Gente - Actualité manga

Gente : Critiques

Gente - Ristorante no Hitobito

Critique de la série manga

Publiée le Jeudi, 30 Septembre 2010

La Casetta Dell'Orso est un restaurant romain qui a ouvert récemment ses portes. A sa tête, Lorenzo. A ses côtés, Olga. Et, pour œuvrer aux fourneaux et en salle, une petite troupe d'hommes d'age mûr portant des lunettes de presbyte. Les clients ? Principalement des femmes qui fantasment sur ceux-ci. Voila le tableau étonnant qui nous est dressé par Natsume Ono et qui découle directement du one shot Ristorante Paradiso, sorti simultanément avec le premier opus de Gente.

Ici, il sera avant tout question de sentiments. Tristesse, bonheur, fatigue, mélancolie, amour et tendresse se côtoient au travers des membres du personnel, mais aussi des clients. Il ne faut en tout cas pas s'attendre à un manga à orientation culinaire. Le restaurant n'est ici qu'un prétexte pour développer d'autres thèmes. Et ce, avec brio, s'il vous plait !

Dans un premier temps, on est cependant quelque peu perdu. Surtout si l'on n'a pas lu le one shot associé à la série auparavant. Pourquoi ? Tout simplement parce que l'on se retrouve directement à côtoyer nombre de personnages et que l'on a parfois un peu de mal à s'y retrouver. Néanmoins, on va pouvoir s'intéresser à chacun d'entre eux à tour de rôle et finalement s'y attacher bien plus rapidement qu'on ne l'aurait cru. Si, dans un premier temps, on pense reconnaitre en Claudio le protagoniste principal du récit, on se rend rapidement compte que ce ne sera pas du tout le cas. Chacun a droit à une mise en avant à un moment ou à un autre lors de la lecture des trois tomes qui composent la série. Pas de favoritisme et pas d'oubli non plus, Ono a sû gérer parfaitement bien cette composante et c'est assez étonnant à remarquer lorsque l'on se penche sur le nombre impressionnant de têtes que l'on aura pu croiser en très peu de temps.

Cela est probablement dû, en partie au moins, à la légèreté qui s'inscrit comme caractéristique majeur de la narration. Légèreté non pas dans le ton, mais dans la forme. A aucun moment on ne se retrouve avec du texte lourd et dense, difficile d'accès et peu avenant. On se limite à l'essentiel, au ressenti. La crédibilité de l'ensemble contribue également grandement à cette facilité d'accès. L'auteur ne se lance pas dans des amours impossibles empreints de fantasmagorie. Tout reste à l'échelle humaine et peut finalement sembler assez insignifiant. Et pourtant, c'est loin d'être le cas. Ce sont ces petits riens qui sont essentiels. Ces petites discussions anodines qui peuvent changer une vie.

Il n'y a, en fait, pas à proprement parler de fil conducteur à suivre. La série se compose de diverses tranches de vie avec quelques liens entre elles, mais de manière générale fort indépendantes, si ce n'est sur la fin avec l'arrivée de Nicoletta. Ce n'est en rien un mal, car chaque chapitre se lit avec autant d'entrain tant les situations sont variées et bien amenées.

Pour ce qui est de l'aspect graphique, le trait d'Ono est dans un premier temps assez perturbant. D'apparence simple et quelque peu maladroit, il se métamorphose petit à petit sous nos yeux en quelque chose de bien plus plaisant que l'on aurait pu le croire au premier abord. Qui plus est, son côté sobre permet de ne pas distraire le lecteur avec des détails futiles et encombrants. Seul bémol, qui rejoint ce dont je parlais précédemment, on a par moment du mal à distinguer qui est qui. C'est quand même dommageable car cela nous écarte par moment de l'essentiel dans les premières pages. Cependant, on passe finalement assez facilement outre après quelques chapitres.

En conclusion, Gente est une petite série particulièrement atypique d'un auteur à suivre de très près. Bourrée de qualités, elle n'a, il faut bien l'avouer, pas grand chose contre elle.


Shaedhen


Note de la rédaction

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

16.00,17.00,16.00

Les critiques des volumes de la série