Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 27 Mai 2010
Sept tomes après le début de la série, voilà que tout s’effondre pour Masayuki et Choko. Cette dernière vient en effet de recevoir une proposition de mariage arrangé avec un quelconque homme, par intérêt pour sa famille, alors même que son actuel petit ami ne riposte pas et l’encourage dans cette voie ! Choko est blessée, attristée et pleine de doutes, alors que son compagnon la pousse dans les bras d’un autre avec l’air de s’en ficher royalement. Heureusement, tout est bien qui finit bien. Et en parlant de mariage, qu’en est-il de celui entre un serviteur et sa maîtresse ? Les oppositions approchent, les doutes remontent et les conflits naissent alors même que l’amour s’épanouit tranquillement. Comment, dans ce dernier tome de ma petite maitresse, le couple pourra enfin trouver un équilibre satisfaisant ?
Eh bien en ne changeant rien, tout simplement ! On voit enfin une Choko désespérée de l’attitude de son patron, comme nous même le sommes : résignés devant tant de bêtise. Et c’est peut être ça, la solution de l’auteur : ne rien changer, les laisser s’aimer comme au tout début, sans grand changement, à leur manière. Seulement une telle conclusion n’amène rien de bien innovant et laisse alors les lecteurs de marbre, d’autant plus que tout le tome ne se consacre qu’aux personnages principaux, en oubliant totalement les figures secondaires qui n’étaient apparemment là que pour la comédie. Sans que l’on s’intéresse d’avantage à eux. D’ailleurs, le rire disparait en même temps qu’eux, et ce tome en est presque triste, en tous les cas sans aucune fraicheur ni aucun humour. Les seuls bons moments sont les mots doux que les deux amoureux s’échangent, bien que l’on soit très loin de l’humour déjanté et obsédé des autres œuvres de l’auteur. Désir de faire quelque chose de plus mature ? Non, l’héroïne est trop cruche et son compagnon trop attardé pour ça. Alors c’est perplexe que l’on tourne la dernière page de la série, tout en se demandant où l’auteur a bien voulu nous emmener … Apparemment sans succès.