Manga Chronique Manga - Gantz G
On pensait l'aventure Gantz terminée...on s'était trompé!
Pourtant la licence semblait avoir encore de beaux jours devant elle avec les multiples adaptations qu'elle a connues! S'étant terminé il y a maintenant quatre ans au Japon et un peu moins en ce qui nous concerne en France, après de multiples adaptations (animés, films...), accompagnées d'une nouvelle édition de la première série, voilà qu'arrive un spin off de ce jeu violent, mais tellement grisant : Gantz G !
Et pour l'occasion l'auteur original, Hiroya Oku n'est plus seul aux manettes, s'il supervise le scénario, le dessin est laissé à Keita Iizuka, un auteur dont on ne sait rien, mais qui fait parfaitement illusion quant à la comparaison avec son aîné! Mais alors que la série d'origine compte pas moins de 37 volumes, ce spin off ne se présente que comme une brève parenthèse ne dépassant pas les trois tomes, autant dire pas de quoi développer correctement une intrigue intéressante et complexe!
Des dizaines de lycéens et quelques professeurs sont à bord d'un bus pour un départ en voyage scolaire. Tout le monde passe un bon moment avec un karaoké...mais soudain le bus fait des embardées...le chauffeur a succombé au volant! Le temps que les passagers réagissent, le bus chute d'un pont! Aucun survivant!
Mais pourtant ils vont tous se retrouver dans une salle renfermant une sphère noire... La stupéfaction est totale, et l'incompréhension ne fera que grandir lorsque deux jeunes hommes déjà présents leur annoncent qu'ils vont participer à une chasse aux aliens et qu'ils doivent revêtir des combinaisons sous peine de tous mourir... Rares sont ceux qui les écoutent!
La téléportation commence et tous se retrouvent dans un zoo où d'étranges animaux viennent à leur rencontre...et le massacre débute... Suite à un violent massacre seul, cinq lycéennes vont survivre à cette horreur, et vont devoir se préparer à de nouvelles missions sanglantes avec l'aide de deux vétérans qui décident de les entraîner... En lisant le premier opus en se rend compte que Gantz nous avait grandement manqué! Si la série d'origine possédait des défauts, qu'elle s'est avérée assez inégale, en termes d'originalité et d'immersion, on avait rarement vu ça! Mais l'immersion c'est justement ce qui va cruellement manquer ici, avec seulement trois tomes pour développer une intrigue et des personnages...
Déjà tout commence de façon maladroite, on a presque le sentiment que bien que le titre ait ouvert la voie à de nombreux suiveurs, c'est au tour de Gantz de copier les titres plus récents: une classe entière participe à un jeu macabre (King's Game), cette même classe est opposée à des "animaux" très malsains (Awaken)...mais très vite tout ceci est gommé par la marque "Gantz"! Pourquoi introduire une classe entière pour cette première chasse? Uniquement pour avoir encore plus de cibles à éliminer...et à ce niveau les deux auteurs se font plaisir! On plonge de suite dans du gore avec des têtes qui éclatent, des yeux pendants, des membres arrachés... De quoi satisfaire les amateurs du genre!
Mais ce qui nous permet de dire qu'on retrouve vraiment l'esprit Gantz c'est le fait que les auteurs nous présentent des personnages un peu charismatiques, sortant du lot, qu'ils les mettent en avant pour mieux les massacrer quelques pages plus tard! Personne n'est à l'abri dans ce jeu! Étant donné que c'est un spin off de Gantz, et qu'accessoirement le titre connaisse un véritable succès, une grande renommée au Japon, les auteurs ne prennent pas la peine d'expliquer quoi que ce soit! On part du principe que les lecteurs connaissent déjà tout ça: les téléportations, les armes, les combinaisons, les primes, les règles du jeu... Mais ce parti pris, qui semble pourtant cohérent, va vite révéler le principal défaut de ce titre, à savoir que rien n'est développé, que tout va trop vite, qu'on n'a pas le temps ni d'apprécier les personnages ni d'apprendre à les connaître, ni de profiter de leurs interactions et donc encore moins de s'inquiéter de leur survie!
On en vient alors à croire que les auteurs ambitionnaient sincèrement de créer une nouvelle longue vie à leur titre et se projetaient sur moyen ou long terme, tant le traitement semble maladroit pour une série si courte, l’arrêt vient probablement de l'éditeur. D'ailleurs le traitement du second opus va dans ce sens, car on y suit durant la quasi-totalité du volume l’entraînement des cinq jeunes filles ayant survécu au premier tome, un entraînement qui aurait sans doute dû porter ses fruits sur le long terme; il apparaît alors totalement incohérent que les auteurs perdent un tiers de leurs précieux temps à nous proposer ce genre de choses s'ils savaient ce qui attendait leur série...du moins on l'espère! Ainsi on arrive à la fin de ce spin off avant même de le réaliser et tout va trop vite pour qu'on puisse réellement en profiter, on reste donc avec un arrière-goût peu agréable, d'autant que cela partait bien. Du côté des éléments n'apportant rien, mais qui deviennent "obligatoires" dans la plupart des mangas du genre, il faut noter que les personnages féminins ont tendance à nous montrer leurs culottes un peu facilement... Ce n'est pas méchant en soi, mais à part pour exciter le lectorat adolescent, on se passerait bien de ce fan service inutile (pathétique?).
Comme précisé auparavant, au niveau du trait, c'est assez bluffant de constater la ressemblance entre celui de Iizuka et de Oku sur la première série! On replonge donc d'autant plus facilement dans cet univers...pour encore plus de frustrations ! Si le début nous faisait de belles promesses, rapidement le titre va montrer ses limites jusqu'à nous laisser totalement indifférents, et parviendrait même à nous faire regretter de l'avoir commencé; il vaudrait peut-être mieux s'abstenir!
