Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 14 Juin 2012
e fait que Kenta connaisse désormais le secret de Karin rapproche inéluctablement les deux adolescents, ce que ne manque pas de remarquer leur entourage. Et les réactions sont très différentes : là où la mère de Kenta reste joviale, le père de Karin se montre surprotecteur envers sa chère fifille, mais la façon qu'a Anju de voir les choses est la plus pertinente.
Pendant que la vie mouvementée des deux ados se poursuit, la mère de Kenta, qui a trouvé un nouveau job en tant que femme de ménage dans un hôtel de passe, se retrouve sous la menace d'un Ren qui aimerait bien lui mordiller le cou... Karin pourra-t-elle lui tenir tête ?
Si Anju montre des choses intéressantes dans ce tome, on reste circonspect face à Ren, qui reste on ne peut plus étrange, partagé entre sa volonté de protéger sa soeur et sa haine primaire envers Kenta. En attendant de voir par la suite ce que donnera réellement ce personnage puisque ses desseins liés à la mère de Kenta tardent à se préciser, le récit se concentre sur cette dernière, et sur sa rencontre avec Harumi, jeune fille apparue dans le précédent tome, au sujet de laquelle on a la confirmation qu'elle se prostitue depuis qu'elle a fugué. Un sujet délicat, surtout dans un shônen, que l'auteur résout finalement d'une manière assez étrange, sans vraiment insister dessus, et comme si de rien n'était, si bien que l'on se demande quel en était l'intérêt.
Partagé entre ces différentes pistes, l'histoire n'avance pas vraiment et, plus embêtant, laisse un peu l'impression de s'éparpiller sur quelques sujets finalement vite expédiés. Le charme apporté par le caractère de Kenta ou la maladresse de Karin continue de faire son office, et le concept des vampires attirés par le sang de personnes bien spécifiques reste exploité convenablement sans avoir encore révélé quoi que ce soit de bien profond, mais concrètement, on se demande un peu où l'auteur veut en venir. En attendant de le découvrir, ce troisième tome reste assez agréable, mais laisse le lecteur sur sa faim.