Hell Hell - Actualité manga

Hell Hell : Critiques

Hell Hell

Critique de la série manga

Publiée le Lundi, 28 Juillet 2014

Si Ki-oon possède dans son catalogue des titres absolument remarquables, des séries courtes comme des plus longues, il est des titres beaucoup plus discrets, passés un peu inaperçus, c'est le cas de Hell Hell, un petit shonen ne s'étendant pas sur plus de cinq tomes, qui ne brille pas par son originalité, mais qui a tout de même son charme.
Nous voilà donc encore avec un nouveau shonen condamné à se noyer dans la masse ?

                                            


Il semblerait bien que oui tant le titre ne semble pas présenter d’originalité et d’éléments propres qui lui permettraient de sortir du lot !
Salomon le seigneur des enfers a 72 enfants, et pour choisir son successeur il les envoie sur Terre pour s’affronter afin de désigner le plus fort d’entre eux. Mais les « undead » ne meurent pas aussi facilement, seule une arme forgée dans les flammes infernales peut éliminer les fils du diable, et bien entendu chacun de ces fils du démon en possède une.

                                                     


Shin, le numéro 68, le moins apprécié des fils, tente de vivre une vie humaine normale loin de tous combats. Il a été recueilli par un homme célibataire qui décide de l’adopter…mais très vite il est rattrapé par son destin et ses frères viennent le défier, il n’a alors d’autres choix que de se battre !
Toute ressemblance dans le scénario avec Zachtbell n’est absolument pas une coïncidence, en apparence c’est bel et bien du pur plagiat de l’exceptionnel titre de Makoto Raiku, mais avec la saveur et le charme en moins ! Preuve une nouvelle fois qu’une copie ne reste jamais qu’une copie et n’égale jamais l’original.

Mais soyons honnêtes, le pitch de départ, s’il n’est pas original, semble posséder un certain potentiel. L’auteur intégrant un élément plutôt intéressant avec les armes des enfants démons, notamment avec celle de Shin dont on découvrira la nature par la suite. A cela s'ajoute une histoire de secte menée par des undeads, mais cela n'interviendra que dans les derniers moments du titre, trop tard d'ailleurs.

                                                      

Tout commence très rapidement, on a à peine le temps de se familiariser avec les personnages, peu attachants au demeurant, que déjà un affrontement commence. C’est une méthode classique pour mettre le lecteur dans le bain d’entrée de jeu, mais là c’est tout de même un peu excessif. Et par la suite les affrontements vont s’enchaîner à un rythme infernal, les personnages vont se multiplier, beaucoup ne seront que de passages et n'auront au final qu'un rôle minime à jouer.


Et c'est sans doute là la plus grosse faiblesse du titre : ses personnages creux et aux motivations douteuses. Même le personnage principal, Shin ne sera qu'à peine développé, mis à part qu'il ne veut pas tuer pour se nourrir, on n'en apprendra pas plus sur lui. Sa relation avec son père adoptif est totalement sous exploitée, et seul le personnage de Tadaharu, un humain voulant se servir des Undeads pour les tuer sort un peu du lot, mais il est tellement cliché dans son rôle de méchant qu'il en est ridicule (et insupportable).

                                                         


Il en ressort cependant une ambiance intéressante quelque peu malsaine, parfois un peu dérangeante, on a presque l'impression par moment d'être devant un dark shonen avec des personnages n'hésitant pas à tuer des innocents, ce qui pourrait surprendre.

Mais rapidement se pose la question de la cohérence, cela ne semble choquer personne d'assister à des affrontements ou des enfants pour la plupart tentent de s'entre-tuer. Avoir voulu intégrer l'histoire dans un monde réaliste impose quelques règles que l'auteur lui-même ne respecte pas.
On se retrouve avec une série d'actions bête et méchante, mais faiblement passionnante avec des enjeux et un aspect dramatique bien limité.

                                            

On peut au moins lui reconnaître que l’action est bien menée.
Et tout ça conduit à une conclusion convenue, attendue, qui ne surprend pas, mais qui a là encore le mérite de nous plonger dans une ambiance intéressante !

Graphiquement c’est ultra classique, ce titre ressemble à tous les shonens sortis ces derniers mois, aucune originalité même au niveau de la patte de l’auteur !
Une série vite lue et vite oubliée, mais qui n'est pas non plus désagréable à lire.

Chroniqueur: Erkael

Note de la rédaction
Note des lecteurs
14/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

12.00,13.00,11.00,14.00,13.00

Les critiques des volumes de la série