Dvd Chronique Animation - Re:Zero - Même si tu m’oublies, je ne t’oublierai jamais...
2016 fut marqué par certaines séries animées qui ont fait grand bruit. L'une d'entre elle est indéniablement Re:Zero, œuvre en 25 épisodes par le studio White Fox, à qui l'on doit aussi les anime Jormungand, Steins;Gate ou Red Eyes Sword – Akame ga Kill.
La série n'est pas une œuvre originale puisqu'elle adapte le light-novel éponyme écrit par Tappei Nagatsuki et illustré par Shinichirô Ôtsuka, qui est actuellement édité en France aux éditions Ofelbe.
Re:Zero se place dans la catégorie des licences cross-media au succès retentissant, comme ce fut le cas pour Sword Art Online, ou DanMachi dans une mesure un peu plus modérée. Il n'est donc pas étonnant que suite au succès de la série animée, le light-novel original puis les différentes adaptations manga arrivèrent rapidement dans l'hexagone. Mais si l’œuvre écrite par Tappei Nagatsuki est la base même de Re:Zero, c'est bien la série animée qui nous a fait découvrir la franchise en France, via le simulcast proposé par Crunchyroll.
Subaru Natsuki est un adolescent qu'on pourrait qualifier d'ikikomori. Les relations sociales et les études, ce n’est pas son truc, et l'un des seuls passe-temps du lycéen semble être ses allées et venues à la supérette du coin. Alors qu'il revient du combini après quelques achats, Subaru se retrouve téléporté, comme par magie, dans un monde de fantasy comme ceux qui l'émerveillent dans ses loisirs d'otaku. Perdu, sans un sou ni relation et supers-pouvoirs, le jeune homme commence à errer, jusqu'à se faire agresser et être secouru par une jeune fille aux longs cheveux argentés. Sa beauté interpelle Subaru qui décide de l'épauler dans la recherche d'un bien qui lui a été volé, ce qui les mène tout droit vers leur mort, après avoir découvert l'établissement du receleur du coin. Éventré, au même titre que la demoiselle, Subaru rouvre les yeux là où il était invoqué, indemne, et se rend compte qu'il peut revivre une même boucle après être mort, et ainsi changer le cours des événements...
Re:Zero s'inscrit dans un type de récit qui a le vent particulièrement en poupe au sein de la pop culture japonaise, à tel point qu'il représente un genre à lui seul désormais : le isekai. Derrière ce terme se cachent des intrigues au pitch assez similaire, consistant à faire voyager le ou les protagonistes dans un monde parallèle, aux ambiances souvent marquées par une fantasy typiquement nippone où les créatures fantastiques côtoient les jolies filles, qui se feront nombreuses autour du héros (ou de l'héroïne, d'ailleurs). Certaines variantes ont été proposées pour le isekai, le concept du jeu mortel notamment avec Sword Art Online ou Log Horizon. Certaines œuvres ont réussi à tirer leur épingle du jeu de part leurs partis-pris, c'est par exemple le cas de Gate qui développe un impressionnant climat politique justifié par la porte menant vers un autre monde, ou Overlord qui plante un véritable antihéros, un mage squelettique et surpuissant qui cherchera à étendre son influence sur le monde qui l'a invoqué.
Re:Zero fait clairement partie de ces séries qui ont su se distinguer, et utiliser le concept de l'invocation dans un monde de fantasy pour tenter quelque chose de nouveau. A cette invocation se couple le pouvoir de Subaru, lui permettant de revivre une boucle à sa mort, une mécanique amenant un récit passionnant où chaque arc consistera à revivre des événements similaires, parfois sur des fronts très différents, pour empêcher une catastrophe de se produire. Divisé en trois arcs, l'anime exploite la boucle temporelle de manière de plus en plus riche au fil des épisodes. La première partie, celle à la capitale, paraît un peu simple sur son déroulement, mais les deux cycles qui suivront se montreront beaucoup plus audacieux et, surtout, teintés de mystères et de rebondissements.
Car l'arc de Re:Zero, c'est aussi de conclure la quasi-totalité de ses épisodes par des cliffhanger qui ont frustré les spectateurs qui suivaient l'anime au rythme d'un épisode par semaine, et d'empêcher celui qui visionnerait le tout d'une traite de ne pas tout regarder d'un seul coup. L'intrigue de Tappei Nagatsuki est très habile pour créer des retournements de situation auxquels on ne s'attend pas forcément. Certains rebondissements pourront paraître convenus, mais d'autres savent créer la surprise tant ils mènent le scénario dans une direction que l'on n'attendait pas du tout. Certaines fins d'épisodes donnent quelques claques, et la mise en scène efficace de Masaharu Watanabe y est pour beaucoup, tant celui-ci a compris le rythme du light-novel, l'efficacité qu'a voulu donner l'écrivain à son intrigue, et sait la retranscrire à l'écran. Certains éléments de mise en scène sont d'une grande habileté tant ils jouent avec les codes de la réalisation d'une série animée. A de nombreuses reprises, les génériques passent à la trappe, pour gagner du temps d'une part, mais parfois aussi pour apporter une fin d'épisode plus percutante et qui ne laisserait pas au spectateur le temps de se reposer par un générique de fin. L'un des exemples les plus marquants restera alors un épisode du troisième arc, dont le générique de fin est une succession de crédit sur un plan presque fixe, dévoilant l'ampleur de la catastrophe qui marque Subaru et les siens, difficile de ne pas vouloir enchainer avec l'épisode suivant, après ça...
L'autre efficacité du concept de la boucle temporelle, c'est sa manière d'aborder l'histoire et l'univers sous des angles différents à chaque fois. La pièce du concept aurait été de faire revivre à Subaru des événements très similaires en modifiant seulement quelques bribes du parcours du héros, ce qui aurait donné un récit ennuyeux et sans audace. Mais dans Re:Zero, chaque boucle a son effet. Elle permet de cibler certains personnages à chaque renouveau des événements et ainsi les développer, permettre au héros d'explorer un autre pan de l'univers pour changer son destin et celui de la belle Emilia, à laquelle il se montrera fermement dévoué du début à la fin, ou tout simplement d'évoluer lui-même. Car les personnages sont globalement traités avec une belle habileté dans la série, à commencer par Subaru, un héros qui ne plaira clairement pas à tout le monde. Assez téméraire, voire tête brulée par moment, le protagoniste peut agacer par son caractère, le fait qu'il ne se pose pas assez par moments, ou le fort caractère qu'il démontrera sur toute la première partie du troisième arc, un moment du scénario où le héros sera volontairement rendu détestable, afin qu'il prenne davantage conscience de sa nature et ses capacités par la suite. Subaru ne sera d'ailleurs pas le seul à évoluer puisqu’autour de lui, pas mal de figures secondaires gagneront en dimension, à commencer par la touchante Rem, l'une des deux jumelles soubrettes qui s'affirmera sans grand mal comme le second personnage le plus important de la série. A noter que le traitement de la jeune domestique a réussi son effet puisque, suite à la diffusion de l'anime, une grande communauté de fans vénérant Rem a vu le jour.
Autre force de Re:Zero, son univers. Dans son récit, auquel l'anime se montre d'une extrême fidélité, Tappei Nagatsuki a conçu un monde de fantasy qu'il cherche à exploiter petit à petit. Si le premier arc ne permet pas vraiment de s'en rendre compte, la suite pique sans cesse notre intérêt par les caractéristiques de cet univers : un combat politique pour la succession du royaume qui s'annonce, une histoire forte qui marque cette dimension, la crainte d'une sorcière tristement célèbre dans tout le royaume et qui amène les pires massacres avec elle... Tant d'éléments qui seront exploités... sans être totalement traités. Car si l'anime couvre, environ, les 8-9 premiers tomes du light-novel, le studio White Fox a préféré ne pas créer de fin inédite, histoire de laisser la porte ouverte à une deuxième partie de l'adaptation. Il est donc normal que l'histoire de Re:Zero ne nous ait pas encore tout dit...
Outre les atouts scénaristiques, il y a aussi les atouts techniques. Globalement, la production de White Fox est d'excellente facture, même si certains éléments ne plairont pas à tous. On notera une animation globalement de très bons niveaux, une réalisation rythmée et efficace, et une bande-son qui sert parfaitement les ambiances de son récit, les moments d'émotion comme les instants les plus dramatiques, et bien entendu les scènes d'action épiques. Seul point qui créera le débat : l'utilisation ponctuelle de CGI, par exemple pour dépeindre les créatures fantastiques ou la peuplade hybride, mi-humaine mi-animale, de la capitale. La technique reste correctement utilisée, mais se remarque sans mal, ce qui pourra faire grincer les dents les plus réfractaires à l'incrustation d'éléments en images de synthèse.
Alors, le bilan de Re:Zero est très positif. La série n'est pourtant pas dénuée de défauts, on regrettera parfois le manque d'équilibre dans le traitement des personnages, Subaru et Rem étant largement favorisés, ou le risque de la redondance du concept de la boucle temporelle, bien que le récit parvienne à se renouveler habilement à chaque fois. Reste que pour ceux qui commençaient à voir les anime d'invocation dans un monde parallèle du mauvais œil, l'adaptation du light-novel de Tappei Nagatsuki arrive à point nommé : le concept est frais et bien exploité, le rythme maîtrisé, l'intrigue passionnante par ses rebondissements, et l'univers propice à de multiples développements de ne se contente pas d'apporter le quota d'éléments de fantasy pour otaku. Clairement, Re:Zero se situe dans le haut du panier du genre. Malheureusement, du fait que le roman original n'ait pas assez d'avance par rapport à ce qui a été couvert dans ces 25 épisodes, il faudra patienter un certain temps avant qu'une suite voit le jour.
La série n'est pas une œuvre originale puisqu'elle adapte le light-novel éponyme écrit par Tappei Nagatsuki et illustré par Shinichirô Ôtsuka, qui est actuellement édité en France aux éditions Ofelbe.
Re:Zero se place dans la catégorie des licences cross-media au succès retentissant, comme ce fut le cas pour Sword Art Online, ou DanMachi dans une mesure un peu plus modérée. Il n'est donc pas étonnant que suite au succès de la série animée, le light-novel original puis les différentes adaptations manga arrivèrent rapidement dans l'hexagone. Mais si l’œuvre écrite par Tappei Nagatsuki est la base même de Re:Zero, c'est bien la série animée qui nous a fait découvrir la franchise en France, via le simulcast proposé par Crunchyroll.
Subaru Natsuki est un adolescent qu'on pourrait qualifier d'ikikomori. Les relations sociales et les études, ce n’est pas son truc, et l'un des seuls passe-temps du lycéen semble être ses allées et venues à la supérette du coin. Alors qu'il revient du combini après quelques achats, Subaru se retrouve téléporté, comme par magie, dans un monde de fantasy comme ceux qui l'émerveillent dans ses loisirs d'otaku. Perdu, sans un sou ni relation et supers-pouvoirs, le jeune homme commence à errer, jusqu'à se faire agresser et être secouru par une jeune fille aux longs cheveux argentés. Sa beauté interpelle Subaru qui décide de l'épauler dans la recherche d'un bien qui lui a été volé, ce qui les mène tout droit vers leur mort, après avoir découvert l'établissement du receleur du coin. Éventré, au même titre que la demoiselle, Subaru rouvre les yeux là où il était invoqué, indemne, et se rend compte qu'il peut revivre une même boucle après être mort, et ainsi changer le cours des événements...
