Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 19 Novembre 2021
Malgré la menace de l'Eglise qui pèse sur eux, Avidya, Tchié et Covetess quittent la ville pour se rend au Mont Kamunabi, afin d'y déterrer de nouveaux fragments de couleur. Et tandis que la police met son nez dans les affaires explosives qui entourent l'énigmatique scientifique, l'ennemi compte contre-attaquer, notamment avec Jihaïm et Ninmu, rendus plus puissants que jamais grâce aux expériences qu'ils ont subi...
Il nous aura fallu attendre une année pour découvrir la suite de Colorless, manga d'action post-apocalyptique de Kent, aussi brillant par sa narration que par le parti-pris artistique de son auteur consistant à implanter de légères touches de couleur dans son œuvre en noir et blanc, choix en symbiose avec l'univers de la série. On ne pourra nullement brimer Shiba Edition pour cette attente, l'éditeur étant un indépendant émergent qui a lancé une œuvre si prometteuse dans le très particulier contexte du Covid-19. Rien de simple donc, mais on ne peut que souhaiter leur souhaiter le meilleur pour l'année à venir.
Après les déboires du premier opus, notre petit trio part à la collecte de nouveaux pigments, tout en ayant conscience de la menace qui pèse sur eux. L'Eglise pourrait revenir à la charge à tout moment, alors à quoi bon rester sans rien faire ? Dans un premier temps, le voyage du groupe au Mont Kamunabi permet au récit de se poser un peu, de montrer une atmosphère plus douce tout en entretenant les grands mystères de la série. Des mystères qui, d'ailleurs, s'épaississent puis s'éclaircissent tout le long du tome, notamment par son final qui amène une révélation surprenante mais sensée par rapport à un certain élément du scénario. Cette même information change un poil les enjeux, ce qui forgera chez le lecteur une curiosité supplémentaire pour la série.
Mais le mangaka ne conserve pas ce ton posé bien longtemps. Aussi, le retour en fanfare de l’Église est marqué par l'assaut destructeur de Jihaïm et Ninmu, devenus de véritables titans capables de tenir tête au pourtant redoutable Avidya. Via un bel affrontement, Kent propose de nouveau sa patte si impactante et immersive, ses touches de noires profondes couplées aux colorisations ponctuelles toujours stylisées pour une alliance simple dans l'idée, mais qui donne un cachet fou à quelques planches. Et si la mise en scène a quelques traces de très légère conclusion, rien ne nous sort de ce combat prenant et intense, montant que nos héros ne sont pas invulnérables face aux avancées techniques de l’Église.
Et dans tout ce tumulte, l'intrigue s'enrichit par l'entrée en scène d'une troisième faction, dont le rôle semble être attribué par la finalité du tome. Une entrée en scène qui coïncide avec la grande révélation de l'opus, permettant à l'histoire de prendre un nouveau tournant après cet épique combat. Des hypothèses sur la situation et les plans de l'ennemi jusqu'à la prévision des opérations à venir, ce second opus nous laisse sur une note totalement satisfaisante, prouvant que le récit va de l'avant et que son auteur ne compte pas faire du surplace.
Colorless s'offre ainsi une suite solidement bâtie, de par son action toujours frénétique et sublimée par les choix artistiques et colorés de l'auteur, ou simplement par son intrigue qui progresse à bon rythme tandis que l'univers prend davantage de consistance. La série de Kent reste une très belle œuvre du genre, aussi on ne peut que croiser les doigts pour avoir accès à la suite dans les mois à venir.
Il nous aura fallu attendre une année pour découvrir la suite de Colorless, manga d'action post-apocalyptique de Kent, aussi brillant par sa narration que par le parti-pris artistique de son auteur consistant à implanter de légères touches de couleur dans son œuvre en noir et blanc, choix en symbiose avec l'univers de la série. On ne pourra nullement brimer Shiba Edition pour cette attente, l'éditeur étant un indépendant émergent qui a lancé une œuvre si prometteuse dans le très particulier contexte du Covid-19. Rien de simple donc, mais on ne peut que souhaiter leur souhaiter le meilleur pour l'année à venir.
Après les déboires du premier opus, notre petit trio part à la collecte de nouveaux pigments, tout en ayant conscience de la menace qui pèse sur eux. L'Eglise pourrait revenir à la charge à tout moment, alors à quoi bon rester sans rien faire ? Dans un premier temps, le voyage du groupe au Mont Kamunabi permet au récit de se poser un peu, de montrer une atmosphère plus douce tout en entretenant les grands mystères de la série. Des mystères qui, d'ailleurs, s'épaississent puis s'éclaircissent tout le long du tome, notamment par son final qui amène une révélation surprenante mais sensée par rapport à un certain élément du scénario. Cette même information change un poil les enjeux, ce qui forgera chez le lecteur une curiosité supplémentaire pour la série.
Mais le mangaka ne conserve pas ce ton posé bien longtemps. Aussi, le retour en fanfare de l’Église est marqué par l'assaut destructeur de Jihaïm et Ninmu, devenus de véritables titans capables de tenir tête au pourtant redoutable Avidya. Via un bel affrontement, Kent propose de nouveau sa patte si impactante et immersive, ses touches de noires profondes couplées aux colorisations ponctuelles toujours stylisées pour une alliance simple dans l'idée, mais qui donne un cachet fou à quelques planches. Et si la mise en scène a quelques traces de très légère conclusion, rien ne nous sort de ce combat prenant et intense, montant que nos héros ne sont pas invulnérables face aux avancées techniques de l’Église.
Et dans tout ce tumulte, l'intrigue s'enrichit par l'entrée en scène d'une troisième faction, dont le rôle semble être attribué par la finalité du tome. Une entrée en scène qui coïncide avec la grande révélation de l'opus, permettant à l'histoire de prendre un nouveau tournant après cet épique combat. Des hypothèses sur la situation et les plans de l'ennemi jusqu'à la prévision des opérations à venir, ce second opus nous laisse sur une note totalement satisfaisante, prouvant que le récit va de l'avant et que son auteur ne compte pas faire du surplace.
Colorless s'offre ainsi une suite solidement bâtie, de par son action toujours frénétique et sublimée par les choix artistiques et colorés de l'auteur, ou simplement par son intrigue qui progresse à bon rythme tandis que l'univers prend davantage de consistance. La série de Kent reste une très belle œuvre du genre, aussi on ne peut que croiser les doigts pour avoir accès à la suite dans les mois à venir.
05/07/2024 
