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Manga Rencontre avec Soleil Manga

Jeudi, 18 Octobre 2012 à 17h55 - Source :Soleil Manga

Notre tour d'horizon du monde éditorial français continue avec Iker Bilbao, responsable éditorial des éditions Soleil Manga, que nous avons rencontré à la dernière Japan Expo. Ce fut l'occasion de faire le point sur ses activités sur le début de l'année 2012 et sur les changements impliqués par le rachat de Soleil par le groupe Delcourt, mais aussi de revenir sur les tendances les plus importantes de l'éditeur.
   
    
Manga-News : Bonjour et merci pour cette interview. Pour commencer, comment "va" Soleil Manga sur cette première moitié de l'année 2012 ? 
Iker Bilbao: Soleil Manga va plutôt bien. Depuis l'acquisition par Delcourt, nous commençons à travailler différemment, et cela nous a permis dans ce premier semestre de reprendre la publication de nos titres interrompus, tout en lançant de nouvelles séries. 
Les nouveautés qui ont le mieux marché jusqu'ici cette année sont Midnight Wolf, Avoue que tu m'aimes, et si l'on remonte un peu plus en avant, on peut aussi citer Romantic Obsession qui s'est très bien maintenu, ce qui nous a poussé à persister dans l'univers de Saki Aikawa avec In Love With You récemment. 
Nous avons eu en revanche quelques difficultés sur Le Manifeste du Parti Communiste, que nous voulions sortir beaucoup plus tôt pour rester dans la traînée du Capital. Nous étions dans l'attente d'une préface de Jean-Luc Mélenchon (Le Capital ayant été préfacé par Oliver Besancenot, ndlr), mais cela n'a pas pu se faire. Je pense qu'avec ça, on aurait pu avoir un succès comparable, mais tant pis. 
Plus récemment, Ilegenes a fait des débuts assez modestes, mais il a l'air de marcher plutôt bien sur le salon, nous espérons qu'il arrivera à trouver son public.
Dans l'ensemble, nous sommes en recul sur ce début d'année mais cela correspond à nos prévisions, l'artillerie lourde débarquant justement à l'occasion de Japan Expo et pour la rentrée prochaine. Les bonnes surprises peuvent toujours arriver : je n'ai absolument aucune idée de ce que l'on peut attendre de la sortie de La Bible, par exemple... C'est un flou total ! Bref, nous ferons un vrai bilan à la fin de l'année, mais pour l'instant nous restons confiants.
      
      
   
     
Comme vous venez de l'évoquer, votre maison d'édition a récemment été rachetée par Delcourt. Quelques mois plus tard, qu'est-ce que ça a changé dans votre manière de travailler ? Avez-vous des rapports différents avec les éditeurs japonais depuis ? 
La plus grosse différence se situe au niveau du monde éditorial japonais, cela nous a permis de débloquer certains dossiers et de nous ouvrir de nouvelles portes. Nous avons ainsi pu pour la première fois rencontrer Shueisha, Square Enix,... Rien n'est fait bien sûr, mais le fait de pouvoir les contacter, de leur présenter notre catalogue et notre volonté éditoriale, c'est un grand pas en avant !
Nous sommes donc plus confiants quant au bouclage des titres bloqués jusqu'ici, la seule exception restant +C Sword and Cornett, où nous avons fait quelques erreurs (titre trop compliqué, couvertures peu accrocheuses). Nous ne voulons pas l'abandonner, mais nous réfléchissons à repartir sur un reboot total pour lui offrir une seconde chance. Nous avons déjà expérimenté cette solution avec Vassalord et Monochrome Factor, mais nous savons que ce n'est pas forcément évident à accepter.
   
