Manga Chronique série manga - Jojo's Bizarre adventure - Steel Ball Run
Jojo's bizarre adventure n'est rien de moins que l'une des plus grandes saga en manga qui soit, c'est aussi l’œuvre de toute une vie de la part d’un auteur de génie, à savoir Hirohiko Araki, qui commence la première partie de ce titre en 1987, soit il y a près de 30 ans.
Pour ceux qui auraient besoin de quelques éclaircissements, cette série, relatant les aventures rocambolesques de la lignée Joestar, est découpée en différentes parties bien distinctes, mais liées. Chacune d’entre elles se place dans une époque bien précise et dans une ambiance bien particulière liée à un genre cinématographique.
Après le film de mafieux dans la partie 5 et les films de prisons dans la décevante ou tout du moins perturbante partie 6, cette fois l’auteur nous plonge dans les westerns au travers d’une course exceptionnelle qui va s’étendre sur tout le territoire des Etats Unis !
Cette partie qui suscitait la curiosité se sera fait attendre, mais dès son arrivée en France elle remporta un grand succès, notamment critique!
La première question qu’on peut se poser est liée à l’époque dans laquelle se situe cette nouvelle partie. Alors que la première phase qui mettait en scène Jonathan Joestar se situait dans l’Angleterre Victorienne des années 1880, les suivantes mettaient en scène les descendants du premier héros jusqu’à nous amener en 2011 !
Pourquoi alors se retrouver en 1890 aux États Unis alors ? Et bien c’est directement lié à la fin de la partie précédente : (attention au spoil…passez au chapitre suivant pour ne pas découvrir une fin que vous n’avez pas lu…) Le Père Pucci, grâce à son pouvoir d’accélérer le temps a créé un univers parallèle où les événements diffèrent du monde connu…c’est donc dans ce monde parallèle que va se dérouler l’histoire de SBR ! Araki ne souhaitant sans doute pas entrer dans la science-fiction en plaçant la descendance des Joestar dans le futur (c’est ce qui arrive logiquement au bout d’un moment, si à chaque génération 20 ans se passent), il opère ici un retour en arrière en plaçant son histoire à la fin du 19eme siècle ! De cette façon Araki peut poser de nouvelles bases, et de nouvelles règles !
Nous découvrons donc une partie en tous points surprenante qui va bouleverser ce qu'on connaissait jusque là de Jojo; car sans tout révolutionner l'auteur va tout de même apporter quelques changements!
Prêts pour le départ? En route dans ce cas!
Une grande course est organisée par un milliardaire, les concurrents doivent traverser les États Unis de bout en bout de la côte ouest à la côte est par leurs propres moyens, c’est à dire à cheval…mais pas uniquement ! Jayro Zeppeli, un cavalier Italien assez excentrique s’inscrit à cette course et sympathise avec un certain Johnny Joestar. Plus de 3600 concurrents sont rassemblés pour ce qui s’annonce être la plus grande course de tous les temps !
Rapidement nos héros vont être confrontés à bien des dangers qu'ils viennent de la nature elle-même ou bien d'autres concurrents...mais ils vont également se rendre compte que des assassins sont après eux... Qui les envoie? Dans quel but? Est-ce que Jayro cache quelque chose? Et que sont donc ces étranges morceaux de corps disséminés à travers tout le trajet de la course? Autant de questions qui trouveront leurs réponses au fil des 24 tomes composant cette partie!
La première surprise que l'auteur nous réserve c'est qu'ici le personnage principal n'est pas un Joestar, aussi étrange que cela puisse paraître, mais un Zeppeli (lignée allié des Joestar sur les deux premières parties). Nous allons donc assister à la remise à zéro de beaucoup de choses avec cette partie ! A commencer donc par le héros qui cette fois n’a vraiment rien à voir avec les Joestar (pour Giorno dans la partie 5, il y a un lien). Et pourtant il y aura bien un Joestar, et pas n'importe lequel puisqu'il s'agit de Johnny Joestar...alter égo de Jonathan de la première partie (rappelons qu'il s'agit ici d'un univers parallèle), et que ce même Johnny va rapidement entrer en scène pour devenir le compagnon de route de Jayro, son disciple puis son ami avant de lui voler enfin la vedette!
Et ce qui va nous occuper dans un premier temps ce sont justement les liens avec l'univers qu'on connaît de Jojo, celui des sept premières parties, et à ce niveau l'auteur nous laisse de nombreux indices, certains s'apparentant à du simple fan service et d'autres s’avérant être du pur génie: ainsi certains personnages ne sont pas sans rappeler d’autres, intervenus dans les parties précédentes, il est fait mention de la fondation Speedwagon, on retrouve Avdol (Abdul), un certain Stroheim et on trouve même un Diego Brando, surnommé Dio ! Et ce personnage va prendre de plus en plus d'importance au fil des tomes.
Bien entendu les Stands seront également de la partie, comment pourrait-il en être autrement? Et bien qu'ils se fassent discrets dans un premier temps, ils seront légion par la suite.
Pourtant l'auteur semblait vouloir réellement brouiller les pistes au début de cette saison: pas ou peu de Stands présents, Jayro utilisant des capacités redoutables n'ayant rien à voir avec un quelconque Stand, ce dernier, utilisant des sphères, n’est pas sans rappeler l’onde des premières parties (qui correspondent à la même époque). Les premiers adversaires ayant également des capacités redoutables, mais sans le moindre "pouvoir"... cela a de quoi surprendre, voir déstabiliser, mais c'est plutôt rafraîchissant.
Et bien évidemment les Stands seront au centre de l'aventure par la suite, et encore une fois Araki nous éblouira par son inventivité et son génie. Non seulement il donnera vie à des Stands redoutables, mais surtout toujours originaux et surprenants, qu'il mettra en scène de manière remarquable!
Sans trop en dévoiler, ceux qu'il nous garde pour la fin comme dans les parties précédentes sont liés au temps et à la gravité, deux notions qui surclassent tout le reste.
Nouveau départ donc pour cette septième partie où il semble évident que l'auteur a pris le temps d’amener sa réflexion à maturation pour ne plus nous proposer des choses aussi complexes et tirés par les cheveux que dans la partie précédente.
Plus encore que dans le reste de la saga, tout va aller très vite, se déroulera avec une grande intensité, un peu comme si Araki voulait projeter le lecteur dans cette course effrénée, ne lui laissant que peu de répits pour souffler. D'autant que la trame va s'étoffer avec le temps, laissant de plus en plus de place au mystère, introduisant de plus en plus de personnages charismatiques; mais à l'inverse de ce qu'on a connu, ou plutôt en se rapprochant de la quatrième partie, nous ne verrons pas de groupe de héros se constituer, mais bien pléthore de personnages vivants chacun leurs vies, leurs courses (ce qui ici est à peu près identique) de leurs côtés...ils se croisent, interagissent, s'entraident ou s'affrontent, mais constituent bel et bien un univers riche et dense!
24 tomes passionnants sans temps morts, sans creux qui nous conduisent à une conclusion à l'image de la série: épique et époustouflante, et nous réservant jusqu'au dernier moment des surprises à nous couper le souffle!
Ici le trait de l’auteur paraît moins brouillon, les actions sont plus claires, plus lisibles, moins chargées, comme s’il s’était corrigé de lui-même par rapport à la partie précédente. C’est clairement ce qui pouvait arriver de mieux et on va se régaler de son trait fin et artistique !
L'édition de Tonkam est correcte dans l'ensemble, tout comme la traduction (cela ne doit pas être évident de suivre tous les délires de Araki), malgré quelques doutes sur les noms de certains personnages qui ont été modifiés par rapport à ceux qu'on connaissait depuis des années avant l'arrivée de cette partie en France.
Il s'agit là de la partie la plus excitante, la plus dynamique, que les fans attendaient depuis des années et qui ne déçoit à aucun moment! Peut-être même la meilleure pour de nombreux fans!
Pour ceux qui auraient besoin de quelques éclaircissements, cette série, relatant les aventures rocambolesques de la lignée Joestar, est découpée en différentes parties bien distinctes, mais liées. Chacune d’entre elles se place dans une époque bien précise et dans une ambiance bien particulière liée à un genre cinématographique.
Après le film de mafieux dans la partie 5 et les films de prisons dans la décevante ou tout du moins perturbante partie 6, cette fois l’auteur nous plonge dans les westerns au travers d’une course exceptionnelle qui va s’étendre sur tout le territoire des Etats Unis !
Cette partie qui suscitait la curiosité se sera fait attendre, mais dès son arrivée en France elle remporta un grand succès, notamment critique!
La première question qu’on peut se poser est liée à l’époque dans laquelle se situe cette nouvelle partie. Alors que la première phase qui mettait en scène Jonathan Joestar se situait dans l’Angleterre Victorienne des années 1880, les suivantes mettaient en scène les descendants du premier héros jusqu’à nous amener en 2011 !
Pourquoi alors se retrouver en 1890 aux États Unis alors ? Et bien c’est directement lié à la fin de la partie précédente : (attention au spoil…passez au chapitre suivant pour ne pas découvrir une fin que vous n’avez pas lu…) Le Père Pucci, grâce à son pouvoir d’accélérer le temps a créé un univers parallèle où les événements diffèrent du monde connu…c’est donc dans ce monde parallèle que va se dérouler l’histoire de SBR ! Araki ne souhaitant sans doute pas entrer dans la science-fiction en plaçant la descendance des Joestar dans le futur (c’est ce qui arrive logiquement au bout d’un moment, si à chaque génération 20 ans se passent), il opère ici un retour en arrière en plaçant son histoire à la fin du 19eme siècle ! De cette façon Araki peut poser de nouvelles bases, et de nouvelles règles !
Nous découvrons donc une partie en tous points surprenante qui va bouleverser ce qu'on connaissait jusque là de Jojo; car sans tout révolutionner l'auteur va tout de même apporter quelques changements!
Prêts pour le départ? En route dans ce cas!
Une grande course est organisée par un milliardaire, les concurrents doivent traverser les États Unis de bout en bout de la côte ouest à la côte est par leurs propres moyens, c’est à dire à cheval…mais pas uniquement ! Jayro Zeppeli, un cavalier Italien assez excentrique s’inscrit à cette course et sympathise avec un certain Johnny Joestar. Plus de 3600 concurrents sont rassemblés pour ce qui s’annonce être la plus grande course de tous les temps !
Rapidement nos héros vont être confrontés à bien des dangers qu'ils viennent de la nature elle-même ou bien d'autres concurrents...mais ils vont également se rendre compte que des assassins sont après eux... Qui les envoie? Dans quel but? Est-ce que Jayro cache quelque chose? Et que sont donc ces étranges morceaux de corps disséminés à travers tout le trajet de la course? Autant de questions qui trouveront leurs réponses au fil des 24 tomes composant cette partie!
La première surprise que l'auteur nous réserve c'est qu'ici le personnage principal n'est pas un Joestar, aussi étrange que cela puisse paraître, mais un Zeppeli (lignée allié des Joestar sur les deux premières parties). Nous allons donc assister à la remise à zéro de beaucoup de choses avec cette partie ! A commencer donc par le héros qui cette fois n’a vraiment rien à voir avec les Joestar (pour Giorno dans la partie 5, il y a un lien). Et pourtant il y aura bien un Joestar, et pas n'importe lequel puisqu'il s'agit de Johnny Joestar...alter égo de Jonathan de la première partie (rappelons qu'il s'agit ici d'un univers parallèle), et que ce même Johnny va rapidement entrer en scène pour devenir le compagnon de route de Jayro, son disciple puis son ami avant de lui voler enfin la vedette!
Et ce qui va nous occuper dans un premier temps ce sont justement les liens avec l'univers qu'on connaît de Jojo, celui des sept premières parties, et à ce niveau l'auteur nous laisse de nombreux indices, certains s'apparentant à du simple fan service et d'autres s’avérant être du pur génie: ainsi certains personnages ne sont pas sans rappeler d’autres, intervenus dans les parties précédentes, il est fait mention de la fondation Speedwagon, on retrouve Avdol (Abdul), un certain Stroheim et on trouve même un Diego Brando, surnommé Dio ! Et ce personnage va prendre de plus en plus d'importance au fil des tomes.
Bien entendu les Stands seront également de la partie, comment pourrait-il en être autrement? Et bien qu'ils se fassent discrets dans un premier temps, ils seront légion par la suite.
Pourtant l'auteur semblait vouloir réellement brouiller les pistes au début de cette saison: pas ou peu de Stands présents, Jayro utilisant des capacités redoutables n'ayant rien à voir avec un quelconque Stand, ce dernier, utilisant des sphères, n’est pas sans rappeler l’onde des premières parties (qui correspondent à la même époque). Les premiers adversaires ayant également des capacités redoutables, mais sans le moindre "pouvoir"... cela a de quoi surprendre, voir déstabiliser, mais c'est plutôt rafraîchissant.
Et bien évidemment les Stands seront au centre de l'aventure par la suite, et encore une fois Araki nous éblouira par son inventivité et son génie. Non seulement il donnera vie à des Stands redoutables, mais surtout toujours originaux et surprenants, qu'il mettra en scène de manière remarquable!
Sans trop en dévoiler, ceux qu'il nous garde pour la fin comme dans les parties précédentes sont liés au temps et à la gravité, deux notions qui surclassent tout le reste.
Nouveau départ donc pour cette septième partie où il semble évident que l'auteur a pris le temps d’amener sa réflexion à maturation pour ne plus nous proposer des choses aussi complexes et tirés par les cheveux que dans la partie précédente.
Plus encore que dans le reste de la saga, tout va aller très vite, se déroulera avec une grande intensité, un peu comme si Araki voulait projeter le lecteur dans cette course effrénée, ne lui laissant que peu de répits pour souffler. D'autant que la trame va s'étoffer avec le temps, laissant de plus en plus de place au mystère, introduisant de plus en plus de personnages charismatiques; mais à l'inverse de ce qu'on a connu, ou plutôt en se rapprochant de la quatrième partie, nous ne verrons pas de groupe de héros se constituer, mais bien pléthore de personnages vivants chacun leurs vies, leurs courses (ce qui ici est à peu près identique) de leurs côtés...ils se croisent, interagissent, s'entraident ou s'affrontent, mais constituent bel et bien un univers riche et dense!
24 tomes passionnants sans temps morts, sans creux qui nous conduisent à une conclusion à l'image de la série: épique et époustouflante, et nous réservant jusqu'au dernier moment des surprises à nous couper le souffle!
Ici le trait de l’auteur paraît moins brouillon, les actions sont plus claires, plus lisibles, moins chargées, comme s’il s’était corrigé de lui-même par rapport à la partie précédente. C’est clairement ce qui pouvait arriver de mieux et on va se régaler de son trait fin et artistique !
L'édition de Tonkam est correcte dans l'ensemble, tout comme la traduction (cela ne doit pas être évident de suivre tous les délires de Araki), malgré quelques doutes sur les noms de certains personnages qui ont été modifiés par rapport à ceux qu'on connaissait depuis des années avant l'arrivée de cette partie en France.
Il s'agit là de la partie la plus excitante, la plus dynamique, que les fans attendaient depuis des années et qui ne déçoit à aucun moment! Peut-être même la meilleure pour de nombreux fans!
De Gris, le 16 Octobre 2016 à 05h51
Bonne chro, à part un point que je ne comprends pas:
les actions sont plus claires, plus lisibles, moins chargées
Je ne trouve pas que ce soit le cas, car plusieurs combats ( johnny/wekapipo/dio et toute la partie love train D4C par exemples) sont assez dur et fouillis. Je ne doute pas que ce soit clair dans la tête de l'auteur, mais faut s'y reprendre plusieurs fois pour comprendre/ déchiffrer (encore plus pour un néophyte) ce qu'il s'y passe, les proportions et poses des persos n'aidant pas en plus sur certains cas.