Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 10 Mai 2024
Bien que la popularité des nouvelles B Komachi monte en flèche, Kana ne se sent pas à sa place. Abandonnée par Aqua et restant une actrice dans l'âme, elle fait la rencontre de Masanori Shima, un réalisateur qui a le vent en poupe. Alors qu'elle accepte une entrevue chez ce dernier, elle doit essuyer les avances graveleuses du cinéaste qui a pourtant la sincère volonté de la faire progresser. Seulement, cette entrevue n'est pas passée inaperçue aux yeux de certains. Des paparazzis ayant enregistré la scène, ils sont sur le point de faire éclater un scandale...
Kana est donc l'héroïne de l'arc actuel, une partie courte de l'intrigue qui s'achève dès ce volume, et qui sert surtout de tremplin à l'arc suivant, ô combien ambitieux. Pour y arriver, les auteurs abordent ici la presse à scandale, particulièrement voyeuriste et prête à tout pour faire de gros titres, quitte à briser une jeune artiste de moins de vingt ans. Comme de coutume, Aka Akasaka est assez acerbe pour développer son propos. Bien qu'il cherche toujours une forme de nuance, ça ne l'empêche jamais de pointer de manière évidente les travers du show-business. Ici, la densité vient de la manière qu'ont les artistes de fouiller le sujet en mettant les jeunes B Komachi et le lecteur sur le même plan : des novices en la matière. Ça fonctionne dans cette dimension didactique tout en fouillant l'attachante Kana qui est indéniablement l'un des personnages les plus complexes de la série.
Pourtant, tout ceci n'est qu'une phase destinée à donner une nouvelle ampleur à la série. Ainsi débute un nouvel arc aux enjeux si importants que nous tairons toutes bribes de scénario dans notre chronique. La manœuvre d'Aqua est indéniablement aussi et surprend autant le lecteur que l'assemblée de personnages, redistribuant quelques cartes, promettant une suite intense, et parvenant même à mener la relation entre le héros et Kana vers un axe très intéressant. Tous les éléments clés de ce volume se recoupent admirablement, les pistes scénaristiques progressent, et on pourrait même entrevoir le climax de la série. Difficile alors de rester de marbre tant la lecture est passionnante et la trame rondement menée.
Notons que comme pour le volume 6, le présent tome 11 a droit à une édition limitée. Pas de mini artbook cette fois, mais le retour d'une jaquette exclusive dont l'illustration dédiée à Kana est lourde de sens. À ceci s'ajoute un set de trois faux polaroïds à l'effigie des personnages vedettes de la série garnis de dédicaces fictives... trois cartes sur les 5 produites pour l'occasion. Comme Glénat l'a fait avec Tokyo Revengers, Kurokawa compte donc sur l'ambition completionnistes des fans les plus acharnés de la série, quitte à faire passer plusieurs fois à la caisse sans jamais avoir l'assurance de compléter le set avec deux copies achetées. C'est une manœuvre assez déplacée à l'heure où le manga est un loisir toujours plus cher et à laquelle les éditeurs feraient mieux de renoncer, éthiquement parlant. Fort heureusement, l'édition ne coûte "que" 3 euros supplémentaires par la version originale. Pour les lecteurs qui visent simplement la jaquette exclusive, très jolie, cette version limitée peut valoir le coup.
Kana est donc l'héroïne de l'arc actuel, une partie courte de l'intrigue qui s'achève dès ce volume, et qui sert surtout de tremplin à l'arc suivant, ô combien ambitieux. Pour y arriver, les auteurs abordent ici la presse à scandale, particulièrement voyeuriste et prête à tout pour faire de gros titres, quitte à briser une jeune artiste de moins de vingt ans. Comme de coutume, Aka Akasaka est assez acerbe pour développer son propos. Bien qu'il cherche toujours une forme de nuance, ça ne l'empêche jamais de pointer de manière évidente les travers du show-business. Ici, la densité vient de la manière qu'ont les artistes de fouiller le sujet en mettant les jeunes B Komachi et le lecteur sur le même plan : des novices en la matière. Ça fonctionne dans cette dimension didactique tout en fouillant l'attachante Kana qui est indéniablement l'un des personnages les plus complexes de la série.
Pourtant, tout ceci n'est qu'une phase destinée à donner une nouvelle ampleur à la série. Ainsi débute un nouvel arc aux enjeux si importants que nous tairons toutes bribes de scénario dans notre chronique. La manœuvre d'Aqua est indéniablement aussi et surprend autant le lecteur que l'assemblée de personnages, redistribuant quelques cartes, promettant une suite intense, et parvenant même à mener la relation entre le héros et Kana vers un axe très intéressant. Tous les éléments clés de ce volume se recoupent admirablement, les pistes scénaristiques progressent, et on pourrait même entrevoir le climax de la série. Difficile alors de rester de marbre tant la lecture est passionnante et la trame rondement menée.
Notons que comme pour le volume 6, le présent tome 11 a droit à une édition limitée. Pas de mini artbook cette fois, mais le retour d'une jaquette exclusive dont l'illustration dédiée à Kana est lourde de sens. À ceci s'ajoute un set de trois faux polaroïds à l'effigie des personnages vedettes de la série garnis de dédicaces fictives... trois cartes sur les 5 produites pour l'occasion. Comme Glénat l'a fait avec Tokyo Revengers, Kurokawa compte donc sur l'ambition completionnistes des fans les plus acharnés de la série, quitte à faire passer plusieurs fois à la caisse sans jamais avoir l'assurance de compléter le set avec deux copies achetées. C'est une manœuvre assez déplacée à l'heure où le manga est un loisir toujours plus cher et à laquelle les éditeurs feraient mieux de renoncer, éthiquement parlant. Fort heureusement, l'édition ne coûte "que" 3 euros supplémentaires par la version originale. Pour les lecteurs qui visent simplement la jaquette exclusive, très jolie, cette version limitée peut valoir le coup.