Dvd Chronique animation import - Persona 3 - The Movie #3 - Falling Down
Le SEES a fort à faire entre les derniers grands Shadow à affronter, et le trio Strega qui lui met des bâtons dans les roues. Justement, alors que le dernier Shadow vient de se montrer, Junpei se faire kidnapper par l’ennemi. Débute alors une grande bataille où Makoto est en retrait, paralysé par la crainte de perdre les siens, et se sentant coupable de la mort de Shinjirô, quelque temps auparavant… C’est pourtant l’ultime bataille, et de celle-ci dépendra le destin de l’humanité… A moins que d’autres surprises n’attendent le SEES ?
Sorti en avril 2015 au Japon, ce troisième chapitre de la saga cinématographique Persona 3 a pour objectif d’adapter le chapitre d’automne du jeu vidéo éponyme, et par conséquent l’avant-dernier segment du jeu.
Avec les évènements dramatiques qui concluaient le second long métrage, le récit a pris une tournure cruciale, ce qui se ressent dans la phase d’ouverture de ce troisième chapitre : une bataille explosive qui, dans les faits, scellera tous les enjeux de l’histoire. La première phase du film est clairement la plus rythmée et surprenante tant elle regorge de séquences d’action tout en proposant des rebondissements intéressants qui relancent habilement les hostilités. Car sachant qu’il reste un quatrième et dernier film après celui-ci, le spectateur a bien conscience que l’histoire ne peut se terminer après une vingtaine de minutes…
Pourtant, sur ses trois derniers quarts, ce troisième film Persona 3 ne s’occupe pas vraiment se sont scénario, et c’est peut-être le point le plus déroutant sachant que tout le long de la saga, l’ambiance se montrait de plus en plus grave et accrocheuse. Oui, l’histoire connait de réels chamboulements, mais beaucoup de mystères subsistent, et il faudra attendre les cinq dernières minutes du long-métrage pour avoir droit à quelques explications, tout en sachant que c’est dans le dernier film que les grandes révélations auront lieu.
Pourtant, il se passe des choses dans ce troisième opus, sauf que celui-ci est énormément centré sur ses personnages plus que sur le scénario en lui-même. Persona est une saga qui a toujours eu à cœur de créer des figures fortes et des personnages aux liens solides, ce qui s’est énormément ressenti avec les opus quatre et cinq. L’un des points faibles du jeu Persona 3 était de mettre de côté ces différents liens, si bien qu’on ne ressentait pas de forte alchimie entre les membres du SEES, en ce qui concerne la version vidéoludique. Ce troisième film cherche alors à développer cet aspect, d’abord en respectant le traitement de chacun des personnages principaux, conformément au jeu, une première étape pour leur donner un peu de couleur. Puis, en ciblant par exemple les évènements à l’intérieur du dortoir ou le voyage scolaire, on ressent enfin des interactions plus légères entre les différents compagnons, afin que l’esprit de groupe soit véritablement crédible. Si cette phase est plutôt longue, elle est essentielle pour la séquence finale du film qui revient vers l’action et renoue avec les tons dramatiques du second long-métrage. Il était donc essentiel qu’un esprit d’équipe ait lieu, et celui-ci est plutôt réussi.
L’autre élément phare de ce Falling Down est le développement du protagoniste, Makoto Yûki. Héros anonyme dans le jeu vidéo, le scénario a choisi de le représenter comme un être socialement déphasé, sans attaches, qui va justement prendre plaisir à nouer des liens, au point de craindre de les perdre à cause des évènements, causant de nouveau son isolement. Si ses réflexions demeurent différentes, film après film, elles conservent une certaine cohérence qui sublime l’un des thèmes phares de la licence Persona : la puissance des interactions sociales, et le fait que celles-ci nous définissent en tant qu’individu. Evidemment, Makoto n’est pas voué à rester aussi passif, et ce film va lui permettre d’aller définitivement de l’avant et régler le dilemme lié à sa crainte de perdre autrui. Ainsi est introduit dans l’histoire un nouveau personnage bien connu des joueurs : Ryôji Mochizuki.
