Karakuri Circus - Edition Perfect Vol.16 - Manga

Karakuri Circus - Edition Perfect Vol.16 : Critiques

Karakuri Circus

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 20 Novembre 2023

"As-tu trouvé le rouage qui te manquait... ?"

Pour sauver la vie du bébé ayant fait naître quelque chose en elle, l'automate Francine a sacrifié sa vie, tout en entrevoyant enfin le sentiment qu'elle a convoité pendant toute son existence, en nous laissant alors sur un léger et doux sourire aussi radieux que déchirant dans le précédent volume. Mais en cette sombre nuit de l'année 1910, la bataille est encore loin d'être terminée pour protéger Eléonore de la horde d'automates qui ont soudainement surgi de façon inexplicable dans un plan visiblement bien rôdé par son instigateur. Angelina, Shôji et Guy se battent tous les trois, jusqu'à ce que l'amour d'une mère pour son enfant, ou en réalité pour ses enfants puisqu'elle considère aussi Guy comme tel, n'amène un nouveau sacrifice dont on avait déjà conscience. Au bout de ce conflit, Eléonore est sauvé, mais pour combien de temps ? En effet, pour éviter qu'elle connaisse la même vie qu'Angelina, il va falloir cacher son existence et veiller constamment sur elle, selon les dernières volontés de sa mère. Prise en charge par Guy, élevée comme une shirogane, elle grandit au même rythme que ces derniers, au fil des décennies. Mais malgré le temps qui passe, le calme finira forcément par être rompu, dès lors qu'une ombre menaçante commence à agir autour d'Eléonore pour enfin assouvir ses odieux desseins...

Marquant un nouveau tournant dans le long flashback sur la vie de Shôji (flashback éclairant peu à peu énormément de choses) revécu par le biais des souvenirs affluant en Masaru, ce tome, après l'issue intense et une nouvelle fois dramatique du combat entamé dans le volume précédent, se consacre aux décennies suivantes qui, de 1910 jusqu'à la fin des années 1990, va enfin refermer cette longue et passionnante phase dans le passé. En premier lieu, on découvre un peu mieux quel fut le parcours d'Eléonore, celle dont le statut de fille quasiment née-shirogane et dont la détention de l'eau flasque la rendent si particulière, de sa plus tendre enfance jusqu'à récemment, celle-ci ayant été ballotée entre ses voyages formateur avec Guy, ses années passées à Quiberon et son arrivée au Japon et au cirque des Mitsuushi. Le tout est évidemment assez captivant à suivre, tant on voit que notre héroïne a jusque-là eu une existence très spéciale, et tant on sent peu à peu se refermer sur elle les desseins de Sadayoshi.

C'est là tout l'enjeu de la dernière ligne droite du flashback: enfin découvrir précisément les raisons pour lesquelles Shôji hait tant Sadayoshi, cerner ce que ce dernier a fait au village Kuroga et pourquoi il l'a fait, et finalement découvrir l'entièreté de ses motivations derrière son plan de se transférer dans le corps de Masaru. Honnêtement, le coup de l'amour fou est un peu gros et Fujita en fait cette fois-ci un poil trop dans les expressions faciales tarées, mais le tout fonctionne bien malgré tout, surtout parce qu'il y a toujours de quoi rester impressionné par la cohérence et par l'amplitude qu'offre le mangaka à ce vaste univers si étendu dans le temps et si riche au niveau du background de ses différents personnages. Et puis à l'arrivée, une bonne part de mystères est toujours là pour entretenir de plus belle nos attentes autour des origines floues de Sadayoshi, des zones d'ombre sur la façon dont il a contracté le zonapha puis est parvenu à le contrôler, et des incertitudes sur sa mort.

Reste que dans l'immédiat, après la conclusion de ce très riche, long et passionnant flashback, les enjeux sont plus terre-à-terre pour Masaru, qui va devoir prouver une bonne fois pour toutes qu'il est bien lui-même et non Sadayoshi afin de ne pas être tué par Shôji et Guy. La tâche s'annonce à la fois terrible et ardue pour le jeune garçon, d'autant plus que d'étonnantes bribes d'autres souvenirs font peu à peu irruption en lui, ce qui entretient à coup sûr notre envie de découvrir la suite au plus vite !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.75 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs