Test rétro - Gran Turismo 4- Actus manga
actualité manga - news illustration

Jeux Video Test rétro - Gran Turismo 4

Jeudi, 05 Septembre 2013 à 09h00

Tandis qu'un film Gran Turismo a été récemment annoncé, la rédaction de Manga-News continue de se pencher la série de jeux vidéo. Aujourd'hui, voici le test de Gran turismo 4, sorti sur Playstation 2.




Sorti au Japon fin 2004 et en Europe en mars 2005, Gran turismo 4 a été la troisième plus grosse vente de la Playstation 2 avec près de 12 millions d'exemplaires. Fort de l'attente suscitée, Polyphony Digital étant célèbre pour les nombreux reports de ses jeux, des pré-versions (les fameux GT Prologue) au goût amer, et des annonces tonitruantes, Gran turismo 4 devait convaincre. Défi réussi ? Oh que oui... avant la descente aux enfers de l'épisode 5, dira-t-on.




GT4 ne bouleverse pas un système qui marche, le sien, celui qui a fait sa renommée et son efficacité, plus encore, son essence (le jeu de mots est involontaire, mais c'est quand même moins amusant si cela avait été « substantifique moelle », non ?). On retrouve donc ainsi la séparation entre les deux modes de jeu principaux : Arcade (permettant un accès libre dès le départ à la quasi-totalité des circuits et voitures) et Gran Turismo (exigeant de passer tout d'abord des permis, puis proposant au fur et à mesure de votre progression des courses et challenges toujours plus difficiles, avec à la clef, forcément, plus d'argent, donc des voitures plus célèbres, plus puissantes). Pour profiter de tout cela, notons que l'interface et ses différents menus ont fait l'objet d'une grosse refonte, rendant le tout moins austère et plus agréable que dans GT3, avec un côté très classieux mis en avant. De plus, dans le mode GT, vous pourrez profiter d'icônes vous guidant vers les courses les plus appropriées pour vous garantir une bonne progression. Ce système d'aides vraiment bienvenu renforce l'expérience et empêche de se perdre dans les méandres d'un contenu qui, les connaisseurs s'en doutent, est réellement prolifique. En fait, GT4 est à GT3 ce que GT2 était à GT1 sur Psone... oui bon, je vous explique. GT1 posait les bases, et avait pour lui un contenu qui avait déjà impressionné pas mal de monde. GT2, lui, faisait tout en plus grand : plus de constructeurs, plus de voitures, plus de circuits. Or, le passage à la nouvelle génération, donc de la Psone à la PS2, avait fait de GT3 un jeu globalement moins riche que son prédécesseur. Le studio Polyphony Digital avait dû se concentrer sur l'évolution technique et graphique, et n'avait pu produire un contenu aussi important que dans GT2. Et bien les détracteurs du troisième opus furent satisfaits, puisque GT4 apporta avec lui du très lourd ! Primo, 700 modèles de véhicules, de tous les constructeurs américains, européens et nippons majeurs. Mais les collectionneurs et les fans furent aux anges, puisque GT4 comprenait aussi bien des modèles des premières automobiles de l'Histoire (une Mercedes-Benz du XIX° siècle par exemple) que des concepts-car au design toujours plus futuriste du début du XXI° siècle. Malheureusement, deux écuries brillent toujours par leur absence : Lamborghini et Ferrari (argh !). Deuxio, 50 circuits, dont pas mal de nouveaux comme celui du Mans, un indispensable réclamé par les fans français depuis les débuts de la série !




Niveau conduite, GT4 fait toujours plus fort avec une physique toujours plus réaliste, des réglages toujours plus nombreux. On perçoit le poids et l'adhérence des voitures à travers la manette. Le transfert des masses est toujours aussi agréable à gérer. On sait dès les premiers instants si on est bien ou mal engagés dans un virage. On sait si tel ou tel véhicule va correspondre à tel circuit. Il faut tester, en permanence. L'aspect « death and retry », finalement, s'applique très bien à GT4. Notons l'interface en course très complète, avec un témoin d'essence (puisque certaines courses prendront en compte ce paramètre), un témoin d'usure pneumatique, et deux jauges décrivant les forces d'accélération et de freinage. Tout est conçu pour du pilotage, du vrai. Notons néamoins une perte significative au niveau du plaisir du jeu : cette technicité extrême semble avoir fait disparaître la sensation de vitesse. Effectivement, le côté grisant des courses est rare, même avec des grosses cylindrées, ce qui n'était pas le cas dans les précédents volets !

Côté nouveautés, notons l'apparition des courses sur neige (vraiment enthousiasmantes) et de types de courses spéciaux pour souffler un peu (représentées par... une tasse de thé sur la carte !). Notons également l'apparition du mode de jeu B-Spec, qui permet d'incarner un manager d'écurie. Un peu l'équivalent d'un mode entraîneur dans les jeux de foot, celui-ci n'est cependant pas très perfectionné, puisqu'on se contente de donner quelques ordres aux pilotes, de gagner quelques crédits... et de s'ennuyer ferme ! Dommage. La vraie grosse nouveauté, c'est bel et bien le mode Photo, permettant de s'adonner à du fanservice coupable mais sans honte tellement le tout est bien fichu ! Deux options s'offrent à vous : piloter sur un circuit puis prendre des clichés au moment du replay (des options pour les retraiter sont alors disponibles) ; disposer un véhicule au choix dans un décor prédéfini. L'objectif ? Vous faire plaisir en tentant de réaliser de vraies cartes postales ou de faire passer les couvertures de revues spécialisées pour un vulgaire travail d'amateur. Pour cela, il est possible de gérer les angles de vues, la luminosité, le zoom. Tout cela pèse lourd sur les cartes mémoires PS2, il était donc possible d'imprimer votre travail par le biais d'un fichier Zip. Tout cela donne à GT4 l'aspect d'un produit pour tout collectionneur et fan de voitures, qui trouveront là un moyen de mêler deux aspects ludiques : le jeu et la photo. Des exemples ? Une Américaine dans le grand canyon, une Italienne dans un petit village de montagne, des grosses cylindrées sur les circuits de Monaco ou du Mans, une Japonaise dans un décor traditionnel...




