Strain - Actualité manga

Critique de la série manga

Publiée le Jeudi, 11 Mars 2010

Issu de la fructueuse collaboration entre le scénariste Buronson ,connu également pour Hokuto no ken et du dessinateur Ryoichi Ikegami, le talentueux auteur de Crying Freeman, Strain est leur troisième collaboration après Sanctuary et Odyssey et avant Heat et Lord. On retrouve dans ces séries les marques de fabrique des auteurs, et celle ci fait beaucoup penser à Sanctuary notamment.

On y suit le destin d’un jeune homme, Mayo, un Japonais vivant en Malaisie, devenue assassin pour survivre…il s’avère être l’héritier d’un grand groupe contrôlant le pétrole en Asie mais également lié aux triades et Yakuzas.
Durant les cinq tomes qui composent la série on va assister à des règlements de compte en premier lieu qui deviendront peu à peu des guerres de gangs où la succession du pouvoir sur toute l’Asie va se jouer.

On retrouve donc un thème cher aux auteurs à savoir : la mafia et ses règlements de compte violent ! Quel meilleur univers pour représenter des hommes forts, fiers et ne redoutant même pas la mort ? Cela aussi les auteurs l’affectionne particulièrement, à tel point qu’on leur a souvent fait le reproche…on tombe dans tous les clichés de la virilité, les femmes n’étant là que pour se faire prendre sauvagement, afin de mieux démontrer qu’il s’agit là de vrais hommes. Et c’est là aussi un gros reproche que l’on peut faire à ce titre : bien souvent on assiste à des scènes de sexes qui ne servent en rien l’histoire. Et même si en soi cela ne serait pas dérangeant si c’était juste évoqué, les auteurs s’y attardent sur de nombreuses pages…et bien souvent c’est assez glauque : rapports forcés, malsains…où bien entendu la femme finit souvent par y prendre du plaisir…
Outre une misogynie affichée, on retrouve également un nationalisme inquiétant où les auteurs s’attardent longuement sur la malhonnêteté et la vilainie de l’Occident pour mieux affirmer l’émergence du pouvoir de l’Asie appelée à gouverner le monde…on trouvait déjà ces défauts dans Sanctuary, la première collaboration des deux auteurs, et cela n’a pas beaucoup changé.

Et tout cela est bien dommage car à coté de ça, on se laisse vraiment prendre par le scénario travaillé, nous proposant nombre de personnages intéressants et surtout de multiples retournements de situations…trop peut être ! Au bout d’un moment cela devient trop gros. Mais le plus gros problème à ce niveau c’est le traitement des personnages qui pourtant ont quelque chose de fascinant. A trop vouloir nous bluffer, les auteurs font passer pour de gentils sauveurs les personnages qui quelque chapitres auparavant massacraient allègrement des innocents, sans parler des viols…mais après tout, il ne s’agit que d’hommes qui s’affirment, ils ne peuvent être mauvais…

Une série courte vraiment intéressante qui ne laisse pas indifférent, elle passionne autant qu’elle dérange. Le seul moyen de savoir quoi en penser, c’est de l’essayer !


erkael


Note de la rédaction

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

16.00,17.00,17.00,16.00,14.00

Les critiques des volumes de la série