Phénix - L'oiseau de feu

Finalement je suis déçu de cette nouvelle édition car nous n'aurons pas de contenu inédit comme promis. À savoir les chapitres paru dans shojo club. Dommage 

  Tezuka signe son œuvre ultime, restée inachevée. La fresque représentée dans Phénix est d'une luminescence sans pareil. Elle dépeint l'humanité sans jugement ni complaisance réelle.

  La Terre paraît toujours, surtout dans les histoires futuristes, comme une sorte de ratière pleine d'ondatras ladres et fondamentalement médiocres, leurrés dans leur existence par la gloire ou le profit, cependant cette ratière est parsemée de ci de là de quelques rares musaraignes espérantes, mûes par une envie de révolutionner leur microcosme ou du moins simplement de mener au terme ce qui leur tient à cœur.

  Non, Phénix n'est malgré tout pas une œuvre pessimiste. Puisque ces derniers êtres marginaux et intrinsèquement divergents sont récompensés. Récompensés dans leur bravoure par l'omnipotence relative du Phénix. Le Phénix intervient rarement mais demeure cet ange-gardien éternel, pas de l'humanité en particulier, mais de la Terre qu'il (comme je l'interprète) tente encore et encore de purifier, et de transformer la ratière en volière.

  Enfin je ne peux pas terminer cette critique sans saluer la qualité indescriptible du tome 2 et avec ça le génie indéniable de Tezuka. Le tome 2 de Phénix est et restera un des tomes les plus marquants qu'il m'ait été donné de lire dans toute ma vie.

  C'est ainsi que je referme la fresque épique et humaine qu'était Phénix en ne pouvant que remercier Tezuka pour un tel chef-d'oeuvre, sans oublier de l'applaudir pour son immense talent, d'avoir su mettre en scène une histoire se déroulant sur des millions d'années avec chaque histoire intelligemment connectée à une autre.

Sur le site Delcourt, la sortie est annoncée pour 1er Décembre 2021 !!! :(