Dvd Chronique animation - Dragon Ball Z Kai - Box #3
Dragon Ball Z Kai a une histoire assez particulière. Contrairement à Dragon Ball Z, la série n’a pas eu une diffusion ininterrompue. Aussi, entre 2011 et 2014 soit entre les arcs Cell et Majin Boo, l’anime a connu une période de pause, si bien que l’avenir de cette version HD de DBZ demeurait incertain. En réalité, cette phase de pause a permis à Toei Animation de mettre en place un plan précis sur la distribution de « Kai » à l’international.
Ainsi, en avril 2014, la série reprend, mais existe finalement en deux versions : la monture japonaise, contenant 61 épisodes et supprimant bon nombre d’épisodes rajouts de la série originale, et la version « internationale ». Celle-ci, pensée pour l’extérieure du Japon, se voit même renommée Dragon Ball Z Kai : The Final Chapters, une toute autre version de 69 épisodes qui a préféré garder plusieurs épisodes non issus du manga d’Akira Toriyama, notamment ceux centrés sur Gohan à l’université. On notera aussi quelques changements techniques, musicaux surtout, dont nous reparlerons plus tard.
Avec ce troisième coffret, il est donc question du cycle autour de Majin Boo, et donc de la fin de l’adaptation du manga Dragon Ball, avant que Dragon Ball Super ne prenne la relève. Des années se sont écoulées depuis la mort de Cell et, tandis que Gokû s’entraîne dans l’au-delà, le peuple terrien a érigé Satan en héros, si bien qu’une ville portant son nom a vu le jour. C’est donc à Satan City que Gohan fait son entrée à l’université. Mais le Saiyan, au cœur pur, ne peut ignorer le crime qui règne et prend l’identité de « Great Saiyaman » pour combattre les brigands, ce qui attire la curiosité de Videl, fille de Satan. La Terre coule donc des jours paisibles et tandis qu’approche un nouveau Tenkaichi Budokai, une menace grandit doucement…
Avec la version Kai, et comme ce fut le cas pour les 98 épisodes précédents, nous avons l’occasion de voir une adaptation animée plus proche du manga, en ce qui concerne son rythme. Car si la série conserve certains épisodes rajouts, autrement dit les fillers, ils ne sont là qu’en guise de bonus et présentent souvent des histoires totalement à part, et ne font pas office de rallonges au sein de l’intrigue et des affrontements. Certains apprécieront même de voir certains épisodes non tirés du manga conservés et remasterisés, l’un des atouts de notre version occidentale.
Ainsi, l’intrigue est celle du manga et ne s’en éloigne pas, ce qui inclut toute l’hybridité de la saga Majin Boo. Avec ce coffret, nous avons accès aux épisodes 99 à 133, soit tout le début de l’arc jusqu’à la première apparition du Super Saiyan 3. Le récit présente donc une montée constante dans le sérieux qui n’est pas sans rappeler les débuts de Dragon Ball, et c’est précisément ce qui permet de sentir qu’Akira Toriyama avait totale liberté pour écrire cet ultime cycle de son manga. C’est donc sur des tons légers et souvent humoristiques que démarrent les épisodes de ce coffret, d’autant plus que les fillers présents insistent sur les péripéties lycéennes de Gohan, afin de faire monter l’intensité avec la naissance de la menace Boo. Ceux qui attendaient d’emblée des combats aussi époustouflants que ceux des deux arcs précédents seront donc déçus dans un premier temps, le côté posé présentant tout le casting de la saga sous un jour nouveau et plutôt plaisant. Sont alors mis en avant deux camps assez distincts : la famille de Gokû et celle de Vegeta, un élément qui aura une réelle importante sur la suite de l’arc.
A partir du Tenkaichi Budokai, le retour de la baston sérieuse est signé, tout en gardant une légèreté à certains moments. Trunks et Son Goten ont précisément été introduits dans cette optique, et c’est aussi ce qui permet à ce début d’arc Boo de ne pas ressembler aux sagas précédentes. Mais ce n’est qu’un détail dans tout cet arc puisque derrière cette facette légère, l’intrigue autour de Boo propose bon nombre d’éléments qui contribuent à enrichir l’œuvre, que ce soit la montée de cet antagoniste surpuissant, le développement de la mythologie de Dragon Ball avec l’apparition des Kaiôshin, ou encore la dimension profondément humaine de la série, marquée par un Gokû qui fait abstraction de ses devoirs, lui le sauveur de la Terre, tandis que Vegeta présente une humanité qu’il n’assumera pas toujours très bien.
L’arc Majin Boo revêt alors de nombreuses facettes, raison pour laquelle cette partie est parfois la préférée de certains fans, car très inspiration, haute en couleur et paradoxalement très sombre par la suite. Voilà qui contribue à créer un rythme, une manière d’enchainer les événements de telle sorte à ne pas faire ressentir de lassitude. Car si un instant peut se montrer comique, une autre séquence pourra montrer des enjeux plus importants. Dans son intrigue, Toriyama a fait un bon compromis entre l’humour qu’il souhaite instaurer et le sérieux que les fans veulent, ce qui fait de cette première partie d’arc un divertissement on ne peut plus plaisant, et surtout représentatif du Maître.
Evidemment, l’anime étant très fidèle une fois les rallonges supprimées, on retrouve le même plaisir que lors de la lecture du manga, les couleurs et l’animation en plus. Sur le plan technique, la haute définition est vraiment qualitative, que ce soit les nouvelles dimensions de l’image maîtrisée ou l’absence de grain sur l’écran. Vraiment, Dragon Ball Z n’a pas usurpé son appellation « Kai ». Pourtant, un bémol pourra subsister aux yeux de certains : ses remaniements techniques en ce qui concerne la musique. Cette fois, exit les compositions de Shunsuke Kikuchi, et place à une toute nouvelle bande originale signée Norihito Sumitomo, qui orchestrera même sur les films Battle of Gods et La Résurrection de ‘F’, ainsi que sur Dragon Ball Super. Et clairement, ses compositions ne sont pas déplaisantes et savent souvent servir l’anime lors des scènes d’action. En revanche, certaines grandes scènes poignantes, notamment une concernant Vegeta, ne bénéficient pas de thème marquant, si bien que ces instants ont tendance à tomber à plat. Outre ce bémol, la difficulté sera de savoir mettre de côté l’impression ressentie lorsque la série se déroulait avec les mélodies de Shunsuke Kikuchi en fond, ce qui n’est pas forcément évident quand on sait que certaines des meilleures pistes de Dragon Ball Z appartenaient bien à la saga Majin Boo.
On notera aussi que pas mal de compositions, présentes dans ce coffret, seront réutilisées dans Dragon Ball Super, un moyen logique d’assumer la transition entre les deux séries.
Notons aussi que notre version internationale bénéficie de génériques inédits, comparés à la monture japonaise. Nous n’avons donc pas droit à l’excellent Kuu, Zen, Zetsu, Go ! de Takayoshi Tanimoto, Toei Animation ayant permis au chanteur Masatoshi Ono (connu pour être le vocaliste du groupe Galneryus et interprète de l’unique opening de Hunter X Hunter 2011) de pousser la chansonnette avec Fight it Out, musique sympathique, mais loin de l’épique du générique japonais. Et le refrain est similaire pour les génériques de fin : nous n’avons pas droit aux endings assez symboliques dans les images proposées, Toei nous donnant un seul et unique générique qu’on a du mal à assimiler à Dragon Ball.
En revanche, si une chose ne change pas, c’est l’édition française. Le packaging de Kazé est à l’image des deux précédents coffrets, à savoir minimaliste et ne justifie toujours pas le prix assez exorbitant de la box. Le doublage français, lui, reste de qualité, permettant de retrouver certains comédiens phares d’époque qui font toujours bien vivre leurs personnages, et des comédiens présents depuis le début de Kai qui assument bien leurs rôles. Malheureusement, on sent un manque d’acteurs pour endosser tous ces personnages, si bien que nombre de voix se retrouvent d’un épisode à l’autre, sur des figures différentes, ce qui a tendance à agacer. Toutefois, c’était un défaut aussi présent dans Dragon Ball Z, mais nous étions dans les années 90, à l’époque, et le contexte n’était pas celui d’aujourd’hui.
Alors, retrouver l’arc Majin Boo en haute définition est un réel plaisir. Il y a évidemment l’aspect technique qui joue, mais, en parallèle, l’intrigue qui oscille entre légèreté et sérieux, dans un bon équilibre, séduit toujours autant. Quel dommage que la série n’ait pas eu droit à une édition digne de ce nom…
Ainsi, en avril 2014, la série reprend, mais existe finalement en deux versions : la monture japonaise, contenant 61 épisodes et supprimant bon nombre d’épisodes rajouts de la série originale, et la version « internationale ». Celle-ci, pensée pour l’extérieure du Japon, se voit même renommée Dragon Ball Z Kai : The Final Chapters, une toute autre version de 69 épisodes qui a préféré garder plusieurs épisodes non issus du manga d’Akira Toriyama, notamment ceux centrés sur Gohan à l’université. On notera aussi quelques changements techniques, musicaux surtout, dont nous reparlerons plus tard.
Avec ce troisième coffret, il est donc question du cycle autour de Majin Boo, et donc de la fin de l’adaptation du manga Dragon Ball, avant que Dragon Ball Super ne prenne la relève. Des années se sont écoulées depuis la mort de Cell et, tandis que Gokû s’entraîne dans l’au-delà, le peuple terrien a érigé Satan en héros, si bien qu’une ville portant son nom a vu le jour. C’est donc à Satan City que Gohan fait son entrée à l’université. Mais le Saiyan, au cœur pur, ne peut ignorer le crime qui règne et prend l’identité de « Great Saiyaman » pour combattre les brigands, ce qui attire la curiosité de Videl, fille de Satan. La Terre coule donc des jours paisibles et tandis qu’approche un nouveau Tenkaichi Budokai, une menace grandit doucement…
Avec la version Kai, et comme ce fut le cas pour les 98 épisodes précédents, nous avons l’occasion de voir une adaptation animée plus proche du manga, en ce qui concerne son rythme. Car si la série conserve certains épisodes rajouts, autrement dit les fillers, ils ne sont là qu’en guise de bonus et présentent souvent des histoires totalement à part, et ne font pas office de rallonges au sein de l’intrigue et des affrontements. Certains apprécieront même de voir certains épisodes non tirés du manga conservés et remasterisés, l’un des atouts de notre version occidentale.
Ainsi, l’intrigue est celle du manga et ne s’en éloigne pas, ce qui inclut toute l’hybridité de la saga Majin Boo. Avec ce coffret, nous avons accès aux épisodes 99 à 133, soit tout le début de l’arc jusqu’à la première apparition du Super Saiyan 3. Le récit présente donc une montée constante dans le sérieux qui n’est pas sans rappeler les débuts de Dragon Ball, et c’est précisément ce qui permet de sentir qu’Akira Toriyama avait totale liberté pour écrire cet ultime cycle de son manga. C’est donc sur des tons légers et souvent humoristiques que démarrent les épisodes de ce coffret, d’autant plus que les fillers présents insistent sur les péripéties lycéennes de Gohan, afin de faire monter l’intensité avec la naissance de la menace Boo. Ceux qui attendaient d’emblée des combats aussi époustouflants que ceux des deux arcs précédents seront donc déçus dans un premier temps, le côté posé présentant tout le casting de la saga sous un jour nouveau et plutôt plaisant. Sont alors mis en avant deux camps assez distincts : la famille de Gokû et celle de Vegeta, un élément qui aura une réelle importante sur la suite de l’arc.
A partir du Tenkaichi Budokai, le retour de la baston sérieuse est signé, tout en gardant une légèreté à certains moments. Trunks et Son Goten ont précisément été introduits dans cette optique, et c’est aussi ce qui permet à ce début d’arc Boo de ne pas ressembler aux sagas précédentes. Mais ce n’est qu’un détail dans tout cet arc puisque derrière cette facette légère, l’intrigue autour de Boo propose bon nombre d’éléments qui contribuent à enrichir l’œuvre, que ce soit la montée de cet antagoniste surpuissant, le développement de la mythologie de Dragon Ball avec l’apparition des Kaiôshin, ou encore la dimension profondément humaine de la série, marquée par un Gokû qui fait abstraction de ses devoirs, lui le sauveur de la Terre, tandis que Vegeta présente une humanité qu’il n’assumera pas toujours très bien.
L’arc Majin Boo revêt alors de nombreuses facettes, raison pour laquelle cette partie est parfois la préférée de certains fans, car très inspiration, haute en couleur et paradoxalement très sombre par la suite. Voilà qui contribue à créer un rythme, une manière d’enchainer les événements de telle sorte à ne pas faire ressentir de lassitude. Car si un instant peut se montrer comique, une autre séquence pourra montrer des enjeux plus importants. Dans son intrigue, Toriyama a fait un bon compromis entre l’humour qu’il souhaite instaurer et le sérieux que les fans veulent, ce qui fait de cette première partie d’arc un divertissement on ne peut plus plaisant, et surtout représentatif du Maître.
Evidemment, l’anime étant très fidèle une fois les rallonges supprimées, on retrouve le même plaisir que lors de la lecture du manga, les couleurs et l’animation en plus. Sur le plan technique, la haute définition est vraiment qualitative, que ce soit les nouvelles dimensions de l’image maîtrisée ou l’absence de grain sur l’écran. Vraiment, Dragon Ball Z n’a pas usurpé son appellation « Kai ». Pourtant, un bémol pourra subsister aux yeux de certains : ses remaniements techniques en ce qui concerne la musique. Cette fois, exit les compositions de Shunsuke Kikuchi, et place à une toute nouvelle bande originale signée Norihito Sumitomo, qui orchestrera même sur les films Battle of Gods et La Résurrection de ‘F’, ainsi que sur Dragon Ball Super. Et clairement, ses compositions ne sont pas déplaisantes et savent souvent servir l’anime lors des scènes d’action. En revanche, certaines grandes scènes poignantes, notamment une concernant Vegeta, ne bénéficient pas de thème marquant, si bien que ces instants ont tendance à tomber à plat. Outre ce bémol, la difficulté sera de savoir mettre de côté l’impression ressentie lorsque la série se déroulait avec les mélodies de Shunsuke Kikuchi en fond, ce qui n’est pas forcément évident quand on sait que certaines des meilleures pistes de Dragon Ball Z appartenaient bien à la saga Majin Boo.
On notera aussi que pas mal de compositions, présentes dans ce coffret, seront réutilisées dans Dragon Ball Super, un moyen logique d’assumer la transition entre les deux séries.
Notons aussi que notre version internationale bénéficie de génériques inédits, comparés à la monture japonaise. Nous n’avons donc pas droit à l’excellent Kuu, Zen, Zetsu, Go ! de Takayoshi Tanimoto, Toei Animation ayant permis au chanteur Masatoshi Ono (connu pour être le vocaliste du groupe Galneryus et interprète de l’unique opening de Hunter X Hunter 2011) de pousser la chansonnette avec Fight it Out, musique sympathique, mais loin de l’épique du générique japonais. Et le refrain est similaire pour les génériques de fin : nous n’avons pas droit aux endings assez symboliques dans les images proposées, Toei nous donnant un seul et unique générique qu’on a du mal à assimiler à Dragon Ball.
En revanche, si une chose ne change pas, c’est l’édition française. Le packaging de Kazé est à l’image des deux précédents coffrets, à savoir minimaliste et ne justifie toujours pas le prix assez exorbitant de la box. Le doublage français, lui, reste de qualité, permettant de retrouver certains comédiens phares d’époque qui font toujours bien vivre leurs personnages, et des comédiens présents depuis le début de Kai qui assument bien leurs rôles. Malheureusement, on sent un manque d’acteurs pour endosser tous ces personnages, si bien que nombre de voix se retrouvent d’un épisode à l’autre, sur des figures différentes, ce qui a tendance à agacer. Toutefois, c’était un défaut aussi présent dans Dragon Ball Z, mais nous étions dans les années 90, à l’époque, et le contexte n’était pas celui d’aujourd’hui.
Alors, retrouver l’arc Majin Boo en haute définition est un réel plaisir. Il y a évidemment l’aspect technique qui joue, mais, en parallèle, l’intrigue qui oscille entre légèreté et sérieux, dans un bon équilibre, séduit toujours autant. Quel dommage que la série n’ait pas eu droit à une édition digne de ce nom…