Reika ma splendide maid - Actualité manga

Reika ma splendide maid : Critiques

Reika Wa Karei Na Boku No Maid

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 25 Octobre 2023

Après Rocket Monkey en août avec le recueil Primal, c'est l'auteur Gustav que les éditions Niho Niba nous proposent de découvrir en langue française depuis le mois de septembre avec l'oeuvre en 9 chapitres (pour un peu plus de 200 pages) Reika Wa Karei Na Boku No Maid, renommée à juste titre Reika, ma splendide maid dans notre pays. Gustav, c'est un auteur actif dans le hentai depuis environ 2010, tout d'abord en tant qu'amateur dans le domaine du doujinshi (il a notamment dessiné plusieurs choses sur Touhou Project), avant d'avoir l'opportunité de se lancer professionnellement. Initialement prépubliée dans le magazine Comic Hotmilk au Japon, l'oeuvre qui nous intéresse ici est ensuite sortie en volume broché en 2017 aux éditions Core Magazine. Notons qu'après cette oeuvre qui reste à ce jour sa plus longue série 18+, l'auteur a également eu l'occasion de travailler sur du manga "tout public" sous le nom Shishimaruzilla, notamment en dessinant entre 2019 et fin 2022 la série de fantasy à tendance ecchi Bouken ni, Tsuitekonai de Okaa-san!, achevée en 7 tomes au Japon et inédite en France à ce jour. Précisions également tout de suite que, Notons que, tout comme l'auteur Rocket Monkey pour son hentai Primal, Gustav fait partie des mangakas impubliables en version non censurée. Ainsi, en accord avec son éditeur japonais qui ne souhaite pas que ses titres soient publiés sans censure, Reika, ma splendide maid est édité en France comme sa version originale japonaise, avec des barres de censure sur les sexes, comme l’indique le (trop discret) logo censuré NihoNiba sur la jaquette.

Ce manga nous plonge auprès de Reiji, un jeune garçon qui, à la mort de son père, a hérité de sa fortune, de sa grande demeure... et aussi de Reika, une étonnante et ravissante domestique pour qui il a déjà le béguin. Reiji ne connaît pas du tout le passé de celle-ci, son âge et son nom de famille... et pour cause: la jeune femme, partiellement amnésique, ignore elle-même qui elle était avant sa vie de servante. une seule chose est sûre: en tant que domestique attitrée de Reiji, elle est bien décidée à la satisfaire sur tous les plans, y compris (voire surtout) sur le plan sexuel. Alors certes, notre héros ne va pas s'en plaindre, étant donné que Reika est une véritable beauté qui ferait tourner la tête de n'importe qui, et qu'il l'aime sincèrement. mais justement, c'est parce qu'il aime qu'il préférerait bâtir une relation d'égal à égale avec elle. Seulement, comment faire comprendre ça à une fille qui ne comprend rien au sentiment amoureux ?

Vous l'aurez compris, avec ce manga, l'auteur et l'éditeur souhaitent avant tout explorer le fantasme si courant de la maid, et on peut dire que c'est globalement réussi ici, et cela pour certaines raisons.

Tout d'abord, ses personnages féminins. Le titre français ne ment pas, Reika est effectivement splendide, en sachant dévoiler bien des facettes de son charme au fil des chapitres où, tout en pouvant compter sur son corps parfait (un beau minois, de longues jambes, une poitrine généreuses mais pas trop... le tout sous un dessin assez doux et charnel), elle peut tour à tour se montrer un peu innocente, très lubrique, légèrement dominatrice, mais toujours avec le désir de satisfaire pleinement son maître, histoire de rester fidèle à l'image fantasmée de la domestique. Et comme si cela ne suffisait pas, l'auteur ajoute assez vite dans son récit une deuxième figure féminine craquante en Hasumi, une camarade de classe et de club de Reiji, qui a ses propres choses à réaliser de son côté, et qui amène un charme différent de celui de Reika, un charme plus mignon et timoré.

Ensuite, les diverses situations assez variées qui sont portées par les personnages: une sortie pour acheter à Reika des vêtements plus classiques, un séjour avec le club de cinéma du lycée dont fait partie notre héros, Hasumi qui décide de prendre des leçons auprès de Reika pour braver sa timidité et son manque de confiance en elle, un rendez-vous d'anniversaire ente nos deux personnages principaux, Hasumi qui prend son courage à deux mains pour aller séduire l'élu de son coeur, un petit délire où Reiji se travestit lui-même en soubrette, un petit plan coquin à la bibliothèque sous les yeux d'une Hasumi forcément excitée... ces différentes situations donnant lieu à diverses pratiques propices à l'excitation, allant du sexe classique à l'anal en passant par le footjob, le voyeurisme ou encore la masturbation, avec des ambiances souvent douces et complices mais aussi parfois un petit peu plus brutales (avec le consentement des personnages concernés, bien sûr). Tout le talent de Gustav étant d'offrir généralement des angles de vue mettant vraiment joliment en valeur les différentes parties du corps des héroïnes (la jaquette devrait suffire pour vous en convaincre).

Néanmoins, dans ce joli tableau, un point vient tout de même décevoir un peu, à savoir le semblant de scénario initial autour de l'amnésie de Reika et du désir de Reiji d'avoir une relation d'égal à égale avec elle. En effet, même si l'on entrevoit quelques indices sur le possible passé de l'exquise soubrette, cela reste bien trop succinct, expéditif et nébuleux pour vraiment convaincre. Quant à la fameuse relation d'égal à égale, elle trouve quand même une sorte de conclusion à la fin au vu du choix de Reika, mais c'est finalement très peu abordé au fil des chapitres. Ces limites ne sont toutefois que des détails dans une oeuvre de ce genre, l'essentiel n'étant pas là. A part ça, on se dit aussi que l'oeuvre aurait facilement pu faire quelques chapitres de plus afin d'explorer encore plus de possibilités (par exemple, quand Reika dit à Hasumi de les rejoindre la prochaine fois et que finalement ça n'arrive jamais, il y a comme une sorte de petite frustration).

Côté édition, en dehors de la censure dont on a déjà parlé, Niho Niba propose une copie tout à fait satisfaisante, entre les bonnes qualité de papier et d'impression, la présence de huit pages en couleurs sur papier glacé, et une traduction suffisamment soignée de la part du Studio Charon. On regrettera toutefois un petit couac au niveau de la postface de l'auteur, où il manque souvent les espaces entre les mots.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.25 20
Note de la rédaction