Hell Hell Vol.1 - Actualité manga

Hell Hell Vol.1 : Critiques

Hell Hell

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 10 Avril 2014

Critique 1


Ki-oon poursuit la multiplication des titres de son catalogue, et là encore on est face à un titre sur lequel l’auteur ne prend qu’une légère prise de risque puisqu’il s’agit une nouvelle fois d’une série courte en cinq tomes, on a l’impression qu’il y a un moment que l’éditeur ne s’est pas lancé dans une longue série.

Nous voilà donc encore avec un nouveau shonen condamné à se noyer dans la masse ? A première vue il semblerait bien que oui tant le titre ne semble pas présenter d’originalité et d’éléments propres qui lui permettraient de sortir du lot !

Salomon le seigneur des enfers a 72 enfants, et pour choisir son successeur il les envoie sur Terre pour s’affronter afin de désigner le plus fort d’entre eux. Mais les « undead » ne meurent pas aussi facilement, seule une arme forgée dans les flammes infernales peut éliminer les fils du diable, et bien entendu chacun de ces fils du démon en possède une.
Shin, le numéro 68, le moins apprécié des fils, tente de vivre une vie humaine normale loin de tous combats. Il a été recueilli par un homme célibataire qui décide de l’adopter…mais très vite il est rattrapé par son destin et ses frères viennent le défier, il n’a alors d’autres choix que de se battre !

Toute ressemblance dans le scénario avec Zachtbell n’est absolument pas une coïncidence, en apparence c’est bel et bien du pur plagiat de l’exceptionnel titre de Makoto Raiku, mais avec la saveur et le charme en moins ! Preuve une nouvelle fois qu’une copie ne reste jamais qu’une copie et n’égale jamais l’original.
Mais soyons honnêtes, le pitch de départ s’il n’est pas original semble posséder un certain potentiel. L’auteur intègre un élément qui pourrait également être intéressant avec les armes des enfants démons, notamment avec celle de Shin dont on ne connaît toujours pas la nature, mais on peut parier qu’elle nous réservera quelques surprises.

Tout commence très rapidement, on a à peine le temps de se familiariser avec les personnages, peu attachants au demeurant, que déjà un affrontement commence. C’est une méthode classique pour mettre le lecteur dans le bain d’entrée de jeu, mais là c’est tout de même un peu excessif. On ne sait rien du personnage principal que déjà on doit suivre un combat…plutôt bien mené il est vrai. Mais très vite on se demande dans quel type d’univers nous allons être plongé. Cela semble assez noir malgré des graphismes ronds, voir mignons, on semble être dans un dark shonen avec des adversaires qui n’hésitent pas à tuer des innocents, ce qui peut surprendre, on pensait avoir à faire avec un shonen somme toute classique, c’est ici une bonne surprise (bien que cela puisse limiter un peu le lectorat, alors que c’est justement les plus jeunes qui sont les moins critiques et les moins regardants qui pourraient être susceptibles d’apprécier le titre)…mais très vite l’auteur nous prouve qu’il ne maîtrise que moyennement son sujet : le premier affrontement se déroule sous le regard de civils innocents, des policiers interviennent pour empêcher le père adoptif de Shin d’intervenir, mais laisse un adolescent (Shin donc) se faire poignarder en toute impunité. Et bien entendu les autorités ne semblent pas inquiet de connaître les raisons de tout ça… en soit ce n’est pas forcément un problème mais soit le titre se veut cohérent en situant l’action dans un monde réel, soit il ne l’est pas et dans ce cas ne fait pas intervenir des personnages extérieurs aux combats ou alors en assume les conséquences.
Clairement le titre semble se diriger vers une série d’action bête et méchante mais faiblement passionnante avec des enjeux et un aspect dramatique bien limité. On peut au moins lui reconnaître que l’action est bien menée.

Graphiquement c’est archi classique, ce titre ressemble à tous les shonens sortis ces derniers mois, aucune originalité même au niveau de la patte de l’auteur !

Ce premier tome n’a rien de fascinant et ne laisse pas forcément penser que le titre va s’améliorer, mais ce n’est pas non plus une catastrophe. Il faudra attendre le second tome pour se faire une idée plus précise…mais si ça ne fonctionne pas, il sera trop tard pour une série qui n’en fait que cinq !


 


Critique 2


Dans une année 2013 dominée par les séries mâtures, par le carton historique Cesare ou par les rééditions des oeuvres courtes de Tsukasa Hôjô, il manquait au catalogue des éditions Ki-oon un nouveau shônen plus classique. C'est finalement en fin d'année que débarque une courte série du genre avec Hell Hell, se présentant comme un bref jeu de massacre en 5 tomes... Mais la série se limite-t-elle à ça ?

