Ma petite maitresse - Actualité manga
Ma petite maitresse - Manga

Ma petite maitresse : Critiques

Cho yo Hana yo

Critique de la série manga

Publiée le Lundi, 16 Avril 2012

Ma petite maitresse, c’est l’histoire de Choko, ancienne riche héritière d’une famille aux terres précieuses et aux domestiques dévoués. Après avoir tout perdu, elle et sa famille se retrouvent à vivre bien modestement, ses parents tenant un restaurant de soba, son frère se complaisant dans l’échec et dans le souvenir d’une gloire perdue. Et Choko, elle, décide de prendre son avenir en main et de postuler pour une boite sérieuse, ce qui lui permettra d’être une employée à part entière, de gagner sa vie et d’aller de l’avant. Le problème, c’est qu’elle y rencontre son chef, Masayuki, un tyran aux doux airs de pervers qui ne la lâche pas d’une semelle. Alors, quand Choko découvre que Masayuki n’est autre que « Masa », le domestique qui s’occupait d’elle dans sa jeunesse, elle n’a de cesse de se rapprocher de lui. En effet, il lui a apporté soutien et espoir, et avait promis de la retrouver ... ce qu’il a finalement fait, un peu par hasard ... Quelque chose de totalement nouveau commence alors entre les deux jeunes gens, Masa étant tantôt le chef tyrannique tantôt le serviteur dévoué qui appelle Choko « maitresse ». Entre ces deux statuts, la jeune femme aura bien du mal à s’y retrouver et, si elle est ravie de se rapprocher de cet homme qu’elle a tant chéri par le passé, elle regrette de ne pouvoir se détacher de cette empreinte de jeune maitresse, souhaitant avant tout être appréciée pour ce qu’elle est à présent et non pour un souvenir lointain d’une quelconque forme de dévouement respectueux.

La relation chaotique entre les deux héros va rencontrer de nombreux obstacles, et souvent tourner en rond pour ne rien dire. A trouver des gags toujours plus exagérés et ridicules, la mangaka décribilise totalement les moments sérieux qu’elle tente pourtant d’instaurer au fil du récit. On aurait aimé trouver l’équilibre adéquat, mais l’humour tombe plus dans le comique incessant et mal placé que dans la rigolade sympathique. La faute sans doute à un thème trop récurent, dans le reste de ses œuvres également, à savoir le sexe. Source de beaucoup de blagues franchement pas très fines, il est tout à coup considéré comme une consécration presque religieuse ... et cela ne tient absolument pas la route. De même, on déplorera que la relation entre Choko et Masa évolue bien trop lentement, par à-coups maladroits et hésitations redondantes, laissant le lecteur dans la seule attente de la prochaine invention farfelue de Yoko Yoshihara. Par exemple, le patron complètement farfelu, est une représentation fidèle du grand n’importe quoi que ce manga abrite bien malgré lui. Bref, une lecture totalement inégale, souvent expédiée en vitesse tant on s’ennuie à lire toujours la même chose ou à se sentir obligé de continuer une histoire qui n’a plus ni queue ni quête, ni aucun scénario suivi puisqu’on sait que Masa et Choko s’aiment. Et ce, très rapidement.

Dans ses dessins, l’auteur est tout aussi inégale : les visages sont élégants, le trait très fin, parfois un peu trop pour ce qui est de la gente masculine qui est très largement féminisée, et les courbes esthétiques. Il n’y a que le contraste avec la masse impressionnante de SD qui choque un peu les néophytes et même certains habitués : trop de déformations cassent l’humour. Encore une fois, dommage puisque cela rend la lecture inégale, assez lourde et parfois presque indigeste tant l’auteur nous bombarde des mêmes blagues et situations désopilantes. La série satisfera peut-être les plus jeunes grâce à son ton léger, mais aussi les autres par la vision de la vie du couple que la série amène de temps à autre ... à condition que le public ne soit pas trop exigeant ni trop regardant. En somme, une déception, car bien trop long pour le genre d’humour et d’histoire qu’amène toujours la mangaka, de façon répétitive. Déjà, ai suru hito tournait en rond avec quatre tomes alors huit, ici ...


NiDNiM


Note de la rédaction

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

17.00,15.00,18.00,18.00,15.00,14.00,15.00,13.00

Les critiques des volumes de la série