de la cruauté ou de la vengeance, bousculant les poncifs que l'on peut parfois avoir sur l'époque des samouraïs en proposant ici un récit vraiment crade, croquant les corps avec une précisions prononcée et orchestrant ses combats comme de véritables ballets gores et funestes, Shigurui a grandement marqué celles et ceux qui ont pu se frotter à ses pages sanguinolantes et fascinantes... si bien qu'il n'est pas étonnant de voir que l'oeuvre a connu un anime.
Cet anime de 12 épisodes fut diffusé au Japon sur WOWOW du 19 juillet au 12 octobre 2007. Il a été produit par le prestigieux studio Madhouse, à qui l'on doit un grand nombre d'animes renommés de tous genres comme Death Note, Claymore, Black Lagoon, Lodoss, Chobits, Enfer et Paradis, Beck, ou Gunslinger Girl. Du côté du staff, on trouve notamment à la réalisation Hiroshi Hamasaki, réalisateur entre autres de Texhnolyze, et de plusieurs adaptations d'oeuvres à succès comme Steins;Gate, Terra Formars, orange et L'Habitant de l'Infini. A la composition et au script se trouve Seishi Minakami (scripts de Bakuman, d'A Certain Magical Index, de FMA Brotherhood, de Paranoia Agent...), au chara design Masanori Shino (chara designer de Black Lagoon et de Gungrave), à la direction artistique Hidetoshi Kaneko (Black Lagoon, Lodoss, Trigun...), et aux musiques Kiyoshi Yoshida (auteur des musiques de la Traversée du Temps).
Celles et ceux qui connaissant le travail de Hiroshi Hamasaki le savent: l'homme est de ceux qui, très souvent, arrivent parfaitement à capter l'atmosphère d'une oeuvre pour l'adapter comme il se doit, et Shigurui ne fait certainement pas exception. A l'instar du manga, l'adaptation animée effectue un travail de toute beauté sur l'ambiance, sur les décors et sur les corps des personnages, sur lesquels elle se plaît à s'attarder pour vraiment faire ressortir en profondeur l'atmosphère sombre, inquiétante, dérangeante. De ce fait, il y a une chose à signaler: ne vous attendez pas à un anime très vif, car Shigurui propose un rendu assez lent, qui prend son temps pour bien nous imprégner. Mais tout est fait pour que, justement, on soit happé par cette atmosphère unique. Des moments d'affrontements au katana, Il ressort la même impression de ballet sanglant que dans le manga, cette impression étant renforcée par l'animation et la bande son léchées. Les gestes sont plutôt posés et méticuleux, jusqu'à ce que surgissent les coups, où le sang prend alors le dessus et imprègne la rétine en contrastant bien souvent avec des effets de lumière très marqués. On constatera quand même que la plupart du temps l'anime est moins gore que le manga, mais il n'en reste pas moins très cru et sale, comme en attestent les scènes où les viscères s'échappent des corps. Quant aux musique, elles offrent des pistes assez tribales, faisant bien penser au Japon féodal, avec des rythmes un peu traditionnels, mais également saccadés et glauques, réellement malsains. Il faut d'ailleurs à tout prix écouter l'opening de la série, véritable pépite dans le genre. Par ailleurs, c'est tout le travail audio qui est bluffant, car niveau bruitages, c'est également une franche réussite, avec un doublage appliqué, et surtout de nombreux geignements de peur ou de douleur. Reste alors une frustration: puisque le manga n'était pas encore terminé lors de la sortie de la série animée, cette dernière n'adapte que les 32 premiers chapitres, et va donc jusqu'au début du tome 7, s'arrêtant pile après un événement capital qui fait en quelque sorte office de fin d'arc. La conclusion de l'anime n'a alors rien d'une réelle fin et reste aussi ouverte que soudaine, notamment car le staff espérait pouvoir adapter la suite plus tard, mais hélas cette suite n'est toujours pas arrivée à l'heure actuelle et il y a de quoi douter beaucoup qu'elle arrive un jour. Mais cela n'enlève en rien la réussite qu'est cette adaptation animée très soignée et rendant bien honneur au manga.
Et nous n'en dirons pas forcément beaucoup plus sur l'oeuvre en elle-même: pour plus détails, je vous renvoie au dossier que j'ai fait dessus il y a quelques années, et qui essaie de revenir sur nombre d'aspects (genèse du projet, Histoire, thématiques, etc). Ce qui nous intéresse plus spécifiquement ici, c'est le fait qu'après une longue attente, l'anime de Shigurui fut enfin rendu officiellement disponible en France en juillet 2017 grâce à Black Box. En effet, il aura fallu attendre 10 ans pour que cette série arrive dans notre pays, mais l'attente en valait le coup puisque l'éditeur a proposé un bien joli coffret collector (depuis, une édition DVD simple est aussi sortie en juillet 2018).
