Ciné-Asie Critique - Parking
Découvrez la nouvelle critique ciné de Kimi, qui s'intéresse cette semaine au film Parking de Chung Mong-Hong !
Il existe des films qui réussissent à transporter le spectateur aux côtés du protagoniste en procurant ainsi une immersion totale. S’il y aurait bien un film à retenir dans cette catégorie, ce serait Parking, du cinéaste taïwanais Mong-Hong Chung, qui nous offre une plongée nocturne assez inhabituelle dans les rues de Taipei.
La trame principale du film est relativement simple, elle nous narre les péripéties de Chen Mo, un individu lambda ayant des difficultés sentimentales, allant acheter une pâtisserie pour ensuite remettre les choses au point avec sa concubine. Une fois la douceur achetée, Chen Mo trouve sa voiture bloquée par une autre voiture garée en double file. Il va donc errer dans les rue de Tapei pour trouver le conducteur de ce véhicule et ainsi pouvoir se rendre à son diner.
Par le biais de Parking, Mong-Hong Chung dresse une critique acerbe de notre société actuelle, et se penche sur des sujets d’actualités redondants. Les péripéties endurées par le héros de l’histoire pourraient arriver à n’importe quelle autre personne, ce qui nous amène à la grande force du film : le réalisme.
En effet, Chen Mo est un « monsieur tout le monde » et Mong-Hong Chung nous le fait bien comprendre : le protagoniste se retrouve au mauvais endroit, au mauvais moment et va remuer ciel et terre au sein de la capitale taïwanaise pour résoudre ce désagréable imprévu. Au cours de son enquête, Chen Mo rencontrera différentes personnes, de différentes générations et de différentes classes sociales. Ce sont ces catégories que le réalisateur n’hésitera pas à travailler tout au long du film, il ne s’appuiera pas uniquement sur Chen Mo mais également sur les personnages secondaires, hauts en couleurs, que ce dernier croisera tout au long de cette nuit éclairée par les lampadaires de Taipei.
D’ailleurs, ces lampadaires tous identiques les uns aux autres, ne seraient-ils pas le reflet d’une vie monotone, assez fade, manquant de piquant et de vivacité ? Il en va de même pour les marquages jonchant le bitume froissé par les pneumatiques des véhicules taïwanais. C’est cette voiture garée en double file qui va faire sortir Chen Mo de sa torpeur quotidienne, qui va le pousser à élargir ses horizons, à aller vers les personnes qui l’entourent et ainsi avoir une formidable expérience humaine, en dépit de ce regrettable contretemps.
Du côté de la mise en scène, on note un certain raffinement qui favorise l’immersion du spectateur aux côtés de Chen Mo. En effet, le cinéaste taïwanais utilise des zooms, suit le personnage principal à la trace, accélère parfois la cadence et n’hésite pas à filmer une scène sur plusieurs angles de vue afin d‘en soulever les nombreux détails. Le rythme est vif, les images somptueuses et le film change constamment de registre grâce à la galerie de noctambules que Chen Mo rencontrera. Passant de la tendresse à la violence, de l’ironie au social, de l’humour à la pornographie, Mong-Hong Chung s’impose comme un véritable virtuose en la matière, tout simplement.
Du côté de l’édition, Spectrum Films a gâté le spectateur avec un court métrage intitulé « Summer Afternoon », réalisé par Win Ding-Ho. S’étalant sur une quinzaine de minutes, ce petit film monochrome reste dans le même état d’esprit que Parking et relate les mésaventures de trois personnes, un après-midi d’été. Le cinéaste arrive, en un temps record, à faire passer une multitude de sentiments au travers de ses protagonistes. Un court-métrage intense, brillant et savoureux. Les classiques efficaces sont présent eux aussi : bande-annonce, making-of... Soulignons également que le film ne peut-être visionné qu’en version originale sous-titrée.
Avec Parking, Mong-Hong Chung nous livre une œuvre atypique, voguant sur une multitude de sentiments, fusionnés en l’espace d’une seule nuit. Un film tonique, débordant d’humanité : un véritable régal pour les cinéphiles.