     
       
   
Comment ces titres en difficulté vont-ils reprendre ? Comment avez-vous planifié leur programmation sur les mois à venir ? 
Au départ, nous nous fixons des limites. Pour Dorohedoro par exemple, nous avons fixé un cap de deux tomes par an, que nous maintiendrons le mieux possible. De toute façon, si l'on se précipite, la publication japonaise sera très rapidement rattrapée. Notre base de lecteurs reste très fidèle, nous n'en perdons pas beaucoup à chaque nouvelle parution, donc nous pensons assumer ce rythme. Du côté des séries bientôt terminées, nous aurons la fin de Yaiba en septembre, Tie Break en octobre, et Deus Ex Machina en 2013. Il y a des cas où nous ne pouvons plus rien, comme pour Princess Ai du fait du dépôt de bilan de Tokyopop, Rampage qui a été abandonné par son auteur, ou Larmes de Samourai. Nous espérons continuer ce dernier un jour, même s'il n'est pas dans nos priorités pour le moment (nous traitons dossiers par dossiers).
    
      
    
    
Y a-t-il une liste de séries a finir prioritairement ?
Parmi ce que nous avons débloqué, il y a la Perfect Edition de Battle Royale qui va reprendre son cours. Le troisième tome est parti à l'impression en Chine, nous espérons le publier en octobre, tandis que le quatrième arrivera en février 2013 et le cinquième en juin 2013.
Plus généralement, les nœuds vont se défaire les uns après les autres. Cela ne suffira sans doute pas à nous refaire une réputation virginale, mais ça nous libère aussi.
    
A quels remaniements avez-vous procédé pour ne pas reproduire la même situation pour vos nouveaux titres ? 
Eh bien, on ne fait plus de shonens !  On a bien compris que ça ne marchait pas chez nous, on apprend très vite ! Les trois quarts de nos titres interrompus en étaient, nous avons compris que c'était trop dur pour nous de s'imposer dans ce registre. Nous avons fait des tentatives dans le shonen sportif, le shonen romantique ou sentimental, rien n'est passé. Mais aujourd'hui, quand on voit l'insuccès des mangas de sport, on est un peu rassurés, cela ne vient pas que de nous...
En ce qui concerne les seinen, nous continuerons à en publier, mais en restant sur des formats très courts, comme Mad World ou Carnage à la Tronçonneuse en fin d'année. C'est une manière de limiter les risques. Il y a bien sûr des choses qui nous font envie, comme par exemple Kyokotsu no Yume, la "suite" indirecte du Coffre aux Esprits, mais nous ne nous précipitons pas. Le secteur reste quand même très difficile.
    
      
    
    
Depuis quelques années, vous avez également lancé le label Gothic. Ce genre arrive-t-il à se renouveler suffisamment, ou s'essouffle-t-il ? Quels sont les critères de sélection pour qu'un titre intègre ce label ? 
Le label Gothic a des frontières très floues, nous y avons intégré beaucoup de choses : du shojo fantastique, des vampires, des "oreilles de chat",... de fait, beaucoup de titres sont susceptibles d'y rentrer, et la collection peut encore perdurer longtemps !
Pour faire simple, nous y intégrons tout ce qui n'est pas mettable en shojo, trop connoté "romance lycéenne". Par exemple, je pense que Midnight Secretary aurait eu beaucoup plus de mal à percer s'il était dans nos shojos. 
Plus généralement, les séries du label Gothic se retrouvent autour d'une identité plus graphique que thématique. Des shojo érotiques comme Beauty and the Devil ou Midnight Devil peuvent y côtoyer des titres comme Princess Lucia, plutôt connoté shonen pantsu,... ça fait un peu "fourre-tout", mais on y retrouve tout de même un esprit commun.
    
      
     
    
Aujourd'hui, peut-on dire que le label Gothic porte votre catalogue au même titre que le label Shojo ?
Effectivement, oui. Après, il ne faut pas sous-estimer la collection Eros, qui tourne bien et qui offre des ventes régulières, même si les démarrages ne sont pas très probants.
 
