Dvd Rencontre avec Saori Nakashiki, directrice de l'animation sur Jojo's Bizarre Adventure : Diamond is Unbreakable
Au printemps dernier s'est tenue la nouvelle édition des Tsume Fan Days, événements dédié aux productions du fabricant, et marqué par son lot d'invités. Parmi eux, Saori Nakashiki, une animatrice qui a eu l'occasion de travailler sur bon nombre de séries et qui s'est illustrée il y a quelques temps sur Jojo's Bizarre Adventure Diamond is Unbreakable, adaptation animée de la quatrième partie du manga de Hirohiko Araki.
Ainsi, nous avons eu l'occasion de nous entretenir avec l'artiste qui se livre sur ses expériences et son travail sur la fresque Jojo.
Pouvez-vous vous présenter pour le public français, et nous parler de votre parcours ?
Saori Nakashiki : Je travaille depuis neuf ans dans l'animation. Je fais de l'animation clé et suis aussi directrice de l'animation.
Concernant mon parcours, j'ai toujours aimé dessiner. A 18 ans, je me suis inscrite dans une école spécialisée. Après deux années d'études, j'ai intégré le studio Artland.
Pourquoi avoir voulu faire ce métier ?
Saori Nakashiki : En effet, j'aime dessiner mais j'aurais finalement pu faire du manga ou autre chose. J'ai pu ressentir le potentiel de l'animation japonaise et son dynamisme grâce à Evangelion. C'est pour ça que j'ai voulu rejoindre le milieu de l'animation japonaise.
Quel a été le premier anime sur lequel vous avez travaillé ?
Saori Nakashiki : C'était l'anime Reborn !, tiré du manga d'Akira Amano et prépublié dans le Shônen Jump. C'est un projet sur lequel j'étais intervalliste.
Quand avez-vous commencé à travailler sur Jojo's Bizarre Adventure ?
Saori Nakashiki : Même si j'avais déjà un peu aidé sur la série auparavant, ma vraie première participation a commencé sur la quatrième partie, Diamond is Unbreakable. C'est grâce à Terumi Nishii, character-designer sur cette même partie, que j'ai pu rejoindre David Production et le projet Jojo's Bizarre Adventure.
Quel est votre rôle, au jour le jour, sur la production de Jojo's Bizarre Adventure ?
Saori Nakashiki : Comme son nom l'indique, le storyboarder créé le storyboard. Les animateurs clés, eux, établissent un brouillon des plans principaux. Vient ensuite le directeur de l'animation, mon rôle, qui doit corriger ces plans et donner des directives pour harmoniser le dessin. Les animateurs clés finalisent ensuite leurs plans et j'apporte de nouvelles corrections. Mon rôle consiste surtout à corriger les animations clés.
Quelles sont les difficultés dans l'adaptation du manga Jojo en anime ?
Saori Nakashiki : Jojo est connu pour son style très dynamique mais aussi exagéré et disproportionné, dans le bon sens du terme. La difficulté vient dès le storyboard car il faut reproduire cette ambiance en anime. Évidemment, la tâche est aussi difficile pour un directeur de l'animation.
Quelle est l'implication de Hirohiko Araki, l'auteur de Jojo, dans votre travail sur la saga ?
Saori Nakashiki : Dans le cas de Jojo, en qualité de directrice de l'animation, je n'ai aucune interaction avec l'auteur. Par contre, Terumii Nishi, le character-designer de l'anime, a eu l'occasion de le rencontrer plusieurs fois et d'organiser des meeting pour la production de la série.
Est-ce que le fait de travailler dans l'animation a impacté votre vision de cet art et votre passion ?
Saori Nakashiki : Globalement, la relation que j'ai avec l'animation est devenue plus professionnelle. Dans le cas de Jojo, j'aimais de base le manga original. Jusqu'à la partie 3, je lis l’œuvre en tant que fan. Mais sur Diamond is Unbreakable, j'ai un regard différent et plus professionnel. Cette relation a évolué mais ne s'est pas détériorée.
Plus globalement, ça dépend des personnes. Certains adoraient les anime durant leur jeunesse et vont devenir désabusés en voyant la réalité du milieu. Ou, au contraire, d'autres continueront de regarder leur série préférée chaque semaine. Dans le cas de Jojo, les gens qui travaillent sur la série sont des fans qui viennent travailler avec leurs accessoires et goodies de la série. Chaque personne appréciera les choses à sa manière.
Que regardez-vous comme anime, si vous continuez à en regarder ?
Saori Nakashiki : Je n'ai pas le temps de regarder la télévision à heure fixe, donc je regarde plutôt des anime sur Netflix et Amazon Prime. Cette année, j'ai adoré Devilman Crybaby.
Et lisez-vous des mangas ?
Saori Nakashiki : J'en lisais beaucoup auparavant. Je continue à en lire, mais un peu moins aujourd'hui. J'adore les shônen, mais impossible de me souvenir du dernier que j'ai lu. (rires)
Un dernier mot pour nos lecteurs français ?
