Vie en Doll (la) Vol.2 - Manga

Vie en Doll (la) Vol.2 : Critiques

La Vie en Doll

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 16 Novembre 2016

Dans un pays pétrolier du Moyen-Orient, une jeune fille, après avoir décimé toute la garde, se présente face au chef du gouvernement qu'elle exécute. Elle s'appelle Hanna et armée de ses pouvoirs et vêtue comme une poupée, fait partie des "Vierges". Elle a à peine le temps de boucler sa mission au Moyen-Orient qu'elle se voit déjà attribuer une autre mission, qui l'emmènera jusqu'au Japon, à la recherche de Kasumi pour l'éliminer...

Ainsi commence ce deuxième volume, laissant d'emblée deviner le nouveau danger qui s'apprête à tomber sur Kasumi. La jeune fille, elle, n'a pourtant certainement pas la tête à se battre : elle vient tout juste d'assister à la mort atroce de son amie Emi, ne sait pas dans quel hôpital est sa mère, et les dramatiques événements ne lui donnent pas du tout envie de faire confiance à son autre "moi" Kusumi qu'elle accuse d'avoir laissé mourir Emi. Qu'est-ce que son père pouvait bien attendre d'elle en lui envoyant la bague d'auriculaire et le miroir ? Et puis, peut-elle vraiment avoir confiance en Michael, membre de l'organisation ennemie qui joue désormais double-jeu ?

Michael gagnera sa confiance en acceptant de lui révéler (et de révéler au lecteur par la même occasion) quelques informations sur les "reliques de la reine" et sur les origines de toute l'affaire. Des révélations qui restent simples et un peu succinctes, mais suffisantes.

Pour le reste, le tome s'intéresse essentiellement au combat contre Hanna, jeune ennemie en qui on découvre un important ego et un désir de faire ses preuves, et qui ainsi campe assez bien son rôle de méchante, n'hésitant pas même à impliquer dans l'affrontement des connaissances de Kasumi ! Muteki et Sado... Finiront-ils comme la pauvre Emi ? Notre héroïne sera-t-elle à nouveau incapable de sauver ses camarades ? De protéger le garçon qu'elle aime ? ... Et puis, au bout au compte, aura-t-elle vraiment envie de sauver Sado, celle qui l'a toujours rabaissée ?

Ce volume, mine de rien, aborde sous plusieurs aspects les tourments de Kasumi : son entente (ou mésentente) avec Kusumi qui est pourtant une part d'elle-même, ses relations avec Muteki et Sado, la possibilité que ces derniers découvrent ce qu'elle est devenue, la peur de notre héroïne de ne pas être assez forte ni courageuse pour protéger ceux qu'elle aime... et toutes ces pistes connaîtront des évolutions au bout d'un tome vraiment prenant dans sa dernière partie.

Sur le plan de l'action pure, Jun'ya Inoue enchaîne à nouveau le bon et le moins bon.
Il y a quelques rallonges dans la première moitié du tome, le rendu des coups reste assez limité, et on regrette que le pouvoir spécifique de pression de l'air de Hanna soit à peine exploité, car ily avait clairement des choses à faire avec ça.
A contrario, on suit avec intérêt l'évolution de Kasumi dans le contrôle de ses pouvoirs, surtout quand elle apprend à coupler ensemble les pouvoirs de la bague d'auriculaire (électricité) et du bracelet (gravité) pour s'offrir de nouvelles possibilités. L'action a quand même le mérite de rester très fluide, et une nouvelle fois certains décors urbains nocturnes viennent renforcer un peu l'immersion.

Au fil des pages, le mangaka offre encore quelques notes d'humour, parfois lourdes, car cassant un peu l'ambiance, parfois plus amusantes (surtout dès que le chat Gros Tas est dans les parages).

A part ça, quelques petites répliques viennent parfois agacer (comme en début de tome : bah oui, quand on se fait tuer par une gamine en jupette, la dernière pensée qu'on a avant de mourir c'est "quelle beauté"...), et on attend un peu plus du double-jeu de Michael ainsi que du sort de la mère de Kasumi qui est évoqué deux secondes...

Globalement, ce deuxième tome confirme que La Vie en Doll est un petit divertissement tout à fait honnête, restant un peu simple, mais tirant pour l'instant assez bien profit de ses personnages et de ses enjeux.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs