Dvd Chronique - Persona 4 The Animation - Coffret 2
Rise Kujikawa est portée disparue, ce qui amène une nouvelle fois notre équipe d’enquête dans les profondeurs du monde de la télévision où les attendent un combat bien difficile. Notre troupe se rapproche petit à petit de la vérité, ce qui ne va pas les empêcher de couler des jours tranquilles et profiter des vacances d’été !
Avec ce deuxième coffret de Persona 4, nous attaquons la moitié de série ! La linéarité des premiers épisodes se voit ici brisée puisque les trois premiers épisodes concernent à eux seuls l’enquête principale, jusqu’à y mettre visiblement un terme ! L’arc Mitsuo Kubo apporte en effet un semblant de conclusion à l’affaire des meurtres d’Inaba et pourtant, la série est loin d’être terminée… Il est bien difficile de savoir ce que le scénario nous prépare, et on refuse de croire que l’enquête s’arrête ici tant beaucoup d’éléments restent dans le brouillard, notamment le lien entre les différentes victimes du tueur. S’en suivent quelques épisodes qui nous plongent dans la joie des déboires de lycée, à savoir vacances d’été et voyage scolaire ! Après trois épisodes où le ton était très sérieux, place à quelques histoires légères mais néanmoins loin d’être anodine : Yû fait de nouvelles rencontres, le personnage de Nanako se voit un tantinet développé et le mystérieux Naoto Shirogane aussi. Mais au bout de ce quinzième épisode, nous sommes bien en droit de nous questionner sur le devenir de la série… Où le scénario veut-il nous mener ? Car n’oublions pas que Persona 4 est l’adaptation d’un long jeu vidéo et nous n’avons fait qu’une infime partie du parcours… Les deux derniers épisodes du coffret, en plus de donner les honneurs à Naoto, permet de relancer efficacement l’enquête et éclaircir quelques pistes ! On se rend compte que rien n’est laissé au hasard et la suite sera sans doute riche en surprises…
Ainsi, ce second coffret continue d’adapter brillamment le RPG d’Atlus et l’anime continue de varier les plaisirs. Les partis pris pour adapter les différents donjons du jeu, correspondant à l’affaire des meurtres, est des plus réussies et permet de découvrir l’histoire et certains personnages d’une différentes manière, notamment l’étrange Mitsuo Kubo dont la folie est d’avantage appuyée dans les épisodes 11 et 12. Les vacances d’été de nos héros, relatées en deux épisodes, sont le moyen idéal d’introduire de nombreux « liens sociaux » anecdotique dans le soft d’origine. Le réalisateur est parvenu à condenser toutes les rencontres de Yû à travers une longue histoire de la vie quotidienne bien menée et sujette à un humour propre à la série qu’on ne peut apprécier. La mise en avant de Naoto, qui a lieu dans les trois derniers épisodes de ce digipack, est là aussi très bien réalisée. Les génériques annonçaient le personnage comme un membre à part entière de l’équipe de héros, et c’est avec plaisir que l’on constate que son évolution est progressive et cohérente, même si nous devons surtout féliciter Atlus sur ce point-là puisque ‘à ce stade de la série, l’histoire n’est qu’une retranscription conforme du scénario du jeu vidéo.
Concernant l’adaptation des combats de la série, on apprécie que le réalisateur cherche à intégrer ou appuyer la psychologie des personnages à travers les affrontements, ce qui leur donne de la consistance et les éloigne de la simple joute de RPG. C’est en particulier le duel contre le Shadow de Mitsuo qui se montre inventif en appuyant Yû en plus de Mitsuo, créant une opposition entre les deux personnages à travers un duel dont la mise en scène en surprendra plus d’un. L’épisode du Shadow de Rise n’est pas non plus en reste tant la mise en scène dramatique reste efficace !
Du côté technique, le niveau reste constant. L’animation s’avère toujours aussi correcte et le choix des couleurs judicieux, collant parfaitement à l’ambiance générée par l’histoire. Reste un chara-design vraiment fade en comparaison du trait de Shigenori Soejima dans le jeu vidéo…
La bande sonore reste toujours aussi excellente, mêlant sonorités pop et rock, incluant même du rap à certains moments ! Pourtant, le mélange fonctionne à merveille et la musique de Shoji Meguro associée aux chants de Shihoko Hirata et Lotus Juice est un véritable délice. On prend aussi plaisir à découvrir de nouveaux opening et ending, le premier correspondant à merveille au ton de la série et surpasse le premier générique déjà excellent, et le second étant un joli hymne au quotidien et nos héros et constitue graphiquement un bel hommage aux contrées rurales d’Inaba.
En guise de bonus, ce second volume s’avère bien plus intéressant que le premier coffret ! Si nous retrouvons deux nouveaux épisodes de l’insipide Omake Drama qui n’a définitivement aucun rapport avec la série, on retrouve avec joie deux publicités du personnage de Rise qui feront frémir les fans de l’idole, ainsi qu’un cours théorique du professeur Edogawa (présent dans l’épisode 15 et par conséquent Persona 3) qui nous en dit plus sur le mythe d’Izanagi et Izanami… Si le récit semble anodin, soyez-sûrs que cette touche d’histoire de la religion shintô a bel et bien un lien avec l’intrigue, mais nous ne le saurons que par la suite !
Le bilan de ce second coffret est une nouvelle fois excellent. L’intrigue va au ralenti cette fois et l’histoire continue son bonhomme de chemin. L’adaptation de la moitié du jeu a lieu de fort belle manière et le parti pris du réalisateur sur certains éléments de l’adaptation est appréciable tant l’interprétation est souvent bien trouvée. Que l’on soit fan ou non su soft d’Atlus, cette relecture de l’histoire de Persona 4 est plus que satisfaisante, et on a d’ores et déjà hâte de voir de quelle manière l’excellent final du jeu se verra adapter ! Les plus impatients pourront toujours se rabattre sur la VOD Kazé Play…