Manga Interview d'Atsushi Ohkubo pour le manga Fire Force
A l'occasion de Japan Expo 2018, les éditions Kana avaient l'honneur de recevoir un joli nom en tant qu'invité : Atsushi Ohkubo, déjà bien connu en France pour Soul Eater, et qui venait ici pour des séances de dédicaces mais aussi pour parler lors de conférences et d'interviews de son nouveau shônen à succès, Fire Force. Manga-news a eu la chance de pouvoir le rencontrer pour lui poser quelques questions !
Atsushi Ohkubo, merci beaucoup d'avoir accepté cette interview. Fire Force offre un concept de base assez original. Tout d'abord, comment vous est venue l'idée de mettre en scène des pompiers, ce qui est peu courant en manga ?
Atsushi Ohkubo : Je trouve que les pompiers sont des héros du quotidien, mais que malgré tout on ne les voit pas souvent mis au centre de séries, notamment manga. Ils ont leur couleur rouge, des uniformes et vestes assez classes... et ça, ce sont des éléments que j'aimais déjà beaucoup quand j'étais enfant. Mais malgré tout, on ne fait pas assez attention à eux dans les fictions. Du coup, vu que j'aime ça et qu'on ne les voit pas souvent, j'ai décidé de faire une histoire sur eux.
Vous conservez votre don pour créer des personnages légèrement loufoques dans leur personnalité, ce qui les rend souvent fun. Par exemple Shinra ne peut s'empêcher d'avoir un sourire débile quand il est stressé, Arthur et très chevaleresque, Maki cache un côté très fleur bleue derrière sa carapace de combattante forte, Tamaki a un don pour se retrouver dans des situations gênantes... Comment réfléchissez-vous à la création de tels caractères ?
Je n'ai pas vraiment de méthode particulière. Je fonctionne plutôt selon les informations qui me parviennent à ce moment-là.
Par exemple, pour le cas de Tamaki, j'ai entendu dire qu'il y avait beaucoup de personnages qui étaient des héros ayant la chance de se retrouver mêlés malgré eux à des situations un peu coquines ou gênantes, et du coup je me suis dit que ça pourrait être amusant de faire un personnage qui, au contraire, devient victime de ces situations.
Concernant Shinra, son sourire si particulier est quelque chose que, graphiquement, j'aime beaucoup dessiner. Mais sa personnalité ne collait pas forcément à ce sourire, alors j'ai réfléchi à la façon d'aborder ce héros et ça a donné cet aspect décalé.
Comme vous le voyez, c'est un peu du cas par cas, ça dépend de chaque personnage.
Comment vous est venue l'idée de mêler le cadre des pompiers à des éléments un peu plus religieux ?
Ca m'a semblé naturel d'intégrer des éléments religieux, parce que dans le quotidien il y a beaucoup de choses que l'on fait un peu par habitude, mais qui ont en réalité une origine religieuse. Par exemple, au Japon, au moment des repas, il y a la célèbre expression « itadakimasu ». Ou aussi le passage au temple en début d'année pour essayer d'avoir de la chance pour l'an à venir. Tout ça, les gens le font sans forcément réfléchir au fait qu'il y a une origine religieuse. Ce sont des choses ancrées dans le quotidien des gens, et ça me semblait naturel d'ancrer le même genre de chose dans mon manga.
Par ailleurs, concernant le Soleil qui est au centre de l'univers de Fire Force, on peut voir que dans de nombreuses civilisations du monde entier à travers l'Histoire, il existe des dieux du Soleil, et du coup ça me semblait important, pour un manga ayant pour thème le feu et le soleil, qu'il y ait cet aspect religieux.
Et comment avez-vous imaginé le design des véhicules comme le matchbox (le véhicule de pompiers blindé), ou encore celui, atypique, du repaire de la 8e brigade, mi-église mi-caserne ?
Tout découle de l'univers de base. Déjà, la ville dans laquelle l'histoire se passe s'appelle Tôkyô, mais c'est une espèce de mix entre des éléments japonais et occidentaux, dans lequel j'ai intégré des éléments steampunk aussi. La population qui y vit est, elle aussi, multicuturelle. Ce sont des personnes qui ont différentes origines, différentes croyances, différentes habitudes. Ca donne donc lieu a des designs mixtes.
Concernant la caserne, c'est parce que ceux qui font partie de la Brigade Spéciale, la 8e brigade, combattent les torches humaines non pas pour les décimer, mais dans l'optique de libérer l'âme de la personne qui a été victime de la combustion spontanée. Il y a donc à nouveau un aspect religieux, par rapport à la religion qui est pratiquée dans cet univers-là. Donc en dessinant cette église, l'idée était de lier l'aspect religieux à cette brigade, et de faire attention à l'architecture.
