Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 29 Août 2008
Me and the devil blues raconte de façon libre la vie de Robert Leroy Johnson, un des plus grands et des plus mystérieux guitariste de blues qu'ait connu le monde.
Le titre tiré d'une des 29 chansons qu'il a enregistrées avant sa mort prématurée est aussi ce qui a fait toute sa légende.
Il était pour moi assez inconcevable qu'un mangaka, 70 ans après la mort d'un bluesman noir americain parmi les plus marquants de l'histoire de la musique, soit capable de retranscrire la vie et la situation sociale des petites villes cotonnières et pauvres du Mississipi.
Ce manga m'a prouvé le contraire.
Si, pour les fins du récit, Robert Johnson, RJ, aurait bien vendu son âme au diable au croisement des routes, en pleine nuit, jouant de sa guitare un unique morceau, contre le talent que l'on lui a reconnu, le reste est authentique.
Quand il croise pour la première fois Son House, un très talentueux guitariste de blues, celui-ci l'humilie et le ramène plus bas que terre tellement le jeu de guitare d'RJ est calamiteux. Il l'incite même a abandonner la guitare pour l'harmonica. Mais quand ils se croisent à nouveau, la femme d'RJ est morte en couche et lui est devenu un guitariste hors-pair qui a dépassé de loin Son House.
Le dessin est sobre et retranscrit parfaitement la pauvreté et la moiteur des juke joint, ces clubs où l'on boit et on joue le blues au début des années 30. Les dialogues ont l'accent du vrai, les personnages pratiquement tous afro-américains n'ont jamais été mieux décrits dans une perception précise de leur vie quotidienne. Le vaudou, croyance encore répandue à l'époque, plane sur le manga et on est toujours au bord du surnaturel mais jamais de façon explicite. Le diable n'est pas le mal absolu et est à coup sûr moins à redouter que l'homme blanc dans ces contrées. Les scènes musicales sont particulièrement réussies et donnent envie d'accompagner sa lecture de la musique de Robert Leroy Johnson pour un voyage que ne renieraient pas la pléthore de musiciens qui ont repris ses airs (led zep, les stones, Clapton et cream, white stripes,...).
Une expérience unique a vivre sans aucune réserve sur le genre. Je ne peux que vous le recommander bien plus chaudement que la moitié des mangas que j'ai lus ces dernières années (et j'en ai lu des kyrielles depuis 1991).
Le titre tiré d'une des 29 chansons qu'il a enregistrées avant sa mort prématurée est aussi ce qui a fait toute sa légende.
Il était pour moi assez inconcevable qu'un mangaka, 70 ans après la mort d'un bluesman noir americain parmi les plus marquants de l'histoire de la musique, soit capable de retranscrire la vie et la situation sociale des petites villes cotonnières et pauvres du Mississipi.
Ce manga m'a prouvé le contraire.
Si, pour les fins du récit, Robert Johnson, RJ, aurait bien vendu son âme au diable au croisement des routes, en pleine nuit, jouant de sa guitare un unique morceau, contre le talent que l'on lui a reconnu, le reste est authentique.
Quand il croise pour la première fois Son House, un très talentueux guitariste de blues, celui-ci l'humilie et le ramène plus bas que terre tellement le jeu de guitare d'RJ est calamiteux. Il l'incite même a abandonner la guitare pour l'harmonica. Mais quand ils se croisent à nouveau, la femme d'RJ est morte en couche et lui est devenu un guitariste hors-pair qui a dépassé de loin Son House.
Le dessin est sobre et retranscrit parfaitement la pauvreté et la moiteur des juke joint, ces clubs où l'on boit et on joue le blues au début des années 30. Les dialogues ont l'accent du vrai, les personnages pratiquement tous afro-américains n'ont jamais été mieux décrits dans une perception précise de leur vie quotidienne. Le vaudou, croyance encore répandue à l'époque, plane sur le manga et on est toujours au bord du surnaturel mais jamais de façon explicite. Le diable n'est pas le mal absolu et est à coup sûr moins à redouter que l'homme blanc dans ces contrées. Les scènes musicales sont particulièrement réussies et donnent envie d'accompagner sa lecture de la musique de Robert Leroy Johnson pour un voyage que ne renieraient pas la pléthore de musiciens qui ont repris ses airs (led zep, les stones, Clapton et cream, white stripes,...).
Une expérience unique a vivre sans aucune réserve sur le genre. Je ne peux que vous le recommander bien plus chaudement que la moitié des mangas que j'ai lus ces dernières années (et j'en ai lu des kyrielles depuis 1991).