Princess princess - Actualité manga

Princess princess : Critiques

Purinsesu Purinsesu

Critique de la série manga

Publiée le Lundi, 22 Juillet 2013

Princess princess est une véritable comédie déjantée sur l’adolescence et ses travers. Dans le lycée Fujimori, on ne trouve que des garçons. Dans un univers masculin, sans aucun stimulus extérieur, la motivation des élèves ne vole cependant pas bien haut. Alors, pour faire se dépasser tout ce petit monde, le conseil des élèves a eu l’excellente idée de créer une gente féminine là où il n’y en avait pas. Pour cela, on prend quelques beaux garçons aux membres et au visage fins, aux yeux de biche et au sourire enchanteur, et on les nomme princesses du lycée. Cela permet à ces « élus » d’être particulièrement bien considérés au sein de l’établissement, mais surtout de ne pas avoir de frais scolaires et accéder à de nombreux privilèges. En contrepartie, les princesses doivent se comporter comme telles : aux grandes occasions, porter un habit de fille et en temps normal penser à soutenir les élèves, leur sourire et être à leur écoute. Bref, de vraies filles attentionnées. Et quand Tôru débarque dans ce lycée et se fait embaucher directement pour être une princesse, le temps d’adaptation est dur : il n’accepte que pour éviter les frais de scolarité, cependant il va rapidement se prendre au jeu en compagnie de ses deux collègues, Shihodani le flamboyant et Mikoto le rebelle intenable. Chacun d’eux possède un charme bien particulier et a une place toute particulière au sein de l’établissement, et ce même si Tôru se rapproche vite du caractère de Shihodani.

Le titre est non seulement bourré d’humour, il porte aussi un regard assez burlesque et moqueur sur le monde de l’adolescence. Les querelles, les sentiments de chaque protagoniste sont mis en avant, même si pour cela l’auteur se sert beaucoup du rire. Les nouveaux personnages affluent, renforçant certains liens et développant d’autres idées : la jalousie, la course au pouvoir, la famille, l’amour, la difficulté de s’assumer, etc etc … Jamais lourde, al narration peut se targuer d’être hilarante et parfois touchante. On apprécie tout particulièrement le travestissement de nos trois joyeux lurons, même si l’ensemble du scénario est incroyable, hors de toute logique et totalement irréaliste. En lisant pricness princess, il ne faut pas chercher à se retrouver face à la réalité tant la mangaka nous emmène très loin dans la comédie, détail qui fait tout le charme de la série. Seulement, on est tellement habitués au comique que l’on ne voit plus tout ce qu’il y a à côté. La sincérité de certains passages peut alors se révéler très lourde face à l’abondance de rires, de situations embarrassantes et de folklore dans la vie de nos héros. On ne peut alors saisir l’impact de certains axes du récit, et le manga perd son minuscule côté sérieux, pour ne plus donner que dans le comique et l’humour : au bout d’un moment, force est de constater que le tout est lassant. Ainsi, le dernier tome (bonus) de la série : Princess Princess +, est décevant. Il s’axe beaucoup trop sur ces sentiments qui n’ont pas l’effet escompté, et c’est une rupture totale avec les volumes précédents tant il manque une dose conséquente d’humour ! Le peu qu’il reste est amené par Tôru, Mikoto et Shohodani, mais en vain. Ce qui se voulait être l’apogée d’un titre divertissant se veut alors décevant, et ne fait que donner une note un peu négative au manga …

Cependant, si l’harmonie n’est pas toujours au rendez vous entre les différentes dimensions du manga, le graphisme est en adéquation avec l’ambiance qui s’en dégage. A condition de passer sur les personnages féminisés à outrance et les décors somme toute assez simples, le reste est très agréable. Visages expressifs, harmonie des protagonistes entre eux, très assuré et particulier à la mangaka, et un soin du détail conséquent dans tout ce qui est vêtements, surtout ceux des princesses. Enfin, si l’univers particulier de Princess Princess plait, on ne peut qu’apprécier l’humour qui s’immisce même dans les graphismes. La déformation des personnages est en effet très appréciée de l’auteur, et cela permet de casser les moments un peu trop dramatiques ou sérieux, qui détruisent l’image du manga comique qu’est Princess princess. Cela permet non seulement de renforcer l’humour, mais également de souligner des sentiments et émotions qui ne passent que mieux par le canal du rire... De plus, l’ensemble du récit est stimulé par un grand dynamisme des planches. Si le travail de Kami laisse parfois à désirer sur le découpage des pages (dessins et surtout dialogues régulièrement coupés), on peut néanmoins apprécier son application à retranscrire toutes les notes de l’auteur ainsi que la parodie de la série sur la couverture interne: « Prince Prince », et, en règle générale, tous les bonus dessinés (retour sur des passages du manga peu développés précédemment). Avec une telle idée de départ, l’auteur ne pouvait pas faire des merveilles et, à vrai dire, on n’en espérait pas tant. Mais comme toute comédie légère, on oubliera bien vite Princess Princess …


NiDNiM


Note de la rédaction
Note des lecteurs
19/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

11.00,15.00,13.00,13.00,13.00,14.00

Les critiques des volumes de la série