Emma - Actualité manga
Manga - Emma
Age conseillé
Emma, revient dans une toute nouvelle édition double qui fera honneur à ce magnifique tableau de la société britannique du XIXe siècle au travers d’une histoire d’amour impossible !

Résumé

En Angleterre à l’époque victorienne, Emma est femme de chambre pour une préceptrice à la retraite. Douce, calme et réservée, la domestique cache un passé douloureux. Lorsque le riche William Jones rend visite à son ancienne gouvernante, il remarque la jeune fille et, petit à petit, des liens profonds se tissent entre eux.

Les points forts de la série:

De Hakim, prince débarqué des Indes, à Eleanor, demoiselle de bonne famille promise à William, Kaoru Mori dresse des portraits étonnamment réalistes, parfois au vitriol, de divers personnages de la société britannique de l’époque, et dépeint avec délicatesse, sans mièvrerie, une histoire d’amour qui défie les conventions.
Trait fin et élégant, profusion des détails : la première série d’une auteure couronnée à Angoulême pour Bride Stories.

Dossier

Dossier - Emma

Emma

L'histoireNous sommes à Londres à la fin du dix-neuvième siècle, à l'époque victorienne. Tout commence lorsque William Jones, un jeune aristocrate, rend visite à son ancienne institutrice, Kelly Stowner. Désormais âgée, la femme a à ses ordres une domestique nommée Emma. Rapidement,...

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Shirley  |  Gisèle Alain

Derniers commentaires

bubulle62

De bubulle62 [9285 Pts], le 09 Octobre 2016 à 21h45

19/20

une très bonne série de très beau dessins une histoire emouvante tous ça sur un fond historique

yohsenpai

De yohsenpai [128 Pts], le 19 Septembre 2015 à 07h28

18/20

Manga sympathique , dans une ambiance occidental début XX siècle, je ne pense pas que l'auteur ce soit attaché au réalisme du cadre et ça n'a pas d'importance. L' histoire est original, divertissante et touchante et nous avons hâte de suivre l’évolution de nos héros.

Nota : j'ai trouvé la note de la rédaction un peu sévère, bien qu'il ne soit pas du niveau de certaine œuvre, le manga ce lis sans contrainte et nous évade de notre quotidien.

 

Un manga émouvant ou le lieu et le contexte historique sont réalistes à lire et à relire.

de plus nous pouvons discerner l'évolution de l'auteur avec l'expression des personnages en général secondaire (je pense à Akim entre autre) qui pour moi la caractérise.

Zebue

De Zebue [548 Pts], le 14 Juin 2015 à 15h31

17/20

Relatant les amours contrariées d'une femme de chambre et d'un membre de la gentry dans l'Angleterre de la fin du XIXe siècle, Emma a tous les arguments pour séduire les adeptes des romans de Jane Austen et de la série Dontown Abbey dont je fais partie.

 

Il faut toutefois passer l'équivalent du premier tome pour véritablement rentrer dans l'histoire et commencer à s'attacher aux protagonistes. En effet, Emma, l'héroïne, très modeste et introvertie, paraît au premier abord peu charismatique, tout comme son soupirant. Sans doute pressée de séduire son lectorat, l'auteur précipite trop le coup de foudre entre les deux personnages, qui intervient lors d'une très courte visite de William à son ancienne préceptrice, employeuse et protectrice d'Emma. Compte tenu de l'écart social entre les deux jeunes gens, cela semble peu crédible, du moins du coté du jeune homme. Par ailleurs, les dialogues des premiers chapitres sont assez naïfs.

 

Heureusement, l'intrigue se complexifie dès le second tome grâce à l'introduction de nombreux personnages et à un approfondissement du contexte sociétale et familiale. L'écriture gagne en finesse et on se laisse alors totalement porter par une histoire dans la veine directe des classiques de la littérature du XIXe. Kaoru Mori fait preuve d'une grande subtilité dans le traitement des caractères et des sentiments, sans jamais tomber dans l'excès ou le fan service, sa pudeur japonaise se mariant très bien avec la réserve qu'on attend de personnages britanniques. En outre, elle apporte un soin maniaque à la restitution de l'Angleterre de l'époque, tant au niveau graphique, historique que sociétale, constat assez bluffant quand on sait que, de son propre aveu, elle n'a réellement visiter le pays qu'aux alentours du tome 5 ! Si les salons de la haute société ont évidement une place de choix dans son œuvre, c'est surtout vers l'univers de la domesticité que le cœur de l'auteur semble pencher, tant les scènes s'y multiplient dès le début du 2e volume jusqu'à parfois prendre le pas sur l'intrigue principale.

 

Je reste d'ailleurs partagée au sujet des nombreuses digressions de l'auteur, qu'elle qualifie de bonus. Si certains de ces chapitres se justifient totalement - l'histoire des parents de William ; le devenir d'Eléonore, la fiancée éconduite - ou apportent un complément touchant à certains personnages - la visite des époux Stowner au Crystal Palace - d'autres sont anecdotiques - la fuite l'écureuil ; les courses des femmes de chambre en ville - voire n'ont rien à voir avec l'intrigue -  le trio de chanteurs. Mine de rien, ces bonus occupent l'équivalent de plusieurs tomes et coupent l'intrigue dans son élan, créant un vrai problème de rythme au niveau du final. Au lieu de se faire plaisir à développer certaines histoires très secondaires, Kaoru Mori aurait mieux de distiller ces éléments par petites touches et de nous offrir un final plus  étendu. Personnellement, j'aurai aimé que l'histoire d'Emma ne s'achève pas le jour du mariage mais qu'un aperçu de sa vie de femme mariée nous soit montré, son acceptation dans sa nouvelle famille et dans la société restant encore à faire.

 

Coté dessins, le style graphique quelques peu suranné convient bien à l'époque et les cases s'enrichissent de prodigieux décors et représentation de costumes d'époque.


l59960

De l59960 [310 Pts], le 25 Avril 2015 à 22h35

20/20

j'adore ce manga.

Cycylavachedellespace

De Cycylavachedellespace [820 Pts], le 27 Avril 2014 à 20h44

19/20

EMMA

De : Kaoru Mori

(Réédition, tomes 1 à 5, éditions Ki-oon, collection Latitudes)

 

Aujourd’hui, je m’attelle à une tâche difficile. Pour peu que vous portiez ne serait-ce qu’un minimum d’intérêt aux mangas, vous avez inévitablement déjà entendu parler d’Emma et/Ou de Kaoru Mori, que ce soit sur Internet et les milliers de posts qui lui sont consacrés, dans la presse, chez votre Libraire ou dans les paroles de vos amis.

 

Alors, moi, simple lectrice lambda que pourrais-je écrire de bien intéressant dans cette critique au sujet d’un manga sacré  du Prix d'excellence du Japan Media Arts Festival, et de son auteur à la réputation désormais internationale, couronnée du Prix intergénérations du festival d'Angoulême pour Bride Stories ? Rien que vous ne sachiez sans doute déjà.

 

 Mais puisque  vous avez décidé de rester, faisons ensemble un voyage dans le temps…

 

En l’an de grâce 2007, se procurer un manga dans ma ville était un vrai parcours du combattant. Aucune librairie spécialisée, une librairie généraliste où l’on vous regardait de travers si vous osiez prononcer le mot de l’infâmie, et de toutes façons, les quelques rares spécimens survivants au rayon manga du supermarché s’appelaient Yugi-oh et Naruto. Comble de la disgrâce, votre servante était étudiante, donc fauchée. Sortez les violons.

Dans ce marasme grisâtre de désolation subsistait une oasis d’espoir : le sous-sol des galeries Lafayette, où se trouvait alors un espace librairie, dont une grande partie destinée aux bandes dessinées et à quelques rares mais très bonnes séries manga. L’ensemble était agencé de manière totalement inadaptée, et il fallait se frayer un chemin dans ce labyrinthe de tomes empilés les uns sur les autres faute de rayonnage pour les accueillir, plonger sous les tables et fouiller tel un archéologue du neuvième art pour découvrir parfois, cachée sous des cartons entiers d’un « Titeuf » alors à l’apogée de sa carrière, une pépite d’or japonaise.

