Pour le pire Vol.8 : Critiques

Au bout d'un 7e volume aux révélations fracassantes, Arata a fait une découverte on ne peut plus importante pour le bon déroulement du procès: personne ne sait quand exactement Shinju est née, si bien qu'elle pourrait tout à fait être encore mineure. Dans ces conditions, si aucun papier affirmant la date de naissance de l'accusée n'est trouvé, le juge Kannami devra annoncer l'annulation du jugement de première instance et l'abandon des poursuites, en attendant l'ouverture d'un nouveau procès. Cet état de fait a cependant encore une autre conséquence: depuis sa découverte du cadavre de nourrisson, Arata est soupçonné de complicité après les faits, si bien qu'il ne peut plus rendre visite à Shinju jusqu'à la fin du procès. Néanmoins, avec l'aide de son fidèle avocat Miyamae, la jeune femme émet une idée à la fois pour exploiter une faille juridique, pour mettre à l'épreuve les sentiments de son mari, voire plus encore...

Du fait de l'impossibilité pour Arata de revoir Shinju tant que le procès n'est pas clos, ce 8e volume commence un peu plus calmement, mais non sans montrer différentes choses intéressantes: l'étrange insistance de Sana pour se rapprocher d'Arata, certains fait bizarres du passé dont elle fait part (la comme les ordures trouvées dans la boîte aux lettres familiale il y a 6 ou 7 ans, donc à une époque où Eisuke ne pouvait pas encore connaître Shinju), les discussions de notre héros sur sa vision des enfants, de la vie et de la mort, les conseils de son patron qui essaie de se comporter comme un père pour lui, et surtout la manière dont Shinju continue malgré tout d'occuper quasiment toutes ses pensées. Alors quand arrive le fameux plan de celle-ci avec la complicité de Miyamae, il y a de quoi rester alerte !

Ce plan et ses conséquences, nous allons évidemment éviter de les spoiler et vous laisser les découvrir, car à leur manière elles sont clairement leur importance, en mettant les deux personnages principaux dans une situation jusque-là totalement inédite. Mais on peut au moins y souligner les choix forts d'Arata dans cette sorte de mie à l'épreuve, ainsi que le côté une nouvelle fois touchant de Shinju qui, pour la première fois, a le sentiment de pouvoir bel et bien compter sur quelqu'un. Et pourtant, derrière cette facette attachante de la jeune femme, il y a toujours aussi chez elle cette facette plus inquiétante qui fait le sel de l'oeuvre depuis ses débuts: elle reste possiblement une meurtrière, il y a toujours une part d'ambiguïté dans ses agissements, on se demande encore et toujours si elle est pleinement sincère envers Arata et Miyamae...

Pour le pire reste alors sur une bonne dynamique, assurément. Ce 8e volume amène une nouvelle évolution inédite et donc importante dans le récit, et on a désormais hâte de voir ce que Taro Nogizaka compte en faire exactement.