Re:Zero s'inscrit dans un type de récit qui a le vent particulièrement en poupe au sein de la pop culture japonaise, à tel point qu'il représente un genre à lui seul désormais : le isekai. Derrière ce terme se cachent des intrigues au pitch assez similaire, consistant à faire voyager le ou les protagonistes dans un monde parallèle, aux ambiances souvent marquées par une fantasy typiquement nippone où les créatures fantastiques côtoient les jolies filles, qui se feront nombreuses autour du héros (ou de l'héroïne, d'ailleurs). Certaines variantes ont été proposées pour le isekai, le concept du jeu mortel notamment avec Sword Art Online ou Log Horizon. Certaines œuvres ont réussi à tirer leur épingle du jeu de part leurs partis-pris, c'est par exemple le cas de Gate qui développe un impressionnant climat politique justifié par la porte menant vers un autre monde, ou Overlord qui plante un véritable antihéros, un mage squelettique et surpuissant qui cherchera à étendre son influence sur le monde qui l'a invoqué.
Re:Zero fait clairement partie de ces séries qui ont su se distinguer, et utiliser le concept de l'invocation dans un monde de fantasy pour tenter quelque chose de nouveau. A cette invocation se couple le pouvoir de Subaru, lui permettant de revivre une boucle à sa mort, une mécanique amenant un récit passionnant où chaque arc consistera à revivre des événements similaires, parfois sur des fronts très différents, pour empêcher une catastrophe de se produire. Divisé en trois arcs, l'anime exploite la boucle temporelle de manière de plus en plus riche au fil des épisodes. La première partie, celle à la capitale, paraît un peu simple sur son déroulement, mais les deux cycles qui suivront se montreront beaucoup plus audacieux et, surtout, teintés de mystères et de rebondissements.
Car l'arc de Re:Zero, c'est aussi de conclure la quasi-totalité de ses épisodes par des cliffhanger qui ont frustré les spectateurs qui suivaient l'anime au rythme d'un épisode par semaine, et d'empêcher celui qui visionnerait le tout d'une traite de ne pas tout regarder d'un seul coup. L'intrigue de Tappei Nagatsuki est très habile pour créer des retournements de situation auxquels on ne s'attend pas forcément. Certains rebondissements pourront paraître convenus, mais d'autres savent créer la surprise tant ils mènent le scénario dans une direction que l'on n'attendait pas du tout. Certaines fins d'épisodes donnent quelques claques, et la mise en scène efficace de Masaharu Watanabe y est pour beaucoup, tant celui-ci a compris le rythme du light-novel, l'efficacité qu'a voulu donner l'écrivain à son intrigue, et sait la retranscrire à l'écran. Certains éléments de mise en scène sont d'une grande habileté tant ils jouent avec les codes de la réalisation d'une série animée. A de nombreuses reprises, les génériques passent à la trappe, pour gagner du temps d'une part, mais parfois aussi pour apporter une fin d'épisode plus percutante et qui ne laisserait pas au spectateur le temps de se reposer par un générique de fin. L'un des exemples les plus marquants restera alors un épisode du troisième arc, dont le générique de fin est une succession de crédit sur un plan presque fixe, dévoilant l'ampleur de la catastrophe qui marque Subaru et les siens, difficile de ne pas vouloir enchainer avec l'épisode suivant, après ça...
L'autre efficacité du concept de la boucle temporelle, c'est sa manière d'aborder l'histoire et l'univers sous des angles différents à chaque fois. La pièce du concept aurait été de faire revivre à Subaru des événements très similaires en modifiant seulement quelques bribes du parcours du héros, ce qui aurait donné un récit ennuyeux et sans audace. Mais dans Re:Zero, chaque boucle a son effet. Elle permet de cibler certains personnages à chaque renouveau des événements et ainsi les développer, permettre au héros d'explorer un autre pan de l'univers pour changer son destin et celui de la belle Emilia, à laquelle il se montrera fermement dévoué du début à la fin, ou tout simplement d'évoluer lui-même. Car les personnages sont globalement traités avec une belle habileté dans la série, à commencer par Subaru, un héros qui ne plaira clairement pas à tout le monde. Assez téméraire, voire tête brulée par moment, le protagoniste peut agacer par son caractère, le fait qu'il ne se pose pas assez par moments, ou le fort caractère qu'il démontrera sur toute la première partie du troisième arc, un moment du scénario où le héros sera volontairement rendu détestable, afin qu'il prenne davantage conscience de sa nature et ses capacités par la suite. Subaru ne sera d'ailleurs pas le seul à évoluer puisqu’autour de lui, pas mal de figures secondaires gagneront en dimension, à commencer par la touchante Rem, l'une des deux jumelles soubrettes qui s'affirmera sans grand mal comme le second personnage le plus important de la série. A noter que le traitement de la jeune domestique a réussi son effet puisque, suite à la diffusion de l'anime, une grande communauté de fans vénérant Rem a vu le jour.
Autre force de Re:Zero, son univers. Dans son récit, auquel l'anime se montre d'une extrême fidélité, Tappei Nagatsuki a conçu un monde de fantasy qu'il cherche à exploiter petit à petit. Si le premier arc ne permet pas vraiment de s'en rendre compte, la suite pique sans cesse notre intérêt par les caractéristiques de cet univers : un combat politique pour la succession du royaume qui s'annonce, une histoire forte qui marque cette dimension, la crainte d'une sorcière tristement célèbre dans tout le royaume et qui amène les pires massacres avec elle... Tant d'éléments qui seront exploités... sans être totalement traités. Car si l'anime couvre, environ, les 8-9 premiers tomes du light-novel, le studio White Fox a préféré ne pas créer de fin inédite, histoire de laisser la porte ouverte à une deuxième partie de l'adaptation. Il est donc normal que l'histoire de Re:Zero ne nous ait pas encore tout dit...
Outre les atouts scénaristiques, il y a aussi les atouts techniques. Globalement, la production de White Fox est d'excellente facture, même si certains éléments ne plairont pas à tous. On notera une animation globalement de très bons niveaux, une réalisation rythmée et efficace, et une bande-son qui sert parfaitement les ambiances de son récit, les moments d'émotion comme les instants les plus dramatiques, et bien entendu les scènes d'action épiques. Seul point qui créera le débat : l'utilisation ponctuelle de CGI, par exemple pour dépeindre les créatures fantastiques ou la peuplade hybride, mi-humaine mi-animale, de la capitale. La technique reste correctement utilisée, mais se remarque sans mal, ce qui pourra faire grincer les dents les plus réfractaires à l'incrustation d'éléments en images de synthèse.
Alors, le bilan de Re:Zero est très positif. La série n'est pourtant pas dénuée de défauts, on regrettera parfois le manque d'équilibre dans le traitement des personnages, Subaru et Rem étant largement favorisés, ou le risque de la redondance du concept de la boucle temporelle, bien que le récit parvienne à se renouveler habilement à chaque fois. Reste que pour ceux qui commençaient à voir les anime d'invocation dans un monde parallèle du mauvais œil, l'adaptation du light-novel de Tappei Nagatsuki arrive à point nommé : le concept est frais et bien exploité, le rythme maîtrisé, l'intrigue passionnante par ses rebondissements, et l'univers propice à de multiples développements de ne se contente pas d'apporter le quota d'éléments de fantasy pour otaku. Clairement, Re:Zero se situe dans le haut du panier du genre. Malheureusement, du fait que le roman original n'ait pas assez d'avance par rapport à ce qui a été couvert dans ces 25 épisodes, il faudra patienter un certain temps avant qu'une suite voit le jour.
De hinatahyuga [7480 Pts], le 28 Octobre 2017 à 16h07
ce manga est aussi magnifique que magique !!!