Il existe des films qui réussissent à transporter le spectateur aux côtés du protagoniste en procurant ainsi une immersion totale. S’il y aurait bien un film à retenir dans cette catégorie, ce serait Parking, du cinéaste taïwanais Mong-Hong Chung, qui nous offre une plongée nocturne assez inhabituelle dans les rues de Taipei.
La trame principale du film est relativement simple, elle nous narre les péripéties de Chen Mo, un individu lambda ayant des difficultés sentimentales, allant acheter une pâtisserie pour ensuite remettre les choses au point avec sa concubine. Une fois la douceur achetée, Chen Mo trouve sa voiture bloquée par une autre voiture garée en double file. Il va donc errer dans les rue de Tapei pour trouver le conducteur de ce véhicule et ainsi pouvoir se rendre à son diner.
Par le biais de Parking, Mong-Hong Chung dresse une critique acerbe de notre société actuelle, et se penche sur des sujets d’actualités redondants. Les péripéties endurées par le héros de l’histoire pourraient arriver à n’importe quelle autre personne, ce qui nous amène à la grande force du film : le réalisme.
En effet, Chen Mo est un « monsieur tout le monde » et Mong-Hong Chung nous le fait bien comprendre : le protagoniste se retrouve au mauvais endroit, au mauvais moment et va remuer ciel et terre au sein de la capitale taïwanaise pour résoudre ce désagréable imprévu. Au cours de son enquête, Chen Mo rencontrera différentes personnes, de différentes générations et de différentes classes sociales. Ce sont ces catégories que le réalisateur n’hésitera pas à travailler tout au long du film, il ne s’appuiera pas uniquement sur Chen Mo mais également sur les personnages secondaires, hauts en couleurs, que ce dernier croisera tout au long de cette nuit éclairée par les lampadaires de Taipei.
D’ailleurs, ces lampadaires tous identiques les uns aux autres, ne seraient-ils pas le reflet d’une vie monotone, assez fade, manquant de piquant et de vivacité ? Il en va de même pour les marquages jonchant le bitume froissé par les pneumatiques des véhicules taïwanais. C’est cette voiture garée en double file qui va faire sortir Chen Mo de sa torpeur quotidienne, qui va le pousser à élargir ses horizons, à aller vers les personnes qui l’entourent et ainsi avoir une formidable expérience humaine, en dépit de ce regrettable contretemps.
Du côté de la mise en scène, on note un certain raffinement qui favorise l’immersion du spectateur aux côtés de Chen Mo. En effet, le cinéaste taïwanais utilise des zooms, suit le personnage principal à la trace, accélère parfois la cadence et n’hésite pas à filmer une scène sur plusieurs angles de vue afin d‘en soulever les nombreux détails. Le rythme est vif, les images somptueuses et le film change constamment de registre grâce à la galerie de noctambules que Chen Mo rencontrera. Passant de la tendresse à la violence, de l’ironie au social, de l’humour à la pornographie, Mong-Hong Chung s’impose comme un véritable virtuose en la matière, tout simplement.
Du côté de l’édition, Spectrum Films a gâté le spectateur avec un court métrage intitulé « Summer Afternoon », réalisé par Win Ding-Ho. S’étalant sur une quinzaine de minutes, ce petit film monochrome reste dans le même état d’esprit que Parking et relate les mésaventures de trois personnes, un après-midi d’été. Le cinéaste arrive, en un temps record, à faire passer une multitude de sentiments au travers de ses protagonistes. Un court-métrage intense, brillant et savoureux. Les classiques efficaces sont présent eux aussi : bande-annonce, making-of... Soulignons également que le film ne peut-être visionné qu’en version originale sous-titrée.
Avec Parking, Mong-Hong Chung nous livre une œuvre atypique, voguant sur une multitude de sentiments, fusionnés en l’espace d’une seule nuit. Un film tonique, débordant d’humanité : un véritable régal pour les cinéphiles.
De Kimi [3391 Pts], le 28 Septembre 2012 à 19h35
Je ne peux que t'encourager à le voir shinob. ;)
De shinob [127 Pts], le 28 Septembre 2012 à 13h34
Je connaissais pas ce film. La chronique et le trailer me donnent envie ! Je vais essayer de le choper d'occasion