Saori Nakashiki : On espère que les français sauront apprécier les nouveaux anime japonais et continueront de nous encourager.
Ainsi, nous avons eu l'occasion de nous entretenir avec l'artiste qui se livre sur ses expériences et son travail sur la fresque Jojo.
Pouvez-vous vous présenter pour le public français, et nous parler de votre parcours ?
Saori Nakashiki : Je travaille depuis neuf ans dans l'animation. Je fais de l'animation clé et suis aussi directrice de l'animation.
Concernant mon parcours, j'ai toujours aimé dessiner. A 18 ans, je me suis inscrite dans une école spécialisée. Après deux années d'études, j'ai intégré le studio Artland.
Pourquoi avoir voulu faire ce métier ?
Saori Nakashiki : En effet, j'aime dessiner mais j'aurais finalement pu faire du manga ou autre chose. J'ai pu ressentir le potentiel de l'animation japonaise et son dynamisme grâce à Evangelion. C'est pour ça que j'ai voulu rejoindre le milieu de l'animation japonaise.
Quel a été le premier anime sur lequel vous avez travaillé ?
Saori Nakashiki : C'était l'anime Reborn !, tiré du manga d'Akira Amano et prépublié dans le Shônen Jump. C'est un projet sur lequel j'étais intervalliste.
Quand avez-vous commencé à travailler sur Jojo's Bizarre Adventure ?
Saori Nakashiki : Même si j'avais déjà un peu aidé sur la série auparavant, ma vraie première participation a commencé sur la quatrième partie, Diamond is Unbreakable. C'est grâce à Terumi Nishii, character-designer sur cette même partie, que j'ai pu rejoindre David Production et le projet Jojo's Bizarre Adventure.
Quel est votre rôle, au jour le jour, sur la production de Jojo's Bizarre Adventure ?
Saori Nakashiki : Comme son nom l'indique, le storyboarder créé le storyboard. Les animateurs clés, eux, établissent un brouillon des plans principaux. Vient ensuite le directeur de l'animation, mon rôle, qui doit corriger ces plans et donner des directives pour harmoniser le dessin. Les animateurs clés finalisent ensuite leurs plans et j'apporte de nouvelles corrections. Mon rôle consiste surtout à corriger les animations clés.
Quelles sont les difficultés dans l'adaptation du manga Jojo en anime ?
Saori Nakashiki : Jojo est connu pour son style très dynamique mais aussi exagéré et disproportionné, dans le bon sens du terme. La difficulté vient dès le storyboard car il faut reproduire cette ambiance en anime. Évidemment, la tâche est aussi difficile pour un directeur de l'animation.
Quelle est l'implication de Hirohiko Araki, l'auteur de Jojo, dans votre travail sur la saga ?
Saori Nakashiki : Dans le cas de Jojo, en qualité de directrice de l'animation, je n'ai aucune interaction avec l'auteur. Par contre, Terumii Nishi, le character-designer de l'anime, a eu l'occasion de le rencontrer plusieurs fois et d'organiser des meeting pour la production de la série.
Est-ce que le fait de travailler dans l'animation a impacté votre vision de cet art et votre passion ?
Saori Nakashiki : Globalement, la relation que j'ai avec l'animation est devenue plus professionnelle. Dans le cas de Jojo, j'aimais de base le manga original. Jusqu'à la partie 3, je lis l’œuvre en tant que fan. Mais sur Diamond is Unbreakable, j'ai un regard différent et plus professionnel. Cette relation a évolué mais ne s'est pas détériorée.
Plus globalement, ça dépend des personnes. Certains adoraient les anime durant leur jeunesse et vont devenir désabusés en voyant la réalité du milieu. Ou, au contraire, d'autres continueront de regarder leur série préférée chaque semaine. Dans le cas de Jojo, les gens qui travaillent sur la série sont des fans qui viennent travailler avec leurs accessoires et goodies de la série. Chaque personne appréciera les choses à sa manière.
Que regardez-vous comme anime, si vous continuez à en regarder ?
Saori Nakashiki : Je n'ai pas le temps de regarder la télévision à heure fixe, donc je regarde plutôt des anime sur Netflix et Amazon Prime. Cette année, j'ai adoré Devilman Crybaby.
Et lisez-vous des mangas ?
Saori Nakashiki : J'en lisais beaucoup auparavant. Je continue à en lire, mais un peu moins aujourd'hui. J'adore les shônen, mais impossible de me souvenir du dernier que j'ai lu. (rires)
Un dernier mot pour nos lecteurs français ?
Saori Nakashiki : On espère que les français sauront apprécier les nouveaux anime japonais et continueront de nous encourager.
Interview réalisée par Dkrevenge. Remerciements à Saori Nakashiki et à l'équipe des Tsume Fan Days.