Justement, vous êtes l'un des derniers éditeurs à publier des mangas érotiques. Est-ce que vous poursuivez cette collection pour l'achèvement de vos licences déjà acquises, ou tenez-vous vraiment à conserver ce secteur d'activité pour la diversité de votre catalogue ? 
Nous avons une démarche éditoriale qui continue d'être poursuivie, démarche que nous voulons qualitative. Nous nous sommes toujours détournés des éditeurs japonais qui nous proposaient des contenus trop hardcore, voire pédo-pornographiques. En puisant dans les catalogues de Takeshobo et Futabasha, on s'est émancipé de ces titres-là. Il existe encore de nombreux titres qui nous intéressent toujours, d'autant plus avec nos nouvelles relations : par exemple, dans le catalogue de Shueisha, il existe des titres très érotisants qui à mon sens n'ont pas leur place ailleurs que dans la collection Eros. Nous continuerons donc à faire vivre le label, sans jamais dépasser un ou deux titres par mois, et c'est d'ailleurs la même chose pour le Boy's Love,
  
Le Boy's Love est donc intégré dans le label ?
Il est développé dans son propre label en parallèle, Eros Boy's Love. Nous aurons d'ailleurs prochainement deux nouveaux titres, Suis-je un Ange et Amours Nocturnes, en assurant le suivi de deux mangakas (respectivement Aya Shouoto et Sachi Murakami).
   
      
    
   
2011 a également marqué le lancement de la collection Classiques. Qu'est-ce qui a motivé le lancement de l'édition des mangas du collectif Variety Artworks ?
L’appât du gain, évidemment ! (rires)
Plus sérieusement, on a entendu parler de Variety Artworks pour la première fois lorsqu'il y a eu un scandale sur l'adaptation manga de Mein Kampf. On a alors été sidéré par l'étendue de leur catalogue, jusqu'à tomber sur Le Capital de Marx, titre qu'on a alors immédiatement voulu publier. Alors qu'on partait en voyage au Japon quelques jours plus tard, nous avons demandé un rendez-vous avec l'éditeur, qui a été immédiatement emballé par une publication française. 
Nous sommes jusqu'ici très satisfaits des résultats, d'autant qu'il y a encore de nombreuses pistes à explorer, notamment tout un pan de philosophie (Kant, Descartes, Nieztsche,...). Sans compter qu'ils nous ont même proposé de réaliser des titres sur commande ! Après, notre sélection est assez rigoureuse, car s'il est tentant de tout prendre, toutes les adaptations ne se valent pas en qualité.
      
 
La version manga du Capital est devenue une référence dans certains manuels scolaires (Nathan). Est-ce un premier pas vers une accessibilité du manga au sein de notre système éducatif ? 
C'était effectivement un de nos objectifs ! Nous voulions tout d'abord nous ouvrir à d'autres publics. Être apparu au Grand Journal, dans C à vous, Télérama, Libération,... tant de médias qui n'avaient jamais parlé de nous, même pour notre segment BD, c'est quelque chose ! Et notre seconde cible, c'était le monde enseignant. Nous voulions leur faire accepter l'idée qu'un manga puisse avoir une utilité dans l'apprentissage, que ce soit les écoliers ou les lycéens, ce qui était d'ailleurs un des objectifs de la collection au Japon.
   
 
Le prochain titre du label n'est autre que La Bible, qui a déjà connue des adaptations manga assez inégales . En quoi celle-ci se démarque-telle ? Retrouve-t-on vraiment la patte Varietty Artworks ?
Exactement, le traitement est identique. Lors de notre dernière visite au Japon, nous avons eu l'occasion de rencontrer le directeur éditorial de la collection, qui nous a expliqué leur méthodes de travail. Nous avons été très intéressés par leur manière de conserver le contenu littéraire tout en le concentrant dans un découpage pertinent. Ce travail leur demande parfois beaucoup de temps ! C'est d'ailleurs pour cela que l'Ancien Testament est édité dans un gros volume de près de 400 pages, le récit était trop important pour qu'ils puissent se permettre des raccourcis. Il y a vraiment un souci de fidélité tant au style manga qu'à l'œuvre originale.
   
 
Et l'exercice doit encore être plus difficile avec un message religieux derrière, non ?
Le message est conservé, mais l'adaptation se tient à une neutralité de ton qu'il est nécessaire de garder. C'est d'autant plus difficile lorsqu'il s'agit de représenter des figures religieuses en version dessin. Il ne fallait pas donner au Christ un visage trop sévère ou au contraire trop angélique... c'est un exercice très complexe. C'est aussi pour tous ces efforts que nous avons choisi pour la collection une traductrice très qualifiée, Anne Malleway, qui a une très grande expérience et surtout un cursus littéraire. Pour Le rouge et le noir ou Les Misérables, elle connaissait ainsi parfaitement les œuvres originales. Une fois encore, c'est très important pour nous dans notre optique de s'étendre à un autre public, qui peut se révéler plus exigeant, plus critique sur ce point.
    
