Switch girl Vol.11 : Critiques

Switch girl

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 22 Février 2011

Alors qu'elle fête son passage en terminale par une sortie à Shibuya avec ses amis, Nika se fait soudainement agresser et enlever ! Les kidnappeurs ne semblent pas inconnus de Masamune, Meika et Karuma qui ont vécu dans ce quartier tokyoïte de la mode : il s'agirait de Zen, redoutable individu connu pour ses trafics de drogue et de prostitution. Nika pourrait bien être la prochaine victime de son système... mais c'est sans connaitre les talents inattendus de notre Switch Girl !

Natsumi Aida continue d'enchainer les intrigues les plus capillotractées. Après le lycée d'élite aux règles dictatoriales et la transformation en mamie (sic), nous voici donc plongés en plein cœur du monde underground de Shibuya... du moins, dans une vision hyper-caricaturale, où des lycéens ont un pouvoir phénoménal. On n'ose imaginer ce que pourrait faire l'auteure avec les mafias de Shinjuku... Après un chapitre très délirant, nous sommes donc revenus à quelque chose de bien plus sordide dans les thématiques abordées... mais fort heureusement, Nika sera là comme toujours pour apporter toute sa folie et sauver le récit de l'ennui profond. On notera cependant une propension de la mangaka à viser toujours plus trash et sous la ceinture : strangulations péniennes et autre coups de manche à balai dans les parties seront de la fête. Hélas, les autres personnages ne seront pas à leur avantage, et ce n'est pas le déguisement de ces messieurs qui nous feront saliver de bonheur : chacun campe dans son rôle, hormis peut-être Meika qui se retrouve rongée par le remords. Mais rien de bien surprenant, encore une fois.

L'histoire s'étiole alors... jusqu'à un suivre arrivant au pire des moments, et... en plein milieu du tome ! L'auteure nous propose en effet, pour détendre l'atmosphère, quelques histoires bonus particulièrement débiles. Nous aurons d'abord droit à une "explosion de gags à gogo" (je n'invente rien, malheureusement,...) suivi de conseils avisés quant au choix de places dans les transports au commun ou dans le supermarché... tant de questions existentielles que nous nous sommes tous posé un jour ! (ou pas...) "Le Lac des Mamies" parodie allègrement le ballet de Tchaikovski remis récemment au gout du jour au cinéma avec Black Swan... avec une Nika aussi effrayante que peut l'être Nathalie Portman (mais passons...).

Bref, cela n'étonnera plus personne... Natsumi Aida est en totale panne d'inspiration, avec une histoire capillotractée dans un univers très mal dépeint et juste là pour faire peur avec un possible viol des héroïnes, et des récits bonus aussi vite lu qu'oubliés. Reste quelques délires encore jouissifs sauvant encore la mise... mais pour combien de temps ?


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs