Jeux Video Test - MagnaCarta II

En ce début de semaine, via le test d'Erkael, effectuons un petit bond de 4 ans en arrière pour revenir sur MagnaCarta II, un jeu de rôle coréen qui n'a pas forcément à rougir face à ses nombreux homologues japonais.




Quand on pense aux RPG classiques, on pense notamment aux références tel que Final Fantasy, aux Dragon Quest ou bien d’autres encore, mais on pense surtout aux jeux Japonais… Et si ce savoir faire n’était pas exclusivement Japonais ?
Il n’est plus à prouver que les Américains sont également capables de faire des RPG dantesques (on pense notamment à Mass Effect), mais force est de constater que les Coréens ne sont pas en reste.

Le studio Softmax nous propose ici Magna Carta 2, un magnifique RPG, suite d’un épisode sorti sur Playstation, mais qui n’a pas grand chose à voir avec son prédécesseur.




Vous incarnerez Juto, un jeune guerrier amnésique vivant des jours paisibles dans un petit village loin de la guerre qui frappe le royaume, mais rapidement il sera embarqué dans une aventure le dépassant où il rencontrera une belle princesse en quête de son trône…rien de bien original ici, et si la trame de départ n’est pas transcendante, cela n’empêche pas de rapidement accrocher aux personnages et à l’univers.
On se laisse guider à travers de petites missions qui permettent de planter le décor, et surtout on se laisse bercer par des décors et des designs d’une qualité incroyables.
Mais rapidement le scénario va s’étoffer et nous plonger dans une aventure de grande envergure. Avec ça nous allons rencontrer de nouveaux personnages qui vont venir grossir nos rangs. Et si ils apparaissent relativement peu nombreux (ils ne seront que 6), cela va permettre de tous les développer correctement.
Le scénario bien que passionnant est assez directif et pourrait bloquer certains joueurs fans de grands espaces et de liberté, mais ce serait dommage de se priver d’une telle richesse. On n’est pas non plus dans Final Fantasy XIII à traverser des couloirs pendant des heures sans avoir à faire de choix. De plus vous aurez la possibilité d’accomplir de nombreuses quêtes annexes à débloquer au fur et à mesure. Celle ci ne sont pas forcément complexes mais vous permettront de gagner un surplus d’or et d’expériences. Elles s’avèrent assez variées pour ne pas lasser le joueur. Il faudra bien compter une quarantaine d’heures pour venir à bout du jeu.




Ce qui fait la richesse du jeu, outre son scénario et ses graphismes à tomber, c’est le système de combat et d’évolution des personnages. S’apparentant à un action-RPG, les déplacements et les affrontements s’enchaînent sans rupture. Il vous suffira de dégainer votre arme et de vous jeter à l’assaut. Au préalable vous devrez choisir le leader de votre équipe parmi trois, en sachant que vous pourrez changer à tout moment, aussi bien le leader que les membres de l’équipe elle même. Mine de rien, c’est très appréciable.
Vos personnages outre la classique barre de vie possède également une jauge d’endurance qui correspond au nombre d’actions qu’ils peuvent effectuer avant d’être épuisé et de ne plus pouvoir agir. A ce moment là vous pourrez alors changer de leader pour effectuer des combos plus ou moins dévastateurs. Car vous vous en doutez il existe de nombreuses combinaisons que vos personnages peuvent exécuter en binôme, mais il faudra les débloquer.
Ajouter à cela des points de compétences à attribuer à chacun d’entre eux. Là encore cela paraît classique mais il faudra les répartir intelligemment. Chacun de vos personnages peut utiliser deux types d’armes et débloque des compétences en fonction. Par exemple Juto peut soit utiliser une épée à une main ou une épée à deux mains. Votre bourrin de service pourra choisir entre marteau ou hache, mais les compétences acquises seront bien différentes.




Autre point intéressant, en ce qui concerne l’expérience : vous allez donc constituer une équipe de trois guerriers parmi six. Evidemment ceux qui composeront votre équipe verront leur expérience augmenter plus rapidement, mais les autres, ceux laissés en retrait, vont acquérir également un peu d’expérience, moins mais ils progresseront malgré tout. Ainsi quand vous changerez ils ne seront pas à la ramasse. Cela peut paraître anodin mais c’est bien pensé. Car que vous le vouliez ou non vous serez amené à changer de personnages. Sur les six, deux sont des bourrins n’utilisant pas de magie (dont Juto), les quatre autres utilisent chacun un élément différent (eau, feu, air et foudre) et en fonction du lieu que vous explorerez certains seront bien plus appropriés que d’autres. Par exemple amusez vous à traverser un désert avec le personnage utilisant l’eau et vous verrez qu’elle se montrera rapidement peu utile.

Tout ceci confère à Magna Carta 2 une richesse qu’on ne soupçonne pas forcément et qui vient grandement compenser les quelques défauts de ce titre, comme son manque d’originalité sur les autres terrains que ceux évoqués.




Graphisme :
Les décors et les arrières plans sont plutôt réussis, souvent très beaux bien que parfois un peu vides. Par contre on est obligé de craquer devant le design des personnages débordant de classe et de charisme.

Bande son :
Plutôt réussi sans être inoubliables. Les musiques collent à l’ambiance et se montrent prenantes, mais on retiendra surtout la qualité des doublages.

Durée de vie :
Il faut compter environ quarante heures de jeu pour le boucler, tout en faisant les missions secondaires, nombreuses et variées. Malgré tout cela peut paraître un peu court au vu de l’ensemble des RPG, d’autant plus qu’une fois qu’on l’a terminé une première fois, on n’y retourne pas forcément.

Scénario :
Classique, voire ennuyeux dans un premier temps, il va rapidement évoluer pour nous entraîner dans une grande aventure. Et de toute façon on est obligé de s’attacher aux personnages et on voudra en apprendre plus sur eux.

Jouabilité :
Très bien pensé, elle varie entre les phases d’explorations et celles de combats, les touches de la manette n’ayant alors plus les mêmes conséquences. Il faut un temps d’adaptation mais une fois habitué, cela paraît naturel.

En résumé :
Passé un peu inaperçu à sa sortie, ce titre dispose de très nombreuses qualités et d’une richesse insoupçonné. Il serait dommage de passer à coté !

15/20