           
  
       
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre programme pour cette fin de l'année, et sur le début de la prochaine ?
Pour la fin 2012, nous allons nous concentrer sur la sortie de deux nouvelles licences shojos : Ange ou Démon, destiné à un public assez jeune, et Coelacanth, qui est autrement plus mature. Nous aurons également une nouvelle salve de classiques avec La Bible, Confucius et Le Prince, puis pour décembre nous aurons Epitaph, le dernier titre d'Aya Shouoto puis Midnight Devil. Pour début 2013, le planning n'est pas encore fixé mais les annonces devraient tomber très bientôt. Le début d'année est propice au lancement et nous aurons encore beaucoup de nouveautés, notamment des titres originaux dans le registre shojo.
   
Concernant votre rythme mensuel de parution, allez-vous procéder à des changements ? Suivrez-vous la tendance qui serait plutôt à la baisse ?
Nous sortons actuellement entre huit et dix mangas par mois, et nous devrions augmenter ce rythme à l'avenir. Nos titres en difficulté vont revenir, mais il ne faut pas que cela se fasse au détriment des nouveautés, sinon notre catalogue s'en retrouverait sclérosé... L'équilibre de la programmation est souvent complexe à mettre en place. Quant à la tendance générale à la baisse, je ne suis pas convaincu. Entre les mots et les faits, il y a un gouffre, et j'attends d'observer comment le marché va évoluer. 
Nous avons également choisi de travailler essentiellement sur des séries courtes, qui dépassent rarement les quatre ou cinq volumes. De ce fait, nous sommes perpétuellement en recherche de nouveaux titres, ce qui est assez intéressant. Après, c'est à double tranchant : une série comme Romantic Obsession, je n'aurais pas été contre le fait qu'elle se poursuive sur dix volumes de plus ! 
   
     
    
    
Justement, l'année 2012 marque la fin de C'était Nous. Va-t-elle constituer un manque dans votre catalogue ?
Pas vraiment : C'était Nous a été un grand succès pendant longtemps, mais les ventes se sont stabilisées, d'autant plus lorsque le rythme de parution s'est espacé. Entre temps, d'autres titres ont pris le relais et ont déjà comblé le vide. Je suis en revanche plus inquiet du moment où arrivera la fin de Kiss of Rose Princess, par exemple. Mais notre catalogue shojo se renouvelle constamment, avec la percée successive de nouveaux auteurs, comme Saki Aikawa récemment.
         
 
Une petite question sur le prix du livre : la TVA qui a augmenté en 2012 devrait redescendre prochainement. Soleil Manga va-t-il revenir à ses tarifs précédents ? Cette augmentation a-t-elle eu un impact ?
Nous ne bougerons pas nos prix, car la hausse pratiquée en début d'année était déjà prévue avant l'annonce de la hausse de la TVA elle-même. L'augmentation n'a pas eu d'impact, ni pour nous ni pour personne, ce qui explique sans doute ce retour en arrière. La baisse va soulager les libraires, et l'absence de nouveaux changement de tarifs les fera respirer d'avantage.
    
 
Les dernières années ont été assez difficiles pour le marché du manga, pensez-vous que 2012 va redresser la barre ? 
C'est conjoncturel, et tous les éditeurs ne vivent pas la crise du manga de la même manière. Le marché est en recul uniquement car il y a moins de Naruto et de One Piece qui sortent dans l'année. Tout le monde fait du catastrophisme ! Alors oui, ce n'est plus le jackpot comme avant, où tous les titres étaient rentables. Ce n'est plus le grand vent profitable à tous ceux qui ont des voiles, maintenant le vent est calme, il faut y aller à la rame, travailler les titres un peu plus. Et au final, je pense que c'est même plus intéressant ainsi. La situation est plus difficile, mais il y a un véritable effort éditorial à fournir, et on verra bien ce qu'on est capable de faire. 
Le recul est réel, certains éditeurs s'y sont retrouvés simplement avec l'augmentation de prix, mais ce n'est pas la sinistrose non plus, comme le témoigne un évènement toujours plus populaire qu'est Japan Expo, ou l'affluence de certains sites spécialisés. Après, ce recul s'explique aussi par la baisse des ventes de mangas en grande surface du fait de la crise, mais une fois encore cela touche surtout les blockbusters. Il y a un manque de renouvellement des grosses séries, mais cela se compense par plus de licences aux ventes moyennes. Les éditeurs gagnent moins d'argent dans l'affaire, car ils investissent plus d'argent et la marge est moindre, mais il ne faut pas baisser les bras pour autant en repensant à l'âge d'or précédent. 
   
 
Nous voudrions revenir avec vous sur votre déclaration dans Livre Hebdo : "Le marché français est une anomalie : on ne peut pas avoir dix éditeurs de manga alors qu'ailleurs il n'y en a quatre au maximum". Pouvez-vous nous en dire plus ? 
Je pense qu'au début de l'histoire des mangas en France, certaines choses n'auraient pas dû arriver. Tonkam, Glénat, Pika et Kana auraient dû museler le marché tout de suite, au lieu de ça ils ont laissé de l'espace pour que d'autres s'engouffrent. Un Fruits Basket n'aurait jamais dû partir chez Akata, un deal avec Square Enix n'aurait jamais dû exister ailleurs que chez un de ces quatre-là... Dans les autres pays, tout s'est fait très rapidement. Aux États-Unis, le marché appartient à trois éditeurs, Viz (Shueisha / Shogakukan), Kodansha US et Yen Press, en Allemagne c'est Carlsen, Tokyopop et Kazé qui s'immisce,... tout se joue à trois ou quatre maisons d'édition et le marché est fermé. En France, la demande était pourtant suffisante pour acheter beaucoup de licences beaucoup plus tôt. D'autres maisons ont finalement émergé, les japonais ont trouvé de nouveaux collaborateurs, et voici où nous en sommes aujourd'hui. Soleil Manga n'aurait pas existé sans ça, mais est-il vraiment normal que les Zelda aient été publiés chez nous sans que cela n'intéresse personne avant ? Est-ce normal que Ki-oon ait grossi aussi vite en raflant autant de blockbusters en si peu de temps ? Je ne suis pas sûr que ce serait arrivé ailleurs qu'en France.
    
   
Merci beaucoup !
    
Remerciements à Iker Bilabo, à Soleil Manga ainsi qu'à l'équipe de Japan Expo.

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commentaires

AngelMercury

De AngelMercury [1731 Pts], le 29 Octobre 2012 à 14h56

Je n'ai rien chez Soleil car je n'aime pas leurs séries, ou très peu, je ne suis pas très fan de leur politique éditoriale que je trouve vraiment légère. Mais avec le rachat de Delcourt, peut-être que ça m'intéressera plus.

En attendant, j'ai trouvé vraiment petite la remarque de fin sur les autres éditeurs, et notamment Ki-Oon, qui fait un excellent travail !

Yumemi

De Yumemi [3703 Pts], le 21 Octobre 2012 à 05h25

@Soleil Manga: Très dommage (d'autant plus que c'est vous qui avez fait connaître Shouoto en France) mais merci pour la réponse honnête.

liliana

De liliana [4 Pts], le 19 Octobre 2012 à 20h36

Mouais...on apprend pas grand chose dans cette interveiw, ça ne fait que confirmer nos doutes et répondre un peu à nos questions. Pour Larmes de smourai, ok, cette fois c'est sur, on peut dire bye bye. Même s'ils disent qu'il traite dossier par dossier. ça fait un bail, que cette série est en attente. Autant dire carrément qu'ils le font plus.

Quant au dernier titre de Aya Shouto, le seul que j'attends et pas que moi, et qui ets vraiment le dernier c'est : Junketsu + Kareshi.

Ya plus qu'à espérer qu'une autre éditeur le prendra.