On y verra alors une certaine ressemblance avec un personnage populaire d’Evangelion, un manque d’originalité que l’intérêt du personnage efface, bien heureusement. Si Ryoji se montre attachant, c’est sa relation avec Makoto qui réussit au film. Le ton étant globalement plus léger, souvent émouvant, car axé sur les évolutions des uns et des autres dans un cadre de tranche de vie tout à fait commun, les évènements proposés par le film conservent une cohérence, même si on pourra regretter, parfois, un manque de rythme et une très grande mise en retrait du scénario.
Pourtant, la séquence qui conclut ce troisième long-métrage a de quoi susciter l’impatience à l’idée de découvrir la suite, et fin, de la saga. Un nouveau twist est présenté et même si on pouvait partiellement prévoir celui-ci, les informations qu’il amène laissent croire à un dernier film qui sera riche en surprises et peut-être en action… A l’image du jeu en fait.
Du côté de la réalisation, nous découvrons Keitaro Motonaga qui officie pour la première fois sur la licence Persona. Et celui-ci s’en sort très bien, proposant une mise en scène efficace sur les combats d’entités, et parvenant à créer une ambiance agréable dans les séquences de vie quotidienne. On regrettera le manque d’audace de la réalisation comparé au second film, mais le tout reste mieux géré et plus dynamique que dans le premier opus.
A noter aussi, quelques compositions musicales originales par Lotus Juice, Yumi Kawamura et Shoji Meguro qui donnent quelques élans épiques aux phases d’action de la production. Car s’il y a bien une chose à saluer c’est que même dans ses adaptations animées, Persona propose des compositions qu’on réécouterait bien hors contexte de visionnage.
En définitive, même si le rythme du film n’est pas toujours maîtrisé et déplaira à certains, ce troisième segment se montre convaincant. L’histoire progresse peu, mais surprend dans ses quelques rebondissements, les moments de combats entre entités divertissent très bien, tandis que la dimension humaine de l’œuvre, par ses personnages, est traitée de manière très efficace. On attend maintenant le quatrième et dernier film pour apprécier la fin en apothéose de Persona 3, tout en sachant que cette saga cinéma fera sans doute l’impasse sur le scénario « The Answer », supplément de la version Persona 3 FES qui apportait un personnage inédit ainsi que des précisions sur la fin mystique du scénario.
Sorti en avril 2015 au Japon, ce troisième chapitre de la saga cinématographique Persona 3 a pour objectif d’adapter le chapitre d’automne du jeu vidéo éponyme, et par conséquent l’avant-dernier segment du jeu.
Avec les évènements dramatiques qui concluaient le second long métrage, le récit a pris une tournure cruciale, ce qui se ressent dans la phase d’ouverture de ce troisième chapitre : une bataille explosive qui, dans les faits, scellera tous les enjeux de l’histoire. La première phase du film est clairement la plus rythmée et surprenante tant elle regorge de séquences d’action tout en proposant des rebondissements intéressants qui relancent habilement les hostilités. Car sachant qu’il reste un quatrième et dernier film après celui-ci, le spectateur a bien conscience que l’histoire ne peut se terminer après une vingtaine de minutes…
Pourtant, sur ses trois derniers quarts, ce troisième film Persona 3 ne s’occupe pas vraiment se sont scénario, et c’est peut-être le point le plus déroutant sachant que tout le long de la saga, l’ambiance se montrait de plus en plus grave et accrocheuse. Oui, l’histoire connait de réels chamboulements, mais beaucoup de mystères subsistent, et il faudra attendre les cinq dernières minutes du long-métrage pour avoir droit à quelques explications, tout en sachant que c’est dans le dernier film que les grandes révélations auront lieu.
Pourtant, il se passe des choses dans ce troisième opus, sauf que celui-ci est énormément centré sur ses personnages plus que sur le scénario en lui-même. Persona est une saga qui a toujours eu à cœur de créer des figures fortes et des personnages aux liens solides, ce qui s’est énormément ressenti avec les opus quatre et cinq. L’un des points faibles du jeu Persona 3 était de mettre de côté ces différents liens, si bien qu’on ne ressentait pas de forte alchimie entre les membres du SEES, en ce qui concerne la version vidéoludique. Ce troisième film cherche alors à développer cet aspect, d’abord en respectant le traitement de chacun des personnages principaux, conformément au jeu, une première étape pour leur donner un peu de couleur. Puis, en ciblant par exemple les évènements à l’intérieur du dortoir ou le voyage scolaire, on ressent enfin des interactions plus légères entre les différents compagnons, afin que l’esprit de groupe soit véritablement crédible. Si cette phase est plutôt longue, elle est essentielle pour la séquence finale du film qui revient vers l’action et renoue avec les tons dramatiques du second long-métrage. Il était donc essentiel qu’un esprit d’équipe ait lieu, et celui-ci est plutôt réussi.
L’autre élément phare de ce Falling Down est le développement du protagoniste, Makoto Yûki. Héros anonyme dans le jeu vidéo, le scénario a choisi de le représenter comme un être socialement déphasé, sans attaches, qui va justement prendre plaisir à nouer des liens, au point de craindre de les perdre à cause des évènements, causant de nouveau son isolement. Si ses réflexions demeurent différentes, film après film, elles conservent une certaine cohérence qui sublime l’un des thèmes phares de la licence Persona : la puissance des interactions sociales, et le fait que celles-ci nous définissent en tant qu’individu. Evidemment, Makoto n’est pas voué à rester aussi passif, et ce film va lui permettre d’aller définitivement de l’avant et régler le dilemme lié à sa crainte de perdre autrui. Ainsi est introduit dans l’histoire un nouveau personnage bien connu des joueurs : Ryôji Mochizuki.
On y verra alors une certaine ressemblance avec un personnage populaire d’Evangelion, un manque d’originalité que l’intérêt du personnage efface, bien heureusement. Si Ryoji se montre attachant, c’est sa relation avec Makoto qui réussit au film. Le ton étant globalement plus léger, souvent émouvant, car axé sur les évolutions des uns et des autres dans un cadre de tranche de vie tout à fait commun, les évènements proposés par le film conservent une cohérence, même si on pourra regretter, parfois, un manque de rythme et une très grande mise en retrait du scénario.
Pourtant, la séquence qui conclut ce troisième long-métrage a de quoi susciter l’impatience à l’idée de découvrir la suite, et fin, de la saga. Un nouveau twist est présenté et même si on pouvait partiellement prévoir celui-ci, les informations qu’il amène laissent croire à un dernier film qui sera riche en surprises et peut-être en action… A l’image du jeu en fait.
Du côté de la réalisation, nous découvrons Keitaro Motonaga qui officie pour la première fois sur la licence Persona. Et celui-ci s’en sort très bien, proposant une mise en scène efficace sur les combats d’entités, et parvenant à créer une ambiance agréable dans les séquences de vie quotidienne. On regrettera le manque d’audace de la réalisation comparé au second film, mais le tout reste mieux géré et plus dynamique que dans le premier opus.
A noter aussi, quelques compositions musicales originales par Lotus Juice, Yumi Kawamura et Shoji Meguro qui donnent quelques élans épiques aux phases d’action de la production. Car s’il y a bien une chose à saluer c’est que même dans ses adaptations animées, Persona propose des compositions qu’on réécouterait bien hors contexte de visionnage.
En définitive, même si le rythme du film n’est pas toujours maîtrisé et déplaira à certains, ce troisième segment se montre convaincant. L’histoire progresse peu, mais surprend dans ses quelques rebondissements, les moments de combats entre entités divertissent très bien, tandis que la dimension humaine de l’œuvre, par ses personnages, est traitée de manière très efficace. On attend maintenant le quatrième et dernier film pour apprécier la fin en apothéose de Persona 3, tout en sachant que cette saga cinéma fera sans doute l’impasse sur le scénario « The Answer », supplément de la version Persona 3 FES qui apportait un personnage inédit ainsi que des précisions sur la fin mystique du scénario.