Shinobi life - Actualité manga

Shinobi life : Critiques

Shinobi life

Critique de la série manga

Publiée le Mercredi, 18 Février 2015

Dans le shôjo manga SHINOBI life, une lycéenne fait la rencontre d'un ninja venu du passé qui décide de la protéger contre les truands qui en veulent à son père.
Vous allez adorer suivre leur histoire d'amour soumise à des sauts dans le temps, écrite par Shoko Conami, publiée dans le Monthly Princess (Akita Shoten) et disponible en France avec Kazé Manga.




Un amour du passé


Beni Fujiwara se trouve dans une bien mauvaise situation. La lycéenne est coincée sur le toit d’un immeuble par un voyou qui la menace d’un couteau. Elle ne se montre pas impressionnée pour autant. Alors que le truand tente de la tuer, un curieux personnage tombe du ciel et la sauve en la prenant pour une certaine princesse Beni, celle qu’il s’est juré de protéger.
C’est Kagetora, un ninja du passé qui a atterri dans le présent par accident. Après ce voyage dans le temps, il est complètement déboussolé par notre époque et par la ressemblance frappante entre Beni-Hime et Beni Fujiwara. En attendant de comprendre ce qui lui est arrivé, il devient le garde du corps de la Beni de nos jours.
Il découvre qu’elle est traumatisée par la mort de sa mère, qu’elle rend son père, un riche homme d’affaires qui attire la convoitise, responsable de cette perte et qu’elle cherche à le lui faire payer. Comment ? En amenant les truands, qui veulent la kidnapper pour demander une rançon, à la tuer.
La dynamique entre Beni et son père est finalement bouleversée avec l’arrivée de Kagetora. Ensemble ils comprennent, entre autres, que Kagetora appartient au passé. La jeune femme tombe sous le charme de ce ninja ténébreux ; sentiments partagés par ce dernier...




Inséparables


SHINOBI life, c’est l’histoire de deux amants maudits qui tentent désespérément de se défaire de leur passé et du poids de leur responsabilité envers leurs clans pour vivre leur amour librement. En ce sens, Shoko Conami nous fait revivre l’incontournable histoire de Roméo et Juliette (mais la comparaison s'arrêtera là).
Entre sauts dans le temps et révélations, tous les moyens sont bons pour séparer nos deux héros et c’est là le fil conducteur de l’intrigue.
Chaque chapitre est fait d’obstacles de plus en plus insurmontables. Menacés d'être séparés par le père de Beni, par le spectre (au sens figuré) de Beni-Hime et le désir de vengeance de Hitaki, un ninja qui a une dent contre Kagetora, nos deux moitiés ne sont animées que par une seule chose, s’enfuir.
Bien que Beni et Kagetora doutent d’eux-mêmes et ont du mal à mettre des mots sur leur sentiment, ils semblent avoir une confiance absolue l’un envers l’autre. En cela, leur amour est pur et naïf.




Le temps fait son œuvre


Mais cette romance n'est pas niaise pour autant et même plutôt rigolote. Beni est une femme d’aujourd’hui et Kagetora un ninja du passé répondant à un code d'honneur sensible. Le temps qui les sépare fait le ressort comique du manga. Kagetora est par exemple complètement étranger aux sentiments amoureux ayant été élevé pour se battre dans un Japon féodal et s’avère très maladroit avec Beni. Il a parfois des gestes francs, ce qui a tendance à la rendre chèvre.
Leur différence donne lieu à des situations particulièrement cocasses. On pense à Kagetora qui se jette, rouge vif, sur Beni en hurlant que les femmes ne portent pas de pagne tout en tirant sur son string qui dépassait légèrement. Ou quand il cherche à communiquer avec les siens en mettant le feu à des déjections de chien (qu’il prend pour un loup), et que Beni lui tend un téléphone portable. Le récit est en cela très amusant et les expressions de visages très drôles.
Les bonds dans le temps sont toujours utilisés à bon escient dans la narration. C’est par exemple un très bon moyen d’en savoir plus sur la personnalité de Hitaki, et d’apprendre les raisons qui l’ont poussé à haïr Kategora.
Au fil du manga on découvre aussi bien dans le passé que dans le présent, les secrets de Kagetora et de la famille de Beni et jusqu’à quel point ils sont liés. Le plus grand mystère restant Beni-Hime, l'obsession de Kagetora, dont on ignore presque tout et qu'on ne voit presque jamais.
On est également mis au fait de la complexité de la personnalité des vilains, tenus par diverses promesses plus ou moins contradictoires, qui s'avèrent moins méchants qu'on ne pourrait le croire.





Passion exotique


Ce qui est plaisant dans cette comédie romantique, c'est tout d'abord qu’elle nous sort du cadre du lycée, puis qu'elle nous plonge dans l’histoire du Japon. Cette mise en scène apporte son lot d’exotisme. On apprécie enfin la sensualité de la relation passionnée entre Kagetora et Beni. Ni coincée, ni érotique, ni vulgaire, juste un peu animal, avec des mains et des baisers bien placés.
Inutile de s’attarder sur la dimension graphique du manga, tout à fait basique, sans grand défaut, sans prétention non plus.

Mais on sait quand on s’attaque à ce type de lecture que le but est avant tout le divertissement plus que l’art et, à ce niveau-là, Shoko Conami s’en sort très bien.

Note de la rédaction
Note des lecteurs
15.5/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

16.00,16.00,15.00,16.00,14.00,12.00

Les critiques des volumes de la série