Et la seule mangaka que je suivrais du coin de l'oeil chez Soleil c'est Aikawa Saki et plus particulièrement sa nouvelle série : Koyoi, kimi to kiss....

A part ça, l'éditeur Soliel pour moi c'est fini.

ces séries sont pas top et ils terminent jamais celles qui valent le coup ou ne les prennent pas.

Bref, bonnne continuation à eux.

 

asami

De asami [1111 Pts], le 19 Octobre 2012 à 19h41

Merci pour cette interview ! :)

poppeye250

De poppeye250, le 19 Octobre 2012 à 17h45

On veut Dorohedoro !! :'(

Miyuki-Chan

De Miyuki-Chan, le 19 Octobre 2012 à 12h50

"Nous sommes donc plus confiants quant au bouclage des titres bloqués jusqu'ici, la seule exception restant +C Sword and Cornett, où nous avons fait quelques erreurs (titre trop compliqué, couvertures peu accrocheuses)."

Je dois avouer avoir été surprise par ce commentaire même assez choquée. Etant fan de la série je ne pense pas qu'elle ait souffert des erreurs que Soleil cite ! Si le titre n'est certes pas explicite il n'en est pas moins accrocheur ! J'entends par là qu'après tout, des titres aussi peu explicites (tel que Bleach, n'est-ce pas ?) n'ont pas pour autant empeché des séries d'avoir du succès !

La série n'a peut-être pas la prétention de marquer le marché du manga comme l'aurait fait un "grand" shônen mais il faut quand même réaliser que le publique visé n'est pas le même et est certainement plus restreint que  ces autres oeuvres.

De même, je ne vois aucun problème avec les couvertures !


Pour être honnête, je dirais que +C:Sword and Cornett a surtout souffert de l'interruption de la publication (sans parler de la traduction ou de l'édition des pages en elle-même) ! Comment espérer que les lecteurs se fassent une idée du potentiel de la série avec seulement 2 tomes ? Les gens ne seront pas non plus intéressés de commencer une série dont la publication est bloquée ! Qui irait conseiller à ses amis un manga  dont la seule façon de le lire et d'apprécier son histoire est la solution pas très légale de la scantrad (tout le monde me direz-vous) ?

Le problème qui en découle est certainement que bon nombre de personnes ne prendront même plus la peine d'acheter les tomes une fois la publication reprise en France.


Si je respecte vraiment les Editions Soleil pour les risques qu'elles prennent avec certaines séries, je trouve quand même aberrant, dans le cas présent, de s'en prendre à des choix éditoriaux qui impliquent l'oeuvre en elle-même (autant que je sache le titre japonais et les couvertures de tomes sont identiques aux deux éditions) !

Kamikazu

De Kamikazu [1004 Pts], le 19 Octobre 2012 à 11h32

J'ai adoré l'interview :) Je suis accros à ses séries shôjo, gothic et Eros. Cette année j'ai acheté énormément de titre chez eux, les Saki Aikawa, Les Aya Shouoto, le retour de Yuki Yoshihara et de Maki Usami sans oublier la célèbre Aya Oda.

Comme ce sont de petites séries j'en achéte davantage ! ^^

Que du positif pour moi ;)

Naruto59269

De Naruto59269 [103 Pts], le 19 Octobre 2012 à 11h14

J'ai un pote qui se demande toujours si un jour il y aura des ré-impressions de dorohedoro. Et là ils n'en parlent pas.

Soleil Manga

De Soleil Manga, le 19 Octobre 2012 à 10h51

Yumemi : Junketsu Kareshi ne nous a pas été attribué, à notre grand regret.

Yumemi

De Yumemi [3703 Pts], le 19 Octobre 2012 à 10h34

Très intéressant. Je suis contente de soutenir Soleil (je n'ai jamais abandonné aucun de leurs titres) et j'apprécie les efofrts (notamment sur les séries qui se vendent mal). Mais je suis un peu déçue pour Larmes de Samourai, même si c'était prévisible (oui, c'est moi qui demande chaque année à JE où en est le titre).

 

Par contre je suis curieuse concernant Epitaph: pourquoi publier un titre abandonné au Japon? Pourquoi ne pas plutôt lorgner vers Junketsu Kareshi?

Totoye

De Totoye [1441 Pts], le 19 Octobre 2012 à 10h29

Interview trés instructive, j'adore Soleil j'ai beaucoup de titres chez eux, don 1 que j'adore !! mon gros coup de coeur qui est "laissée pour comte" ^^. Aprés j'ai hâte de connaitre les nouvelles licences, car les nouveaux titres (ange et démon) sont un peu trop "jeune" public.

Yuminekoi

De Yuminekoi [2115 Pts], le 19 Octobre 2012 à 09h28

Moi j'ai que Monochrome factor et Deus X machina chez eux.

Mais, je n'ai pas aimé le changement de couverture de Monochrome factor et ne pas avoir gardé la présentation des personnages sur les couvertures. Pas sympa.

shinob

De shinob [127 Pts], le 19 Octobre 2012 à 08h50

Une bonne interview mais je ne me sens pas du tout concerné par le devenir de Soleil: je ne fais plus rien chez eux (j'ai revendu Higanjima en découvrant que l'éditeur ne comptait pas publier la saison 2 du manga) et cet état de fait ne risque pas de changer, leur catalogue et leurs récents choix éditoriaux ne m'intéressant pas du tout.

bestShikamaru

De bestShikamaru [1205 Pts], le 19 Octobre 2012 à 08h19

Bouuuuh les gros jalou de ki-oon qui ont su prendre à la fois des risques et des gros titres, avec un gros apport de square-enix... bah avec un peu plus de talent/d'envi/de volonté de faire plaisir au lecteur (rayer les mentions inutiles), voilà ce que ça donne. Soleil a des titres interessant mais question com' et sélection de leurs titres, c'est clairement trop juste. Mais bon pour moi Soleil = 3 tomes de Full set ! et ca c'est toujours pas passé. Trop de petit titre et pas assez de gros engin pour pouvoir prendre des risques, or ils ont 3/4 des titres risqué (j'ai pas dis mauvais) voir perdu d'avance. Allez Messieur, plus de ecchi/hentai et ca devrai repartir XD

Komatsu93

De Komatsu93, le 18 Octobre 2012 à 23h49

Un éditeur que je ne suis pas trop.

Leur collection Gothic ne m'attire pas du tout.

 

D'ailleurs, en les entendant parler, j'ai l'impression que leurs choix dépendent du succès des séries, ou de l'argent que ça leur rapporte... et leur "passion" du manga dans tout ça ?

misato

De misato [228 Pts], le 18 Octobre 2012 à 22h23

c bien de faire que des séries courtes, mais la pluspart des séries courtes ont été arrétées car elles marchaient mal au japon ... ça veut souvent dire, une fin baclée quand il y en a une, et une histoire assez moyenne voire médiocre car le mangaka manque d'inspiration, de maturité, voire de talent ...

je reconnais que, quelque part, il a raison : il y a sans doute trop de maisons d'éditions, ça dilue d'une part la force qu'ont les éditeurs de manga français lorsqu'ils se retrouvent à discuter les licenses avec les ayant-droits japonais, et d'autre part, le budget de chaque lecteur, qui achètera ptet un manga chez untel "pour voir", au lieu d'attendre un peu et d'acheter un manga qu'il voulait et qui lui plaisait chez un autre, mais qui a mis plus de temps à sortir ...

du coup, ça donne des éditeurs qui font faillite ou abandonnent des séries ... m'enfin, peut-etre que je reve un peu en me disant que ça éviterait de perdre des séries en cours par interruption de l'éditeur ...

Squalex

De Squalex [3831 Pts], le 18 Octobre 2012 à 21h13

Je n'ai qu'un seul titre cité chez Soleil et il s'agit de Monochrome Factor.

Je pense continuer oberver ce qu'ils vont faire en matière de seinen mais ça s'arrête là.

CactusVira

De CactusVira, le 18 Octobre 2012 à 20h49

Ah une belle interview que voici, en tout cas il m'en apprend une bonne sur les maisons d'éditions française.

C'était nous, va falloir que je m'y mette, pour éviter toutes surprises x___x

Kanako5

De Kanako5, le 18 Octobre 2012 à 19h57

Midnight Secretary, Midnight Devil, Beauty and the Devil... panne d'inspiration pour trouver des titres de manga ?? ^^ ''

Hitsuji

De Hitsuji [5883 Pts], le 18 Octobre 2012 à 19h55

Content et rassuré par cette volonté de finir les séries "boulets", quitte à ce que ça prenne des années encore...

mokochan

De mokochan [2269 Pts], le 18 Octobre 2012 à 19h44

J'ai peu de titres chez Soleil, mais c'est toujours intéressant de lire ça.

Mais par contre je ne comprends pas trop le sens de la derniére question :/ ... Qui a t'il de "pas normal" a ce que Ki-Oon ait géré son choix de titre ? Perso. c'est ma maison d'édition préférée donc je ne vois pas bien.

AGM-122A

De AGM-122A, le 18 Octobre 2012 à 19h25

1) "il ne faut pas sous-estimer la collection Eros, qui tourne bien et qui offre des ventes régulières" Euh... Juste par curiosité, on peut pas avoir les chiffres de vente ou au moins une estimation ?

2) "Nous nous sommes toujours détournés des éditeurs japonais qui nous proposaient des contenus trop hardcore, voire pédo-pornographiques" Je comprends parfaitement la raison mais quand même, c'est rageant. Je suppose que les autres editeurs doivent avoir la même politique. Ca veut dire que pas mal d'oeuvres d'auteurs doués (et ne faisant pas dans la pedo-pornographie) vont à jamais nous passer  au-dessus de la tête T_T. Bon allez, tant pis. On va dire que Haruki, Joji Manabe, Wakoh Honna, etc c'est mieux que rien.

Setzer

De Setzer [642 Pts], le 18 Octobre 2012 à 19h23

Après avoir lu cette interview, je les sens un peu "envieux" du succès de certains éditeurs comme Ki-oon... Je ne suis aucune série de chez Soleil (je n'ai que Suikoden III chez eux) et aucune série ne m'attire chez eux, et pourtant j'aime beaucoup les shojo!

Luciole21

De Luciole21 [2209 Pts], le 18 Octobre 2012 à 19h19

Content pour la deluxe de Battle Royal ^^

Museumanga

De Museumanga [5963 Pts], le 18 Octobre 2012 à 19h02

Osef ils baisseront pas les prix, (déçu sur ce coup-là '.-), si encore c'était mérité , bon passons.. sinon l'interview reste sympa.

LadyKya

De LadyKya [1310 Pts], le 18 Octobre 2012 à 18h58

Mais je trouve que le fait qu'il y ai plein d'éditeurs, c'est intéressant car la plupart ont une identité propre et "chouchoute" leurs sorties, contrairement à d'autres qui en sortent énormément et passe inaperçu. (a moins d'être libraire lol)!

 

Cassandra13

De Cassandra13 [1555 Pts], le 18 Octobre 2012 à 18h35

J'aime et possède beaucoup de titres de chez Soleil. Je ne savais pas que cette maison d'édition avait été rachetée par Delcourt, mais du coup je suis encore plus enthousiaste ! Je pense que la qualité ne pourra que s'améliorer, du moins je l'espère =)

Axe77

De Axe77, le 18 Octobre 2012 à 18h28

J'espere que Soleil va s'améliorer maintenant qu'ils ont été rachetés par Delcourt!

En ce qui concerne les prix, aussi bien Soleil que Delcourt ne justifient pas un tarif de 6.99€/manga (pour les moins chers) et pourtant j'apprécie Delcourt qui propose un choix intéressant et respecte les délais.

En ce qui concerne, la fin de l'interview, je trouve au contraire que la diversité des éditeurs est importante en France. Certains éditeurs ne selectionnent que les gros titres japonais, d'autres proposent des titres plus risqués. Les qualités de mangas (papier, impression, ...) varient aussi énormément - d'où une concurence! Personnelement j'ai vite accroché avec la maison d'édition Ki-oon, qui offre des titres intéressants, un format agréable et une impression de qualité!

Midoki

De Midoki [4110 Pts], le 18 Octobre 2012 à 18h05

cool,je comprends mieux,merci

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