Au niveau technique, l'aliasing est infiniment moins présent que sur le troisième opus, dont l'aspect technique, il faut bien l'admettre, était gâché par ce problème. Polyphony Digital a su, comme d'autres studios, maîtriser en grande partie cet effet désagréable d'escalier sur les contours des décors. GT4 a donc tout du jeu de fin de vie de console, poussant, comme Metal Gear Solid 3 sorti la même année, ou God of War 2 et Final Fantasy XII sortis deux ans plus tard, la Playstation 2 dans ses ultimes retranchements. La représentation du bitume, sec ou mouillé, ainsi que les effets de lumière et de reflet étaient particulièrement époustouflants, GT4 étant, avec les trois jeux cités supra, le plus beau jeu de la Playstation 2.

Alors, GT4, simulation automobile parfaite ? Ah, si tout avait été si simple. Notons en premier lieu, l'absence de mode Online, qui avait pourtant été annoncé. Une version Online du jeu sortit d'ailleurs au Japon en 2006. Une lacune qui ne m'a pas gêné plus que ça à l'époque, tant le Online était mal géré sur Playstation 2 (il a fallu attendre la génération PS3/360 pour vraiment profiter du jeu en ligne sur consoles). Le véritablement problème, c'est que GT4 reprend les habituels défauts de la série dénoncés depuis le premier volet, qui commençaient à être difficilement justifiables (et qui plombèrent GT5). Le premier défaut, le plus pardonnable, c'est la gestion des dégâts (on sait que les constructeurs demandent de grosses enveloppes aux éditeurs pour développer cette option), toujours absente. Le second, ce sont les conditions climatiques, insuffisamment variées. Le troisième, et de loin le plus incompréhensible tant les fans étaient en demande, c'est l'IA, toujours aussi plate et linéaire. Comme dans les précédents opus, les concurrents se suivent à la queue leu leu, sans qu'il soit possible de totalement les détourner de leur trajectoire (ils y reviennent de toute façon très vite), sans qu'il soit possible de sentir le poids réel de la voiture adverse si on la heurte (ça fait tache pour un jeu qui prône le réalisme ultime). Et il est payant de s'appuyer directement sur les concurrents pour gagner du temps et ne pas s'emmerder dans les virages. Grotesque, et, surtout, guère nouveau !




Graphismes :
Enfin un épisode de Gran turismo à la page techniquement parlant ! Malgré un aliasing toujours présent, mais fortement diminué depuis l'opus 3, les véhicules sont modélisés avec brio (et quels reflets !), les effets spéciaux sont extrêmement réussis (le soleil), la modélisation du bitume a été complètement revue. De plus, les décors sont, c'est une nouveauté assez exceptionnels, avec une mention spéciale à des arrière-plans dignes de ce nom permettant de profiter à fond du tout nouveau mode Photo.

Jouabilité :
Le gameplay de GT4 est encore une fois une merveille de simulation, avec moteur physique réaliste au rendez-vous. Un néophyte finit toujours par trouver pédale à son pied dans le mode Arcade, tandis que le connaisseur s'extasie devant le nombre de véhicules disponibles et leur conduite toute différente. L'introduction de nouveaux types de courses (circuits neigeux et un brin de gymkhana) renforce l'expérience !

Bande-son :
Toujours impeccable au niveau des sons des véhicules, et toujours très sympathique au niveau des musiques, généralement du rock sans prétention pour nous accompagner lors des courses : Jeff Beck, Joe Satriani, Judas Priest, The Hives, Papa Roach...

Durée de vie :
Gargantuesque. Passez 2 permis, découvrez 15 circuits, obtenez 30 voitures, soit un peu plus de 5 heures de jeu, et vous ne verrez toujours qu'un petit 0,5% de progression dans le menu. Une fois lancé et passées les 10 premières heures au goût de découverte, le reste se débloque plus vite, heureusement ! Rajoutez à cela toutes les nouveautés de cet épisode (mode Photo, mode B-Spec) et vous aurez devant vous des dizaines d'heures de jeu.

Scénario : /

En résumé :
Extrêmement généreux dans son contenu et, c'était nouveau, sur le plan esthétique (les décors étaient enfin vraiment jolis !), GT4 apportait quelques nouveautés totalement indispensables (le mode Photo, les courses sur neige) ou insuffisamment poussées (le mode B-Spec, le gymkhana). Malheureusement, il souffrait toujours des traditionnels défauts de la série (IA, dégâts absents, climat changeant peu), qui pouvaient commencer à agacer. Beaucoup imaginaient que le passage à la nouvelle génération, avec GT5, réglerait tout cela. Ils avaient tort.

17/20

commentaires

Wotan

De Wotan [267 Pts], le 05 Septembre 2013 à 18h27

Excellent jeux !!! ça bizarre de le voir déjà dans une catégorie rétro !!

Dim12

De Dim12 [4930 Pts], le 05 Septembre 2013 à 17h25

Un bon jeu, même encore maintenant je le trouve jolie ^^'

VOTRE AVIS



Si vous voulez créer un compte, c'est ICI et c'est gratuit!

> Conditions d'utilisation