 

C’est ainsi qu’un jour, après qu’une trentaine de tomes de « Lanfeust de Troy » se soient écroulés sur ma tête, je découvrais, cachée dans l’ombre et discrète, la délicate « Emma » qui rappelons-le, est le sujet de cet article. Avant de nous intéresser à son histoire, merci de respecter une minute de silence à la mémoire de l’espace librairie des Galeries Lafayette de ma ville, aujourd’hui disparu. Mais vous pouvez maintenant y acheter des ménagères de 48 couverts en argent… 10% sur le linge de maison.

 

Je n’avais pas pu, à l’époque, m’acheter les tomes d’Emma , alors éditée par Kurokawa, et que je consultais sur place, aux aléas de ses sorties. Mais son auteur ayant ensuite fait le triomphe « Bride Stories », les excellentes éditions Ki-oon décidèrent de ré-éditer la série en 2012, dans sa collection Latitudes, rassemblant les tomes en volume double et en grand format. La révolution de mon pouvoir d’achat, la popularisation du manga et Noël étant passés par là, je me procurais cette nouvelles édition avec le plus grand délice.

 

Dans l’angleterre victorienne, Emma est une petite orpheline sans nom de famille, maltraitée par son oncle et sa tante qui l’ont, un temps,  accueillie. Kidnappée dans le but d’être revendue à une maison close, Emma parvient à s’échapper à temps mais connaît ensuite la débrouille et la misère des enfants des rues. Elle est cependant sauvée de son sombre destin lorsqu’elle est remarquée est recueillie par Mme Stowner, une préceptrice à la retraite. Celle-ci a exercé dans les demeures de « bonne famille », éduquant les têtes blondes de la haute société anglaise. Convaincue du pouvoir de l’éducation, Madame Stowner, veuve et sans enfants, prend en charge l’instruction et les bonnes manières d’Emma (ainsi que myopie, et oui il faut inscrire Emma dans la catégorie des héroïnes à lunettes) . Emma devient alors une splendide et parfaite femme de chambre , discrète et travailleuse,  mais une femme de chambre instruite et qui pratique quatre langues. (à l’époque, ça ne courait pas les rues !)

L’histoire du premier tome débute lorsque Mme Stowner reçoit la visite de l’un de ses anciens élèves, le jeune William Jones, fils aîné d’une famille de « parvenus » qui a su se frayer un chemin dans la haute société anglaise. Curieusement, bien qu’ils n’aient que peu d’années d’écart et qu’ils aient tout deux connus Mme Stowner durant leur enfance, Emma et William ne s’étaient jamais rencontrés, pas même croisés, jusqu’à présent.

En quelques cases et parce qu’il fallait bien que l’histoire démarre, le jeune héritier naïf et la femme de chambre discrète connaissent un coup de foudre mutuel, mais sage et pudique comme le sont les premiers amours. Dès lors, durant les cinq tomes qui suivront (10 dans l’édition originale), le lecteur suivra le long combat des deux tourtereaux pour faire triompher leur romance dans une société très hiérarchisée où, pensait-on, chacun devait rester « à sa place ». On peut même dire qu’après le tome trois, le couple de personnages principaux devient finalement secondaire, Kaoru Mori leur préférant la retranscription fouillée d’une grande fresque à la Rougon-Macquart, où de multiples destins et personnages se croisent, s’aiment parfois, ou ne se parlent jamais…

 

Les vrais nobles ankylosés dans des traditions de plus en plus désuètes, les nouveaux riches avec leurs miettes de fortune et avides d’espoir, les riches étrangers et les artistes libres, fantasques et passionnés (avouez que vous, vous auriez bien été tentées de partir avec un beau prince Hindou plutôt que de rester femme de chambre ;) ),  les domestiques aux deux visages, pleins de panache et de rêves sous une docilité apparente,  et les mendiants dans la rue, où la seule loi est celle d’être prêt à tout pour survivre. On remarquera d’ailleurs que durant la majorité du récit on ne voit surtout que les « très riches » et les « très pauvres ». La classe « moyenne » est quasi inexistante et n’apparaîtra que lorsque la chronologie du récit s’éloigne du XIXème siècle pour se rapprocher avec la révolution industrielle du  XXeme siècle.

 

Le travail de recherche est impressionnant (notamment selon l’aveu de l’auteur, par une étude de la version Granada de « Sherlock Holmes »), celui réalisé sur chaque planche à couper le souffle. Pouvoir en admirer chaque détail grâce à l’édition grand format de Ki-oon est presque un privilège.

Kaoru Mori réalise un travail minutieux et réellement cinématographique. Elle nous entraîne avec une véracité flamboyante de l’exposition universelle au parfum envoûtant de l’Inde, d’une flânerie en barque à une locomotive à vapeur, du luxe foisonnant et scandaleux des grands salons à la misère des bas-fonds de Londres ; c’est un tourbillon fou et passionnant où se mêle une foule de sentiments, mais avec une retranscription fidèle de la retenue, des silences, des moments de grâce…

Impossible de ne pas se dire à sa lecture qu’ «Emma » pourrait faire l’objet d’une fantastique  adaptation en série télé, car elle n’aurait pas à rougir de la comparaison avec « Downton Abbey ». Le dernier « épisode » concluant le récit est d’ailleurs d’une émotion, d’une beauté et d’une perfection comme rarement une fin de manga a pu nous les procurer.

 

Pour tous ces arguments, et oui, parce que Kaoru Mori et la douce « Emma » le méritent réellement, cette magnifique édition mérite largement un 19/20.

 

Je ne suis pas allée jusqu’au 20/20. J’aurais pu, tant j’étais enthousiaste, dévorant les tomes à la suite jusqu’à trois heures du matin. (C’est que j’avais oublié pas mal de choses depuis ma lecture rapide au sous-sol des galeries Lafayette !) Cependant j’ai vraiment regretté que l’auteur s’égare dans des disgressions inutiles. Consacrer tout un chapitre à un écureuil certes mignon mais totalement anecdotique, plutôt qu’au mystérieux et ténébreux Hans, un valet véritablement sosie de Hugh Jackman, toutes les femmes comprendront ma déception. De même, certains personnages que l’on ne voit jamais tout le long du récit apparaissent de manière très maladroite en dernière minute, comme une justification pour le happy end général. Je pense notamment à la manière dont la tendre Grace , l’une des sœurs de William, nous cache pendant quatre tomes et demi le visage de son fiancé (au point qu’il en devient une légende urbaine, et que l’on présume que le vrai but de la demoiselle est d’entrer dans les ordres). Elle  se retrouve brusquement, d’une page à l’autre,  mariée et mère de son premier enfant, avant même l’épilogue consacré à William et Emma, sans que l’on n’ait rien vu de ces deux évènements pourtant importants dans cette famille où les « enfants » (même devenus grands) restent proches les uns des autres.

 

Malgré tout, je n’hésite pas à le dire, « Emma » est un chef d’œuvre de manga, recommandé à bien des publics : les lectrices de shojo, les passionnés d’histoire, les fans de séries télé (j’insiste, c’est le même principe), les amateurs de littérature. Avec une arme pareille, vous pouvez même convaincre les sceptiques qui « n’aiment pas les mangas mais n’en ont jamais lus » que le talent est universel et le neuvième art respecté dans toute sa splendeur.

 

Quand aux esthètes du manga, ils savent déjà qu’ « Emma » est un joyau rare, à se procurer absolument et à conserver précieusement dans sa bibliothèque et sa collection.

 

A quand en France  les DVD de l’adaptation en anime ?

 

 

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