Pourtant la licence semblait avoir encore de beaux jours devant elle avec les multiples adaptations qu'elle a connues! S'étant terminé il y a maintenant quatre ans au Japon et un peu moins en ce qui nous concerne en France, après de multiples adaptations (animés, films...), accompagnées d'une nouvelle édition de la première série, voilà qu'arrive un spin off de ce jeu violent, mais tellement grisant : Gantz G !
Et pour l'occasion l'auteur original, Hiroya Oku n'est plus seul aux manettes, s'il supervise le scénario, le dessin est laissé à Keita Iizuka, un auteur dont on ne sait rien, mais qui fait parfaitement illusion quant à la comparaison avec son aîné! Mais alors que la série d'origine compte pas moins de 37 volumes, ce spin off ne se présente que comme une brève parenthèse ne dépassant pas les trois tomes, autant dire pas de quoi développer correctement une intrigue intéressante et complexe!
Des dizaines de lycéens et quelques professeurs sont à bord d'un bus pour un départ en voyage scolaire. Tout le monde passe un bon moment avec un karaoké...mais soudain le bus fait des embardées...le chauffeur a succombé au volant! Le temps que les passagers réagissent, le bus chute d'un pont! Aucun survivant!
Mais pourtant ils vont tous se retrouver dans une salle renfermant une sphère noire... La stupéfaction est totale, et l'incompréhension ne fera que grandir lorsque deux jeunes hommes déjà présents leur annoncent qu'ils vont participer à une chasse aux aliens et qu'ils doivent revêtir des combinaisons sous peine de tous mourir... Rares sont ceux qui les écoutent!
La téléportation commence et tous se retrouvent dans un zoo où d'étranges animaux viennent à leur rencontre...et le massacre débute... Suite à un violent massacre seul, cinq lycéennes vont survivre à cette horreur, et vont devoir se préparer à de nouvelles missions sanglantes avec l'aide de deux vétérans qui décident de les entraîner... En lisant le premier opus en se rend compte que Gantz nous avait grandement manqué! Si la série d'origine possédait des défauts, qu'elle s'est avérée assez inégale, en termes d'originalité et d'immersion, on avait rarement vu ça! Mais l'immersion c'est justement ce qui va cruellement manquer ici, avec seulement trois tomes pour développer une intrigue et des personnages...
Déjà tout commence de façon maladroite, on a presque le sentiment que bien que le titre ait ouvert la voie à de nombreux suiveurs, c'est au tour de Gantz de copier les titres plus récents: une classe entière participe à un jeu macabre (King's Game), cette même classe est opposée à des "animaux" très malsains (Awaken)...mais très vite tout ceci est gommé par la marque "Gantz"! Pourquoi introduire une classe entière pour cette première chasse? Uniquement pour avoir encore plus de cibles à éliminer...et à ce niveau les deux auteurs se font plaisir! On plonge de suite dans du gore avec des têtes qui éclatent, des yeux pendants, des membres arrachés... De quoi satisfaire les amateurs du genre!
Mais ce qui nous permet de dire qu'on retrouve vraiment l'esprit Gantz c'est le fait que les auteurs nous présentent des personnages un peu charismatiques, sortant du lot, qu'ils les mettent en avant pour mieux les massacrer quelques pages plus tard! Personne n'est à l'abri dans ce jeu! Étant donné que c'est un spin off de Gantz, et qu'accessoirement le titre connaisse un véritable succès, une grande renommée au Japon, les auteurs ne prennent pas la peine d'expliquer quoi que ce soit! On part du principe que les lecteurs connaissent déjà tout ça: les téléportations, les armes, les combinaisons, les primes, les règles du jeu... Mais ce parti pris, qui semble pourtant cohérent, va vite révéler le principal défaut de ce titre, à savoir que rien n'est développé, que tout va trop vite, qu'on n'a pas le temps ni d'apprécier les personnages ni d'apprendre à les connaître, ni de profiter de leurs interactions et donc encore moins de s'inquiéter de leur survie!
On en vient alors à croire que les auteurs ambitionnaient sincèrement de créer une nouvelle longue vie à leur titre et se projetaient sur moyen ou long terme, tant le traitement semble maladroit pour une série si courte, l’arrêt vient probablement de l'éditeur. D'ailleurs le traitement du second opus va dans ce sens, car on y suit durant la quasi-totalité du volume l’entraînement des cinq jeunes filles ayant survécu au premier tome, un entraînement qui aurait sans doute dû porter ses fruits sur le long terme; il apparaît alors totalement incohérent que les auteurs perdent un tiers de leurs précieux temps à nous proposer ce genre de choses s'ils savaient ce qui attendait leur série...du moins on l'espère! Ainsi on arrive à la fin de ce spin off avant même de le réaliser et tout va trop vite pour qu'on puisse réellement en profiter, on reste donc avec un arrière-goût peu agréable, d'autant que cela partait bien. Du côté des éléments n'apportant rien, mais qui deviennent "obligatoires" dans la plupart des mangas du genre, il faut noter que les personnages féminins ont tendance à nous montrer leurs culottes un peu facilement... Ce n'est pas méchant en soi, mais à part pour exciter le lectorat adolescent, on se passerait bien de ce fan service inutile (pathétique?).
Comme précisé auparavant, au niveau du trait, c'est assez bluffant de constater la ressemblance entre celui de Iizuka et de Oku sur la première série! On replonge donc d'autant plus facilement dans cet univers...pour encore plus de frustrations ! Si le début nous faisait de belles promesses, rapidement le titre va montrer ses limites jusqu'à nous laisser totalement indifférents, et parviendrait même à nous faire regretter de l'avoir commencé; il vaudrait peut-être mieux s'abstenir!