Ma petite maitresse Vol.7 : Critiques

Dans le précédent tome, nous étions resté sur l’arrivée de l’ex copine de Masayuki, qui n’a été reléguée à ce rang non pas par un amour amoindri, mais par la simple présence de Choko, qui a toujours habité le cœur de son serviteur. La guerre commence entre les deux jeunes femmes, bien que notre héroïne soit dépitée de la prévenance et des attitudes de Masayuki à l’égard de cette ombre ressurgie du passé. De son côté, Choko se fait séduire par l’administrateur qui sait prendre les gants pour lui plaire, alors que son officiel la délaisse. Le cœur un peu chamboulée, c’est pourtant sans faillir qu’elle ira dire à Masayuki ce qu’elle pense réellement et ce qu’elle est prête à faire pour le récupérer en bonne et due forme, quitte à se battre avec la jolie et raffinée Kaori ! Certains passages sont bien tournés, notamment ceux où ladite Kaori est présente. Elle anime la narration en faisant de Choko une amoureuse forte et fière, déterminée. Elle sublime ainsi le personnage principal un peu cruche -qui le redevient très rapidement- et apporte une petite touche de fraicheur dans le récit. 

Toutefois, on regrette que tout stagne tant dans la narration. L’humour sur le temps entre les mots d’amour et les câlins était justifié au début, mais depuis sept tomes où ils sont ensemble, on aimerait bien se passer des « cassages d’ambiance » pile au moment où l’auteur se lance dans un des seuls détails qui rend ses mangas originaux et intéressant vis-à-vis des autres. La seule allusion qui ne soit pas brisée par un trait d’humour trop simple est lorsque l’administrateur prend les choses en main pour réconforter le cœur meurtri de Choko … et se prend une jolie claque dans la figure. Le tout est un peu gentillet, mais on sent un réel effort de sérieux dans ce volume, qui se distingue très largement de celui qui présentait les premières apparitions de Ootaki, par exemple. De même, le chapitre en yukata est mignon quoiqu’un peu désolidarisé de l’histoire principale. En somme, un tome qui se révèle bien meilleur que le précédent, et étonnamment plus agréable de manière générale. Reste à voir si le prochain et dernier volume sera à la hauteur, sachant que l’auteur n’avance pas dans sa romance, et qu’elle devra tout faire un tome. Parce qu’ici, on ne sent pas la fin arriver, si ce n’est par les répétitions de situations et la redondance des sentiments. Le délire de l'auteur tient bien un moment, mais on commence à saturer ...