Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 14 Février 2024
La carrière des Unicorn Boys, le duo de mignons chanteurs constitués de Meguru et Sasame, semble bien est bien lancée, au fil de plusieurs premières étapes essentielles qui, très vite, font décoller les choses. Quand le premier single sort et est d'emblée couronné de succès, la joie est évidemment au rendez-vous. Quand le premier concert doit avoir lieu, Meguru espère bien gâter sa chérie alors que Wako, derrière son statut de petite amie, compte surtout porter fièrement son statut de fan n°1. Quand une collaboration avec Aki d'Exaila est annoncée, il reste à voir si Sasame saura gérer face à celui qui est son idole absolue. Et quand le manga de Kaede Kondo, qui a Wako pour responsable éditoriale, rencontre immédiatement le succès, c'est encore une autre opportunité qui tombe sur le duo de chanteurs.
Honnêtement, il faut avouer que tout ça va très vite: le succès des Unicorn Boys a beau être fulgurant, les opportunités s'enchaînent pour eux avec une facilité déconcertante, ce qui pourra éventuellement faire sortir un peu de la lecture une part du lectorat... Mais et si l'essentiel n'était pas là ? En effet, ce que l'on apprécie le plus ici est ailleurs: cette ascension rapide dégage un côté plutôt feel good qui se ressent de plus belle via certains aspects: les petites notes d'humour, le fait que les possibles épreuves (en tête l'arrivée de haters) n'en soient pas vraiment puisque Meguru se fiche un peu de tout ça tant que sa Wako adorée est satisfaite, et tout simplement la manière que nos deux tourtereaux ont de toujours se montrer à quel point ils s'adorent, ce qui fait toujours assez chaud au coeur !
Cependant, Wako et les Unicorns Boys ne sont pas les seuls personnages à avoir droit à leurs moments dans ce tome, puisque Tamekou prend également soin de revenir un peu sur certains autres visages. Ici, Sasame découvre enfin que Misaki, son idéal de virilité, est une femme, et sa réaction face à cette constatation est vraiment chouette. Là, Nanami, la collègue de Wako, capte enfin que notre héroïne est bien en couple avec un garçon et non une fille, pour un résultat positif ici aussi. Quant à Aki, on découvre que derrière son apparence virile et dure il a en réalité des traits fins et préfère tout ce qui est mignon. Ainsi, sur une tonalité toujours légère, Tamekou joue joyeusement sur certains clichés masculins/féminins, et même si cela ne va vraiment pas plus loin ça reste sympathique grâce à la tonalité positive du récit. Enfin, n'oublions pas le petit passage autour de Sakurako et Kira, qui permet de cerner un peu plus le background familial de ce dernier.
Beaucoup de rebondissements et d'approfondissements apparaissent très simples et faciles dans Mon Petit ami Genderless, mais l'essentiel n'est sans aucun doute pas là et réside plutôt dans l'ambiance assez feel good et emballante que Tamekou parvient à offrir, en s'appuyant sur ses dessins pop et modernes (où les tenues vestimentaires continueront aussi de régaler celles et ceux qui ça attire) mais aussi sur ses personnages sympathiques, en tête desquels ce couple principal qui ne manque jamais une occasion de se montrer leur amour.