Proposé en format A4, ce coffret est, à l'extérieur, joliment illustré avec une image de l'anime représentant Gennosuke et Seigen, avec ce qu'il faut d'éléments évoquant l'ambiance sombre et sanglante. Par ailleurs, le titre a droit à un vernis sélectif, et l'appellation "édition collector" à un marquage doré.
A l'intérieur, on constate vite que contrairement à ce qui est indiqué sur la tranche extérieure du coffret, la série est ici bel et bien proposé sur les deux supports DVD et Blu-ray, avec un digipack contenant les 3 DVD, et un autre digipack contenant les 2 Blu-ray... ainsi qu'un premier bonus de choix: le CD de l'excellente BO de l'anime, génériques compris ! Soit 17 pistes toutes aussi réussies les une que les autres comme déjà dit précédemment. A part ça, les deux digipacks sont très joliment illustrés sur toutes leurs faces et indiquent le sommaire de chaque disque. Et les sérigraphies des DVD reprennent l'image du tigre tandis que celles des Blu-ray représentent le dragon, deux animaux symboliques dans l'oeuvre.
Sur les disques en eux-mêmes, pas de bonus, mais une excellente qualité d'image en 16/9 où aucun problème n'est à noter, et des pistes sonores en PCM 2.0 très fluides. Notons donc qu'en plus de la vostf, Black Box nous gratifie d'une vf qui, sans atteindre la qualité de la version originale, s'avère tout à fait correcte, le jeu assez posé des comédiens collant assez bien à l'ambiance elle-même lente.
Côté bonus physiques, en plus du CD de la BO on a droit à 5 cartes illustrées au format A4, proposant des images de l'anime assez emblématiques et mettant bien en avant la plupart des principaux personnages (allez, pour vraiment chipoter, on regrettera éventuellement l'absence du puissant et colossal Gonzaemon Ushimata).
Mais comme souvent avec ce type de coffret A4, le bonus le plus consistant reste l'artbook. Celui de Shigurui est à couverture souple et comporte 138 pages. Et s'il propose son petit lot d'illustrations et de croquis, il laisse surtout la part belle à de nombreux textes dont les sources indiquées sont au nombre de deux: l'édition japonaise de la série, et le dossier que j'ai moi-même écrit sur votre site préféré et dont je vous ai mis le lien plus haut.
Je vais éviter d'analyser ici mes propres écrits, ça me semble déplacé. Mais entre ça et les différentes choses issues de l'édition japonaise, on a un résultat s'avérant très complet: présentation de la série, des personnages et de certains lieux, analyses historiques, présentation des samouraïs à l'époque Edo, de leurs armes mais aussi des moeurs de l'époque vues dans la série, abord des différentes thématiques, présentation des épisodes avec pour chacun d'eux une petite analyse de l'une des planches du storyboard, petit retour sur les effets spéciaux, interviews croisées du réalisateur et du scénariste puis du mangaka et de l'une des seiyûs qui permettent d'avoir des infos supplémentaires sur leur démarche... En somme, un livre très copieux, dont la principale lacune est peut-être de ne pas indiquer de sommaire, et de donner parfois l'impression que les écrits sont un peu enchaînés les uns à la suite des autres "en vrac," sans réelle logique. Mais c'est un détail.
Au bout du compte, l'anime de Shigurui est une belle réussite, que ce soit pour sa technique ou pour tout le travail effectué sur son ambiance qui, si on s'y immerge bien, nous prend viscéralement. Et tout comme l'anime rend honneur au manga, le coffret collector de Black Box rend honneur à l'anime en lui offrant un beau, riche et qualitatif écrin.
Note de la série: 16,5/20
Note du coffret: 16,5/20
A l'origine de Shigurui, on trouve tout d'abord un roman inédit en France, "Surugajô Gozenjiai" ("Le Tournoi du Château de Suruga"), écrit entre 1956 et 1963 par feu Norio Nanjo, un écrivain décédé en 2004 à 95 ans. Faisant partie des fers de lance d'un courant littérature japonais nommé le « Boom de la cruauté » en raison de son immersion profonde dans les raisons, les conséquences et les nombreuses formes de la cruauté, l'oeuvre finit par atterrir en 1997 entre les mains du mangaka Takayuki Yamaguchi, qui en ressort profondément marqué, si bien que 6 ans plus tard il décide de l'adapter en manga sous le nom Shigurui, non sans avoir rencontré au préalable Norio Nanjo pour s'entretenir avec lui. Ainsi débute le manga Shigurui en août 2003 chez l'éditeur Akita Shoten, pour s'achever en 2010 après 15 volumes. En France, la série fut publiée entre 2006 et 2013 par Panini, non sans errances: absence de promotion, ralentissement du rythme faute de succès, derniers volumes parus en tomes triples... mais bon, au moins, l'oeuvre est arrivée à son terme, petit miracle à une époque où Panini stoppait nombre de titres en cours de route. Aujourd'hui, le manga n'est plus du tout disponible en neuf, mais les éditions Meian (qui éditent déjà depuis juillet 2019 un autre manga de Yamaguchi, Les 7 Ninjas d'Efu) devraient le rééditer prochainement, cette annonce n'étant pour l'instant tombée qu'à demi-mot sans plus de précisions. Dans tous les cas, il s'agira d'une excellente occasion de réhabiliter ce titre injustement boudé en France lors de sa première édition !
