Carnets de l’apothicaire (les) - Enquêtes à la cour Vol.3 - Manga

Carnets de l’apothicaire (les) - Enquêtes à la cour Vol.3 : Critiques

Kusuriya no Hitorigoto - Maomao no Kôkyuu Nazotoki Techô

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 12 Mars 2024

La cour est sur le point de connaître un chamboulement majeur. Aduo, aussi surnommée la "douce concubine", est la plus âgée des promises de l'Empereur. Sa place n'est donc plus au palais, et sa retraite semble imminente. Mais toute cette agitation va avoir un impact sur Mao Mao : cette dernière réunit les indices quant à la tentative d'assassinat de Lishu, et ses doutes ne font que se confirmer lorsque Jinshi l'envoie subtilement en mission d'espionnage au pavillon de grenat, l'antre d'Aduo.

Avec ce troisième tome de l'adaptation manga du roman de Natsu Hyuga par Minoji Kurata, nous atteignons une première grande étape de l'histoire: celle de la fin du premier volume du light novel. Si on veut rester dans la comparaison avec le manga de Neko Kurage et Nanao Itsuki, ce cap n'était franchi qu'en fin de 4e volume, confirmant de nouveau que cette version produite par la maison Shôgakukan garde un rythme plus vif.

Et c'est peut-être pour le mieux que Minoji Kurata garde cette frénésie dans la suite de son récit, puisque tout ce troisième opus se révèle d'une intensité forte, de par les éléments qu'ils condensent. Suite à la découverte d'une dame de compagnie noyée dans les eaux au palais, toute l'enquête introduite par la réception, qui semblait cibler Lishu, trouve un dénouement assez fort, divisé en plusieurs pans. Le premier, le départ d'Aduo, est un moment plus solennel qui met en lumière certains points de cette cour de la Chine impériale revisitée, tandis que l'enquête de Mao Mao apporte davantage de suspense et de drame et connectant certains éléments entre les autres. C'est en ce sens que la narration du mangaka se montre habile. Tout ce climax de premier arc nous est narré d'une main de maître et si sa proposition est moins majestueuse visuellement, le récit gagne en fluidité et en qualité. De nouveau, nous avons la confirmation que les deux mangas sont complémentaires, tant ils abordent une même trame avec des ambitions différentes.

Et tandis qu'on reprend son souffle après la résolution d'une intense affaire au sein de la cour, le destin de Mao Mao sur les dernières pages vient relancer les possibilités de l'intrigue, tout en développant la relation si particulière qu'entretient la jeune apothicaire avec Jinshi. Tous deux sont comme chien et chat, mais quelque chose de plus émouvant les lie parfois, un fil très fin que même Mao Mao est prête à accepter par moment. La patte de Minoji Kurata est assez habile sur cette séquence, donnant à la fin de ce troisième tome (et à la conclusion du premier arc) un cachet tout particulier.

Il n'y a donc aucune raison de bouder son plaisir sur la série, tant l'auteur s'approprie efficacement les intrigues dramatiques et intenses de l'œuvre de Natsu Hyuga, pour proposer une adaptation manga qui nous régale sans temps mort. Pour les fans des Carnets de l'Apothicaire, le plaisir demeure intact ! Et pour celles et ceux qui n'ont peut-être pas adhéré au manga de Neko Kurage, laisser une chance à cette version peut être bénéfique.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs