actualité manga - news illustration

Dvd Chronique animation - Persona 5 - The Day Breakers

Mercredi, 21 Septembre 2016 à 11h00 - Source :Chronique Animation

Méconnue en France, la saga Persona célèbre pourtant ses 20 ans cette année. Initiée comme un spin-off de la série vidéoludique Shin Megami Tensei à l’origine, Persona s’est émancipé de ce simple statut avec les épisodes trois et quatre et leurs multiples dérivés, aussi bien manga qu’anime.
Cette dimension cross média a entouré Persona 5, nouvel opus de la saga longuement attendu par les fans, dès le départ avec la diffusion d’un épisode spécial avant même la sortie officielle du jeu au Japon ! S’il faudra attendre, en Europe, le 14 février 2017 pour jouer à cet épisode tant attendu, Wakanim fait patienter les fans en rendant disponible Persona 5 : The Day Breakers, un court anime de 25 minutes qui s’impose comme un aperçu de ce que pourra proposer le jeu.


La société a les yeux rivés sur une bande de malfrats qui se fait appeler les « Fantômes Voleurs de Cœurs », s’en prenant à des cibles pour changer leur nature humaine. Ces bandits sont, en réalité, quatre lycéens accompagnés d’un chat parlant et intelligent, Morgana, tous capable d’entrer dans un monde parallèle, Le Palace, grâce à une mystérieuse application : L’Isekainavi. Dans cette autre réalité forgée par l’inconscient des humains, ces adolescents et leur mascotte peuvent invoquer leurs Personae, des entités issues de leur subconscient, et affronter les tourments des individus les plus obscurs qui se matérialisent sous forme de démons appelés Shadows. C’est durant ces batailles que les Fantômes Voleurs peuvent changer les personnes qui corrompent la société, et leur intérêt s’est aujourd’hui jeté sur un jeune adulte appartenant à une bande de voleurs, sévissant la nuit dans les établissements les moins sécurisés…


Episode unique, Persona 5 : The Day Breakers a une simple ambition promotionnelle pour attirer la curiosité des amateurs d’anime et les pousser à s’intéresser au jeu, prévu dans quelques mois en Europe. Et on ne s’y trompe pas puisqu’en moins de vingt-cinq minutes, le contexte du jeu n’est pas vraiment développé, ni même l’intrigue globale de Persona 5, seuls les grands concepts autour du monde parallèle, Le Palace, est les agissements des Fantômes Voleurs des Fantômes Voleurs sont exposés, prétexte pour proposer un combat entre entités durant l’épisode. Justement, Atlus a tout fait pour ne pas perdre le spectateur, y compris le néophyte de la saga Persona, dans de multiples explications et expositions sachant qu’un scénario d’épisode de la franchise s’installe difficilement en trois minutes, mais plutôt sur plusieurs heures. La recette proposée est ainsi efficace : on ne s’attend pas à une intrigue exceptionnelle puisque le support de ne permet pas, le divertissement est à prendre pour ce qu’il est et il s’avère rythmé jusqu’au bout.


Alors, ceux qui veulent en savoir plus sur l’histoire et l’univers devront jouer au jeu-vidéo à partir de février 2017, c’est indéniable. La volonté de pousser les spectateurs vers l’œuvre vidéoludique est elle aussi une réussite puisque dans ses concepts, Persona 5 : The Day Breakers a de quoi intriguer. Comme pour le quatrième opus, qui a bénéficié de deux séries d’animation, le scénario associe un cadre urbain et des thématiques sociétales à une forte dimension surnaturelle où les Personae jouent un rôle important, justifiant alors la présence de scènes de combat. Même si ces vingt-trois minutes ne permettent pas d’exposer toutes les richesses du cinquième opus, les éléments proposés s’avèrent suffisamment efficaces pour pousser vers l’œuvre vidéoludique, les concepts et les thématiques se prêtant à l’émergence d’un J-RPG urbain changeant des titres classiques qu’on a l’habitude de voir dans le genre. Gageons que ce que nous présente The Day Breakers renvoie à plusieurs reprises à Persona 4 qui utilisait des mécaniques similaires pour associer la société contemporaine à une dimension surnaturelle.


Du côté de la réalisation, A-1 Pictures a mis les bouchées doubles pour fournir un épisode de grande qualité visuelle. Les seules imperfections viennent de certains plans fixes aux dessins maladroits, car dès que l’action se lance, le studio nous propose une réussite visuelle où la surenchère est de mise… l’élément idéal pour pousser à s’orienter vers un RPG aussi intense.
En ce qui concerne l’ambiance, très urbaine, A-1 Pictures ne fait que reprendre la charte globale imposée par ce cinquième épisode aux intonations jazzy quand l’action se pose pour privilégier le cadre urbain. Les combats, eux, font davantage dans le volontairement déjanté, prenant ainsi à contrepied les deux derniers épisodes en date de la saga. Ainsi, ceux qui ont vu les adaptations animées de Persona 3 et Persona 4 seront peut-être surpris du changement de ton de la saga.


En définitive, il serait difficile d’avoir un regard objectif sur ce simple épisode qui agit avant tout comme une longue publicité pour le jeu qui vient juste de sortir au Japon et qui est attendu, chez nous, le 14 février prochain. Demeure alors une introduction percutante et rythmée des concepts du jeu et de son ambiance effrénée et décalée, le tout appuyé par l’excellente réalisation d’A-1 Pictures. Au final, on regrette que l’adaptation ne s’étire pas au format de série télévisée. Saluons, par ailleurs, l’initiative de Wakanim de proposer cet épisode en vostfr, malgré quelques fautes dans l’adaptation des termes, contribuant ainsi à mieux faire connaître Persona en France. En revanche, espérer une sortie physique de ce très court anime chez nous est de l’ordre de l’utopique.
L'avis du chroniqueur
Takato

Mercredi, 21 Septembre 2016
16 20


© ATLUS ©SEGA/PERSONA5 the Animation Project

commentaires



Si vous voulez créer un compte, c'est ICI et c'est gratuit!

> Conditions d'utilisation