Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 08 Novembre 2010
Le délai d’attente actuel entre les tomes n’aide vraiment pas à apprécier tout ce qui se passe pour l’instant dans Kekkaishi à sa juste valeur. Les évènements s’enchaînent à toute allure, et l’intrigue commence à prendre une forme claire : la chasse aux domaines divins sonnera le glas de Karasumori. Et avec lui, la fin de Kekkaishi ? Demandons-le au vent…
Quoi qu’il en soit, ce tome contient tous les ingrédients qui ont fait le succès de Kekkaishi : du mystère, une évolution des relations entre les personnages, des scènes tranches-de-vie toujours aussi hilarantes, et cette même cohérence, cette même sincérité, qui fait toujours autant plaisir à voir et à lire après vingt volumes bien tassés.
Notre ami Yoshimori s’éveille ainsi toujours un peu plus à ses sentiments envers Tokine, en devenant un peu plus hardi, un peu plus mûr, et la belle commence elle aussi à percevoir ce changement. La conclusion est encore loin, mais la lueur d’espoir entrouverte dans ce domaine doit bien réchauffer le cœur du jeune kekkaishi. Cependant, il manque encore un peu de largeur d’esprit pour vraiment prétendre à aller plus loin avec la jeune fille. C’est assez remarquable quand on voit sa réaction lorsqu’il aperçoit par hasard Tokine nue dans sa salle de bain, par exemple. Mais cela montre aussi une certaine pureté d’esprit, très rafraîchissante et authentique, surtout quand on pense au nombre d’obsédés dans les autres titres shônens. Kekkaishi, un titre qui sait faire valoir sa différence dans tous les domaines.
Mais Kekkaishi, c’est aussi de l’action, du mystère, et des complots. Ainsi qu’un renvoi perpétuel aux actions du passé. On retiendra de ce tome l’arrivée d’un autre « dieu des calamités », un jeune garçon nommé Hiura, envoyé par la Guilde pour protéger le domaine, et qui ressemble dans son comportement de manière troublante à Gen, le jeune semi-yôkai qui nous a quitté au volume 10. Un jeune homme au passé mystérieux, au comportement imprévisible, et complètement impénétrable. Sans compter qu’il n’est pas tout à fait inconnu de Yoshimori, et que ce dernier ne peut donc lui faire confiance. Mais ne serait-ce pas renouveler les mêmes erreurs qu’il a faites envers Gen ?
En conclusion, Kekkaishi ne faiblit pas d’un pouce, et semble même avoir décidé de monter en régime. L’intrigue prend une ampleur nouvelle, plus unie, plus suivie, et toujours plus passionnante, et on ne peut que regretter ce ralentissement de parution à ce point de l’histoire, logique cependant étant donné qu’on rattrape la parution japonaise. La fin du tome est en tout cas des plus intrigantes, et Karasumori n’a pas fini de nous surprendre. Vivement la suite, comme d’habitude.