Buster Keel ! - Actualité manga

Buster Keel ! : Critiques

Buster Keel !

Critique de la série manga

Publiée le Lundi, 29 Septembre 2014

Les shonens d'Heroic Fantasy ont toujours bien fonctionné, il semblait alors normal de voir arriver chez nous un de ses derniers représentants avec Buster Keel, titre d'un jeune auteur qui va puiser ses références dans nombre de shonens.



Mais le fait que le genre fonctionne correctement ne signifie pas que tous les titres soient de qualité, et malheureusement, Buster Keel vient le démontrer.


Keel est un aventurier cherchant à retrouver le plus célèbre des dresseurs de monstres, le fameux Shiva, pour se venger : Keel est en fait un dragon-singe transformé en humain par ce dresseur ! Il rencontre très vite la jeune Lavie, qui n’est autre que l’élève de Shiva. Ensemble ils vont partir à l’aventure et celle-ci promet d’être longue et semée d’embûches ! Ils vont notamment rencontrer Blue, un démon d'eau qui les accompagnera, ils vont alors se dresser contre les quatre fléaux et bien d'autres créatures.


D'entrée de jeu on pénètre dans un univers ou presque tout renvoi à un autre titre, au-delà des simples références ou clins d’œil, c'est surtout le manque flagrant d'originalité qui frappe : dés qu’on ouvre le premier tome, on pense, autant dans le style que dans le thème et les péripéties, aux titres de Mashima, la maîtrise en moins. Très rapidement on pense en premier lieu à Rave avec ce jeune aventurier rencontrant une jeune fille, avec ces petits monstres, des familiers de fantasy étant à la fois amusante et ridicule…et encore de nombreux autres éléments faisant penser au titre précité. Puis plus on avance et plus il paraît difficile de ne pas faire un parallèle avec Monster Hunter, toujours de Mashima ! Les monstres sont classés par rang selon leur puissance, les aventuriers possèdent des classes bien précises, autant d’éléments classiques dans les RPG, mais qui, repris sous cette forme, font immanquablement penser à Mashima. Dans le même ordre d’idée, on pense bien sûr à l’excellent, mais inachevé « Beet the vandal buster » (même le titre semble être une référence !). On retrouve donc tout un tas d’éléments empruntés aux RPG, jeux ayant toujours cartonné au Japon, à juste titre.


De nombreux éléments vont également renvoyer à « Le voyage en Occident », œuvre ayant déjà inspiré de très nombreux titres.
Rapidement la trame va passer de la chasse aux monstres à une intrigue un peu plus ambitieuse, mais pas forcément plus originale : le petit groupe va partir à la recherche de reliques permettant d'invoquer un puissant démon. Quatre reliques, quatre adversaires surpuissants (les quatre fléaux), sept héros légendaires garants de la paix, tout est dénombré, pas de surprises, on va même nous proposer un tournoi en plein milieu du titre, un tournoi sans grand intérêt, sans grand enjeu, mais qui aura au moins le mérite de ne pas se terminer de manière linéaire avec une petite surprise, c'est toujours bon à prendre.


Alors certes, le fait d'être classique n'est pas un défaut en soi, à partir du moment où les éléments fonctionnent, tout va bien, mais le véritable problème de Buster Keel c'est qu'il ne décolle jamais vraiment, et qu'à aucun moment l'auteur n'arrive à imposer son propre style, il semble en permanence se calquer sur d'autres auteurs (Mashima, mais aussi Toriyama, Kishimoto...et tant d'autres).


S'il y a un point positif qu'on ne peut retirer au titre c'est son dynamisme. Chaque volume possède une pèche certaine, cela va vite et ne traîne jamais, et rien que ça en soi pourrait suffire à motiver pour continuer la lecture.
Le trait est assez simple, mais colle bien à ce genre de titre, là encore on pense à Mashima, même si c’est déjà bien mieux que ce dernier à ses débuts. L’auteur nous propose un panel de créatures issues du bestiaire de la fantasy, avec une petite touche personnelle…on la cherchait, la voilà.


Soyons clairs, le graphisme si particulier pourrait en rebuter plus d’un, tout autant que le design de certains personnages. De même que la rapidité des événements pourrait déplaire à certains. Le manque d’originalité ne joue pas non plus en faveur du titre…autant d’éléments qui pourraient entraîner ce titre à se perte…mais on a déjà vu pire, et puis il faut laisser sa chance à ce jeune auteur qui possède bien une chose qu'on ne peut lui enlever : sa motivation !
A ne conseiller qu'aux amateurs du genre, et il ne faut pas qu'ils soient trop exigeants.

Chroniqueur: Erkael

Note de la rédaction
Note des lecteurs
16/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

14.00,15.00,14.00,12.00,13.00,12.00,9.00,8.00,13.00,15.00,12.00,12.00

Les critiques des volumes de la série