Dorohedoro Vol.8 : Critiques

L'attente est toujours longue entre chaque volume de cette série mais cela en vaut la peine. Ce tome 8 apporte encore son lot de bizarreries et de révélations. La narration se partage maintenant selon trois points-de-vue qui se croiseront plus ou moins. Shin et Noi accompagné par le professeur Kasukabé et son groupe, ensuite Caïman et Nikaïdo puis Risu seul.

Chaque chapitre du manga de Q-Hayashida est rarement inutile. Pas de bouche-trous, on y apprend toujours quelque chose.
Le passage mettant en scène Shin et le professeur s'avère particulièrement gore, comme cela n'est jamais encore arrivé dans le récit. La mangaka s'en donne à cœur joie avec la magie et les monstres qu'elle crée. Sanguinolent à souhait sans pour autant paraître superflu : on reste dans l'univers morbide de Dorohedoro, tout fonctionne. Q-Hayashida distille quelques pistes via les souvenirs du professeur Kasukabe, qui en apprendra également plus sur le sort de sa femme.
Le reste du volume est consacré aux Yeux en croix. On en apprend plus sur leur mode de vie, la raison de leur absence de magie et du trafic de poudre noire. Risu va se remémorer certains souvenirs qui passionneront le lecteur. L'identité d'Aikawa ne fait quasiment plus de doute mais qui sait, Q-Hayashida est pleine de surprises.
Quant à Caïman, il se dirige sur les lieux de son passé dans le territoire des Yeux en croix, la mémoire commence à lui revenir. De quoi attendre avec impatience le prochain tome.
L'auteur finit avec un épisode bonus totalement burlesque mettant en scène un homme-gyoza.Voilà l'humour du titre qui refait son apparition, car un peu en retrait dans l'histoire principale pour ce tome.

Un tome 8 qui satisfait pleinement. De nouvelles questions mais aussi beaucoup de réponses. Un excellent volume, comme d'habitude pourrait-on dire, pour ce titre hors-normes.

blacksheep