Atsushi Ohkubo, merci beaucoup d'avoir accepté cette interview. Fire Force offre un concept de base assez original. Tout d'abord, comment vous est venue l'idée de mettre en scène des pompiers, ce qui est peu courant en manga ?
Atsushi Ohkubo : Je trouve que les pompiers sont des héros du quotidien, mais que malgré tout on ne les voit pas souvent mis au centre de séries, notamment manga. Ils ont leur couleur rouge, des uniformes et vestes assez classes... et ça, ce sont des éléments que j'aimais déjà beaucoup quand j'étais enfant. Mais malgré tout, on ne fait pas assez attention à eux dans les fictions. Du coup, vu que j'aime ça et qu'on ne les voit pas souvent, j'ai décidé de faire une histoire sur eux.
Vous conservez votre don pour créer des personnages légèrement loufoques dans leur personnalité, ce qui les rend souvent fun. Par exemple Shinra ne peut s'empêcher d'avoir un sourire débile quand il est stressé, Arthur et très chevaleresque, Maki cache un côté très fleur bleue derrière sa carapace de combattante forte, Tamaki a un don pour se retrouver dans des situations gênantes... Comment réfléchissez-vous à la création de tels caractères ?
Je n'ai pas vraiment de méthode particulière. Je fonctionne plutôt selon les informations qui me parviennent à ce moment-là.
Par exemple, pour le cas de Tamaki, j'ai entendu dire qu'il y avait beaucoup de personnages qui étaient des héros ayant la chance de se retrouver mêlés malgré eux à des situations un peu coquines ou gênantes, et du coup je me suis dit que ça pourrait être amusant de faire un personnage qui, au contraire, devient victime de ces situations.
Concernant Shinra, son sourire si particulier est quelque chose que, graphiquement, j'aime beaucoup dessiner. Mais sa personnalité ne collait pas forcément à ce sourire, alors j'ai réfléchi à la façon d'aborder ce héros et ça a donné cet aspect décalé.
Comme vous le voyez, c'est un peu du cas par cas, ça dépend de chaque personnage.
Comment vous est venue l'idée de mêler le cadre des pompiers à des éléments un peu plus religieux ?
Ca m'a semblé naturel d'intégrer des éléments religieux, parce que dans le quotidien il y a beaucoup de choses que l'on fait un peu par habitude, mais qui ont en réalité une origine religieuse. Par exemple, au Japon, au moment des repas, il y a la célèbre expression « itadakimasu ». Ou aussi le passage au temple en début d'année pour essayer d'avoir de la chance pour l'an à venir. Tout ça, les gens le font sans forcément réfléchir au fait qu'il y a une origine religieuse. Ce sont des choses ancrées dans le quotidien des gens, et ça me semblait naturel d'ancrer le même genre de chose dans mon manga.
Par ailleurs, concernant le Soleil qui est au centre de l'univers de Fire Force, on peut voir que dans de nombreuses civilisations du monde entier à travers l'Histoire, il existe des dieux du Soleil, et du coup ça me semblait important, pour un manga ayant pour thème le feu et le soleil, qu'il y ait cet aspect religieux.
Et comment avez-vous imaginé le design des véhicules comme le matchbox (le véhicule de pompiers blindé), ou encore celui, atypique, du repaire de la 8e brigade, mi-église mi-caserne ?
Tout découle de l'univers de base. Déjà, la ville dans laquelle l'histoire se passe s'appelle Tôkyô, mais c'est une espèce de mix entre des éléments japonais et occidentaux, dans lequel j'ai intégré des éléments steampunk aussi. La population qui y vit est, elle aussi, multicuturelle. Ce sont des personnes qui ont différentes origines, différentes croyances, différentes habitudes. Ca donne donc lieu a des designs mixtes.
Concernant la caserne, c'est parce que ceux qui font partie de la Brigade Spéciale, la 8e brigade, combattent les torches humaines non pas pour les décimer, mais dans l'optique de libérer l'âme de la personne qui a été victime de la combustion spontanée. Il y a donc à nouveau un aspect religieux, par rapport à la religion qui est pratiquée dans cet univers-là. Donc en dessinant cette église, l'idée était de lier l'aspect religieux à cette brigade, et de faire attention à l'architecture.
Interview réalisée par Koiwai. Un grand merci à Atsushi Ohkubo, aux éditions Kana, et à Japan Expo.
De wolfram1989 [7 Pts], le 05 Octobre 2018 à 18h22
Déçue de ne pas avoir pu renconteer cet auteur à la Japon expo...