Injustement, car au fil du temps Shigurui a acquis une notoriété certaine. Devenu un représentant important dans le registre du manga de samouraï, décortiquant son époque avec un réalisme cru et malsain mâtiné de nombreux thèmes autour de la cruauté ou de la vengeance, bousculant les poncifs que l'on peut parfois avoir sur l'époque des samouraïs en proposant ici un récit vraiment crade, croquant les corps avec une précisions prononcée et orchestrant ses combats comme de véritables ballets gores et funestes, Shigurui a grandement marqué celles et ceux qui ont pu se frotter à ses pages sanguinolantes et fascinantes... si bien qu'il n'est pas étonnant de voir que l'oeuvre a connu un anime.
Cet anime de 12 épisodes fut diffusé au Japon sur WOWOW du 19 juillet au 12 octobre 2007. Il a été produit par le prestigieux studio Madhouse, à qui l'on doit un grand nombre d'animes renommés de tous genres comme Death Note, Claymore, Black Lagoon, Lodoss, Chobits, Enfer et Paradis, Beck, ou Gunslinger Girl. Du côté du staff, on trouve notamment à la réalisation Hiroshi Hamasaki, réalisateur entre autres de Texhnolyze, et de plusieurs adaptations d'oeuvres à succès comme Steins;Gate, Terra Formars, orange et L'Habitant de l'Infini. A la composition et au script se trouve Seishi Minakami (scripts de Bakuman, d'A Certain Magical Index, de FMA Brotherhood, de Paranoia Agent...), au chara design Masanori Shino (chara designer de Black Lagoon et de Gungrave), à la direction artistique Hidetoshi Kaneko (Black Lagoon, Lodoss, Trigun...), et aux musiques Kiyoshi Yoshida (auteur des musiques de la Traversée du Temps).
Celles et ceux qui connaissant le travail de Hiroshi Hamasaki le savent: l'homme est de ceux qui, très souvent, arrivent parfaitement à capter l'atmosphère d'une oeuvre pour l'adapter comme il se doit, et Shigurui ne fait certainement pas exception. A l'instar du manga, l'adaptation animée effectue un travail de toute beauté sur l'ambiance, sur les décors et sur les corps des personnages, sur lesquels elle se plaît à s'attarder pour vraiment faire ressortir en profondeur l'atmosphère sombre, inquiétante, dérangeante. De ce fait, il y a une chose à signaler: ne vous attendez pas à un anime très vif, car Shigurui propose un rendu assez lent, qui prend son temps pour bien nous imprégner. Mais tout est fait pour que, justement, on soit happé par cette atmosphère unique. Des moments d'affrontements au katana, Il ressort la même impression de ballet sanglant que dans le manga, cette impression étant renforcée par l'animation et la bande son léchées. Les gestes sont plutôt posés et méticuleux, jusqu'à ce que surgissent les coups, où le sang prend alors le dessus et imprègne la rétine en contrastant bien souvent avec des effets de lumière très marqués. On constatera quand même que la plupart du temps l'anime est moins gore que le manga, mais il n'en reste pas moins très cru et sale, comme en attestent les scènes où les viscères s'échappent des corps. Quant aux musique, elles offrent des pistes assez tribales, faisant bien penser au Japon féodal, avec des rythmes un peu traditionnels, mais également saccadés et glauques, réellement malsains. Il faut d'ailleurs à tout prix écouter l'opening de la série, véritable pépite dans le genre. Par ailleurs, c'est tout le travail audio qui est bluffant, car niveau bruitages, c'est également une franche réussite, avec un doublage appliqué, et surtout de nombreux geignements de peur ou de douleur. Reste alors une frustration: puisque le manga n'était pas encore terminé lors de la sortie de la série animée, cette dernière n'adapte que les 32 premiers chapitres, et va donc jusqu'au début du tome 7, s'arrêtant pile après un événement capital qui fait en quelque sorte office de fin d'arc. La conclusion de l'anime n'a alors rien d'une réelle fin et reste aussi ouverte que soudaine, notamment car le staff espérait pouvoir adapter la suite plus tard, mais hélas cette suite n'est toujours pas arrivée à l'heure actuelle et il y a de quoi douter beaucoup qu'elle arrive un jour. Mais cela n'enlève en rien la réussite qu'est cette adaptation animée très soignée et rendant bien honneur au manga.
