Princess princess Vol.3 : Critiques

« Je ne suis quand même pas un sadique ! Ce n’est pas mon genre de vous priver de vos loisirs en vous tuant au travail ! »

C’est la fête à l’école Fujimori ! Les princesses doivent exécuter le lever de rideau de cette manifestation lycéenne. Le problème n’est pas tant les costumes ou les sourires, habituels, mais plutôt les sons qui sortent de la gorge de Mikoto lorsqu’il tente de chanter … Alors que les trois jeunes hommes doivent justement pousser la chansonnette sur scène … Ce troisième tome de Princess Princess est globalement dans la lignée des précédents. Regorgeant d’humour (parfois un peu trop), Tsuda peine légèrement à trouver le bon équilibre entre sérieux et rigolade, malgré une lecture qui se révèle amusante sans se prendre au sérieux un seul instant. Néanmoins, cela s’arrange en deuxième partie de volume, qui présente même quelques moments esquissant des sentiments intéressants. Notamment lors du départ de Tôru, qui aurait pu être plus exploité mais se révèle surprenant de vérité. C’est ici une belle image de l’amitié, fraîche, légère et sincère, que nous offre la mangaka. Toujours dans son esprit festif, l’établissement des princesses organise une course d’orientation, initiative originale et prometteuse. En outre, si la vision de Tôru mettant du rouge à lèvres n’est pas crédible une seule seconde, elle n’en est pas moins hilarante. Princess Princess continue son chemin dans l’humour déjanté et peu authentique, destiné à faire sourire tout en tournant en dérision certaines réactions types.

On peut cependant regretter la perte en charisme des protagonistes principaux, au détriment des personnages secondaires tels que le président Arisada, Mikoto et Akira. A force de se ressembler, Tôru et son ami Shihodani portent de moins en moins l’intrigue, la laissant offerte à tout rebondissement amené par qui voudra … Par effet de contraste, le dessin est toujours aussi réussi, les SD sont particulièrement expressifs, et on ne peut que déplorer l’édition qui, malgré l’effort faite en traduction (toutes les onomatopées sont retranscrites intégralement), ne rattrape pas les pages coupées à la lecture. A noter toutefois une surcharge parfois fastidieuse de texte, qui peine à mettre en valeur l’humour et le graphisme du titre. Et, comme toujours, des bonus de fin de volume inutiles mais amusants. Train Princess n’est que survolé, et on sent que cette nouvelle est née d’une collaboration amicale, c’est ce qui donne à Pri pri tout son charme : pas de but à atteindre, c’est juste une histoire, comme ça, sans motivation autre que celle de faire rire.