Avis sur Jojo's bizarre adventure - Saison 8 - Jojolion Vol.23

Quel volume magistral où tout semble faire sens, du moins dans mon esprit. Alors que j'étais focalisé sur Diamond is Unbreakable, Morio oblige, Hirohiko Araki puise directement dans Stardust Crusaders avec la relation entre Holy et Josuke. C'était évident, tous les indices étaient présents depuis le début, mais je m'en rends compte que maintenant (j'avoue être un peu long à la détente). Et là où Jotaro devait voyager pour sauver sa mère afin de devenir un homme, Josuke lui, ne doit pas bouger. Il doit attendre que la menace vienne à lui. J'adore ce parallèle qui me ramène aux oppositions entre les parties 3 et 4.

Quelle tension dans ce 23ème volume de Jojolion, c'est dingue, impossible pour moi de décrocher que ce soit à l'histoire qui se déroule à l'hôpital avec un Josuke qui prend enfin la mesure de son rôle dans une scène où il déborde de charisme aussi bien qu'au drame familial qui prend place dans la maison des Higashikata.

Toru est en retrait dans ce tome et je me demande quel rôle il va jouer, il est forcément impliqué dans cette histoire. En attendant, il est bien difficile de ne pas être focalisé sur cet adversaire fascinant en forme de Golconde et au pouvoir aussi puissant qu'original. Outre la référence à Magritte, Jojolion est toujours aussi visuellement dingue. Sans revenir sur la scène où Josuke devient un homme, j'ai adoré les effets autour du stand de Yasuho, qui consiste simplement à se déplacer à travers les appareils électroniques (comme on avait un stand qui se déplaçait dans les miroirs par exemple) et à pouvoir s'en servir.

Quelques frissons à la fin de ce tome, à la découverte de la dernière planche. J'adore ce concept de hasard voulu que raconte Hirohiko Araki à travers ce final captivant. Hâte d'en lire la suite !

Après un volume 22 plus calme où l'auteur plaçait les pièces de ce qui semble être l'arc final de Jojolion, ce volume 23 nous fait entrer définitivement dedans. Et il s'agit à mon sens d'une véritable claque. 

Josuke hospitalisé suite à une grave blessure, continue de poursuivre l'inssaisissable Akefu Satoru. Malheursement cette chasse ne semble même pas envisageable. Dans une situation plus que desespérée, plus seul que jamais... c'est une aide inattendue qui viendra à son secour...

Une des thémathiques principales de Jojo a toujours était la famille, mais ici l'auteur traite se sujet avec une sensibilité rare. Au cours d'une scéne aussi touchante que tragique, Araki va apporter une véritable évolution à Josuke, qui semble enfin accepter qu'il est. Le tout est soutenu par un découpage élégant et des dialogues marquants. 

Le sous titre de cette partie un amour miraculeux prends alors tout son sens...

Une grande force de cet arc, c'est que plusieures histoires se déroulant dans différents lieux à différents moments sont narrées en paralléle, et se lient les unes aux autres. 

C'est à nouveau le cas dans ce volume ou nous suivons les déboires de la famille Higashikata, devant subir la maladie de Tsurugi. A nouveau Araki traite de l'amour famillial, et nous montre comment ce même sentiment peut pousser à des actes d'une générosité folle ou d'une froideur pérturbante. 

Enfin le mystèrieux Satoru Akefu lie l'ensemble par sa présence funeste, quasi omnisciente. Bien qu'apparu tardivement ce personnage enigmatique est une vraie réussite et le danger constant qu'il représente offre aux derniers volumes un vraie tension. 

Bref ... un très beau tome de Jojo... et le plus impressionnant... c'est comme toujours de voir cet auteur de génie, Hiroiko Araki, se permettre aprés plus de cent tome de Jojo de nous proposer des idées inédites dans son manga, de jouer avec sa narration, de prendre de vraie risque, en faisant d'un drame familial le véritable climax de son oeuvre. 

Bravo !