Et nous n'en dirons pas forcément beaucoup plus sur l'oeuvre en elle-même: pour plus détails, je vous renvoie au dossier que j'ai fait dessus il y a quelques années, et qui essaie de revenir sur nombre d'aspects (genèse du projet, Histoire, thématiques, etc). Ce qui nous intéresse plus spécifiquement ici, c'est le fait qu'après une longue attente, l'anime de Shigurui fut enfin rendu officiellement disponible en France en juillet 2017 grâce à Black Box. En effet, il aura fallu attendre 10 ans pour que cette série arrive dans notre pays, mais l'attente en valait le coup puisque l'éditeur a proposé un bien joli coffret collector (depuis, une édition DVD simple est aussi sortie en juillet 2018).
Proposé en format A4, ce coffret est, à l'extérieur, joliment illustré avec une image de l'anime représentant Gennosuke et Seigen, avec ce qu'il faut d'éléments évoquant l'ambiance sombre et sanglante. Par ailleurs, le titre a droit à un vernis sélectif, et l'appellation "édition collector" à un marquage doré.
A l'intérieur, on constate vite que contrairement à ce qui est indiqué sur la tranche extérieure du coffret, la série est ici bel et bien proposé sur les deux supports DVD et Blu-ray, avec un digipack contenant les 3 DVD, et un autre digipack contenant les 2 Blu-ray... ainsi qu'un premier bonus de choix: le CD de l'excellente BO de l'anime, génériques compris ! Soit 17 pistes toutes aussi réussies les une que les autres comme déjà dit précédemment. A part ça, les deux digipacks sont très joliment illustrés sur toutes leurs faces et indiquent le sommaire de chaque disque. Et les sérigraphies des DVD reprennent l'image du tigre tandis que celles des Blu-ray représentent le dragon, deux animaux symboliques dans l'oeuvre.
Sur les disques en eux-mêmes, pas de bonus, mais une excellente qualité d'image en 16/9 où aucun problème n'est à noter, et des pistes sonores en PCM 2.0 très fluides. Notons donc qu'en plus de la vostf, Black Box nous gratifie d'une vf qui, sans atteindre la qualité de la version originale, s'avère tout à fait correcte, le jeu assez posé des comédiens collant assez bien à l'ambiance elle-même lente.
Côté bonus physiques, en plus du CD de la BO on a droit à 5 cartes illustrées au format A4, proposant des images de l'anime assez emblématiques et mettant bien en avant la plupart des principaux personnages (allez, pour vraiment chipoter, on regrettera éventuellement l'absence du puissant et colossal Gonzaemon Ushimata).
Mais comme souvent avec ce type de coffret A4, le bonus le plus consistant reste l'artbook. Celui de Shigurui est à couverture souple et comporte 138 pages. Et s'il propose son petit lot d'illustrations et de croquis, il laisse surtout la part belle à de nombreux textes dont les sources indiquées sont au nombre de deux: l'édition japonaise de la série, et le dossier que j'ai moi-même écrit sur votre site préféré et dont je vous ai mis le lien plus haut.
Je vais éviter d'analyser ici mes propres écrits, ça me semble déplacé. Mais entre ça et les différentes choses issues de l'édition japonaise, on a un résultat s'avérant très complet: présentation de la série, des personnages et de certains lieux, analyses historiques, présentation des samouraïs à l'époque Edo, de leurs armes mais aussi des moeurs de l'époque vues dans la série, abord des différentes thématiques, présentation des épisodes avec pour chacun d'eux une petite analyse de l'une des planches du storyboard, petit retour sur les effets spéciaux, interviews croisées du réalisateur et du scénariste puis du mangaka et de l'une des seiyûs qui permettent d'avoir des infos supplémentaires sur leur démarche... En somme, un livre très copieux, dont la principale lacune est peut-être de ne pas indiquer de sommaire, et de donner parfois l'impression que les écrits sont un peu enchaînés les uns à la suite des autres "en vrac," sans réelle logique. Mais c'est un détail.
Au bout du compte, l'anime de Shigurui est une belle réussite, que ce soit pour sa technique ou pour tout le travail effectué sur son ambiance qui, si on s'y immerge bien, nous prend viscéralement. Et tout comme l'anime rend honneur au manga, le coffret collector de Black Box rend honneur à l'anime en lui offrant un beau, riche et qualitatif écrin.
Note de la série: 16,5/20
Note du coffret: 16,5/20
De GhosT [5245 Pts], le 14 Mai 2020 à 11h52
Un animé de qualité dans une édition sublime!
Un must have en attendant la réédition de Shigurui en version papier chez Meian cette année (enfin c'est ce que dit la rumeur donc j'attends avec impatience et en croisant les doigts!)