Tout commence par notre rencontre avec le personnage principal, Shin, jeune garçon a priori comme les autres... à ceci près qu'il est l'un des enfants de Salomon, le roi des Enfers ! Plus précisément, il est son 68ème fils, et également le plus détesté de tous, tant et si bien qu'il a préféré fuir les Enfers et feindre l'amnésie pour être recueilli par un gentil homme et pour pouvoir suivre une quotidien normal chez les humains, notamment en allant à l'école, où il se rapproche une peu d'une autre élève, Ikoi.
Mais on n'échappe pas aux Enfers si facilement : pour savoir qui héritera de son trône, Salomon a ordonné un combat à mort entre ses 72 enfants, et l'ultime survivant de cette grande bataille sera l'héritier. Shin n'a pas vraiment envie de se mêler à cela, mais il y sera forcé, ses frères rivaux devant forcément le tuer pour prétendre au poste d'unique héritier...

La présentation est rapide, et l'on n'a guère le temps de s'attacher aux personnages avant que l'action commence, révélant aux yeux de son père adoptif la véritable nature de Shin. D'emblée, cela promet une ambiance intéressante, avec un personnage principal qui devrait être tiraillé entre son envie de vivre une vie humaine normale et le danger qu'apporte le gigantesque jeu de massacre ordonné par Salomon. Mais pour l'heure, malheureusement, il n'en est rien, Jun Azuma, dont c'est le tout premier manga, ne s'attachant pas vraiment à cet aspect. La réaction du père adoptif de Shin est réglée en deux temps trois mouvements, tandis que le combat en lui-même est expéditif en plus d'offrir des comportements étranges (ceux des policiers...). Quant à la petite Ikoi, il en est de même pour sa réaction, et son inutilité est encore plus flagrante dans la mesure où elle ne se pose pas plus de questions que ça et qu'elle reste trop transparente par la suite, hormis pour offrir un peu d'humour idiot quand Shin découvre son "torse"... Cela laisse néanmoins penser que la découverte des humains par Shin ne sera pas oubliée par la suite.

D'ailleurs, le principal problème de ce premier tome réside dans ses personnages, assez inconsistants, et mal mis en avant quand ils ne sont pas too much. En plus du père adoptif et d'Ikoi, les autres frères que Shin rencontre dans ce volume sont des stéréotypes qui ont un peu de mal à convaincre. Tandis que Nagomi apparaît comme un personnage exagérément sensible et gentil qui prône l'amitié avant tout, l'ennemi débarquant en fin de volume est, de son côté, un énorme cliché du gros vilain poseur sans grande nuance, ce qui risque fort de laisser de marbre les habitués du genre. Quant aux quelques autres ennemis, ils sont là juste pour mourir vite fait.
Mais celles et ceux qui arriveront à passer outre ces limites découvriront un récit plutôt bien mené, dynamique et se lisant sans problème. Le coup de crayon est assez banal, un peu pauvre mais expressif, bien que les scènes de combat soient trop expéditives. Celles-ci sont néanmoins bien entretenues par un élément intéressant : les armes de chacun des combattants. Forgées dans les flammes infernales, elles sont les seules à pouvoir venir à bout des immortels fils de Salomon, et chacun des rejetons du roi des Enfers s'en est vu donc attribuer une spécifique, qui a ses propres spécificités, et qui s'avère plus ou moins puissante. Qu'il s'agisse par exemple d'une épée ou d'un arc, elles pourraient permettre des combats variés et un peu stratégiques... si tant est que l'auteur offre par la suite des affrontements moins expéditifs et plus osés, car pour l'instant les choses sont sages et manquent d'impact. Enfin, deux questions se posent sur Shin : quelle est la nature de son arme qu'il n'a pas encore utilisée, et pourquoi donc est-il si détesté par son père et ses frères ?

Hell Hell est loin d'être une lecture désagréable, mais pour l'instant elle est plutôt anecdotique. Entre un personnage principal pas encore assez intéressant, des frères extrêmement clichés et d'autres personnages trop transparents (le père adoptif et Ikoi...), et des scènes d'action limitées malgré quelques éléments intéressants, Jun Azuma offre une entrée en matière assez plate, malgré son envie évidente d'offrir quelque chose allant un peu plus loin qu'un simple jeu de massacre. Quoi qu'il en soit, malgré l'aspect anecdotique de ce premier tome, le divertissement est là, et la suite méritera un coup d'oeil, en espérant que la série décolle et qu'elle retombe sur ses pattes, car après tout, un jeu de massacre entre 72 personnages en seulement 5 tomes, on se demande ce que ça peut donner. La série ayant visiblement été prévue pour faire 5 tomes et n'ayant pas été abandonnée en cours de route si l'on en croit certaines informations, ayons confiance.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

12 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs