Karakuri Circus - Edition Perfect Vol.12 - Manga

Karakuri Circus - Edition Perfect Vol.12 : Critiques

Karakuri Circus

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 08 Novembre 2023

Alors que George et Ashihana approchent, non sans heurts, du Cirque de Minuit afin de rapporter à Lucile sa marionnette, ils risquent d'avoir une sinistre surprise en arrivant sur place: loin d'avoir respecté les règles du tournoi, les automates, anticipant le plan des shiroganes, ont livré à l'extérieur un vaste combat ayant décimé tout le monde. Et à l'intérieur du chapiteau, ce n'est pas beaucoup mieux: le tournoi n'ayant plus de raison d'être, Dottore et les siens imposent aux derniers shiroganes encore vivants (et à l'humaine Mingxia, ne l'oublions pas) un nouveau "jeu": choisir entre quatre portes parmi lesquelles une seule mène à Francine, tandis que les trois autres les précipiteront vers la mort. Le trio composé de Narumi, de Rockenfield et de la shirogane-o Leena semble,a priori, avoir choisi la bonne porte. Mais les automates sont décidément cruels: une seule personne sera autorisée à atteindre Francine, ce qui signifie que les trois shiroganes doivent se combattre à mort jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un seul. Tout va-t-il se passer comme les ennemis le veulent ? Avec Narumi dans les parages, il est évident que non !

Dans cette vaste bataille finale où nombre de shiroganes sont déjà morts, le petit jeu des automates semble donc se poursuivre, avec son lot de pièges sournois qui, au vu de la nature des shiroganes, auraient dû mener à leur perte ces derniers. Mais parmi ces shiroganes n'existant normalement que pour éliminer les automates et surtout Francine, il y a toujours un Narumi restant fidèle à lui-même, et n'étant absolument pas enclin à laisser son entourage périr ainsi, quitte à encore (et heureusement) briser les règles fourbes des automates pour secourir les autres. Et qui sait, peut-être même que cela incitera enfin les shiroganes restants à ne plus être de simples pantins, et à écouter le peu d'émotions qui restent encore enfouis en eux...

Tel est le principal ingrédient d'un volume qui, s'il suit un déroulement assez classique, brille alors souvent non seulement dans son rendu de l'action très intense et bourré d'idées de designs, mais aussi dans ce qu'il nous montre de Narumi, des shirogane, et surtout de l'évolution connue par ceux-ci grâce à notre héros. Cela passe par quelques petits approfondissements assez brefs mais suffisants, à l'image de ceux consacrés à Faceless et à Dmitri, mais aussi par toute une dernière ligne droite où les rôles s'inversent: après avoir été vaillamment protégés par un Narumi blessé de toutes parts et ayant perdu trop de sang et donc d'aqua vitae, ce sera bientôt au tour des différents shiroganes de s'unir pour protéger celui en qui ils fondent désormais tous leurs espoirs.

Et au bout de tout ceci, c'est encore une autre figure essentielle de la série qui vient chaparder toute notre attention dans la dernière partie du volume: notre chère Lucile, dès lors qu'elle se retrouve enfin face à l'être qu'elle hait le plus au monde, celui qui a volé la vie de son fils et qui a brisé son existence il y a deux siècles. Dans ce qui est le véritable clou du spectacle de ce tome, Kazuhiro Fujita, en plus d'être astucieux et symbolique dans la nature de la marionnette de Lucile et dans la façon dont elle souhaite en finir avec Dottore, prend bien soin, dans le feu de l'action, alors que la tension est à son comble, de rappeler à la mémoire de la plus ancienne shirogane ce qu'elle a traversé, son souvenir de sa fille Angelina qu'elle a dû condamner à une existence de souffrance, ce qu'elle place désormais en Mingxia... le tout étant forcément bouleversant et nous laissant sur les plus belles promesses pour la suite.

Avec ce volume intense, rondement mené, ponctué de sacrifices parfois très bouleversants, Kazuhiro Fujita accentue encore d'un cran la puissance de cette partie finale de l'arc Karakuri. En attendant le 13e opus de cette superbe édition Perfect, qui refermera tout un vaste cycle dans l'immense saga de l'auteur, et qui nous mettra enfin atteindre la première édition française de Delcourt là où elle fut avortée.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs