Blue Dragon: Ral Grad - Actualité manga

Blue Dragon: Ral Grad : Critiques

Blue Dragon: Ral Ω Grado

Critique de la série manga

Publiée le Mercredi, 22 Mai 2013

Titre très attendu pendant un bon moment, Blue Dragon est la source d’une des plus grandes déceptions de ces dernières années.
Il existe deux raisons à un telle attente : la première est qu’il s’agit du dernier titre de Takeshi Obata, le talentueux dessinateur de séries aussi fabuleuses que Hikaru no go et Death Note ; la deuxième est qu’il s’agit d’une « adaptation » du célèbre jeu vidéo du même nom dont on doit le design à un autre mangaka possédant une réputation qui n’est plus à faire : Akira Toriyama, le génial papa de Dragon Ball et Docteur Slump entre autres et qui est un habitué des collaboration de jeux vidéos (Chrono Crusade, la mythique série des Dragon Quest…)
Mais ces deux raisons sont-elles de bonnes raisons ? Il est clair que non !

Pour commencer, comme à son habitude Obata ne s’occupe ici que du dessin, et un superbe dessin ne fait pas tout, cette fois il n’est pas accompagné d’auteurs aussi talentueux que Yumi Hotta (Hikaru no go) ou Tsugumi Ohba (Death note). Le style de son nouvel acolyte, Tsuneo Takano est des plus singuliers. Le scénario reste assez simple malgré une idée de départ plutôt sympathique : des démons appelés Kage (autrement dit des ombres), prennent possession des humain et les dévorent, mais certains d’entre eux cohabitent dans un même corps avec leurs hôtes, et parmi eux, Ral (l’humain) et Grad (le Kage…un dragon bleu) souhaitent anéantir la reine des Kages. Sortant d’un long emprisonnement, Ral découvrent la vie en extérieur, et sa première motivation pour sauver l’humanité est de protéger les femmes pour leur caresser les seins (si si, sérieusement !)…
Et en ce qui concerne l’adaptation, on se doutait que vu la différence de style entre les deux auteurs, le ton du manga serait différent de celui du jeu. Alors qu’avec Toriyama on avait des personnages mignons (parfois ridicules), un ambiance assez légère malgré tout, bon enfant, avec Obata, on se doutait que cela serait plus adulte, plus grave…mais à part les Kage et le Dragon Bleu, on ne retrouve pas grand chose du jeu, et certainement pas cette ambiance…au contraire le ton est presque malsain mais pas pour les bonnes raisons, ce n’est pas un malsain horrifiques, mais un malsain pervers.
Et quel déception de la part d’un auteur comme Obata…lui qui dessine si merveilleusement se montre tout simplement incapable de mettre en scène des phases d’action, ce qui est plutôt handicapant pour un titre qui se veut résolument tourné vers elles…ce célèbre auteur ne serait il en fait qu’un remarquable illustrateur incapable de rendre l’action vivante ?

Concernant le scénario, on frôle le niveau zéro…faisons l’impasse sur le fan service des premiers volumes, l’histoire est des plus basique, pourquoi s’encombrer d’un scénariste pour en arriver là ? Le résultat aurait été bien meilleur si les auteurs avaient respecté le scénario du jeu.

Au final on a un tout totalement brouillon, et ce à tous les niveaux, l’histoire qui va trop vite, tout s’enchaîne sans transition alors que l’on attarde parfois sur des scènes inutiles, le dessin est lui aussi confus et peu lisible dés que l’on trouve un peu d’action.
Et bien évidemment, quatre tomes c’est bien peu pour raconter une histoire qui se voulait un minimum ambitieuse (pas en terme de scénario en soi), du coup outre le fait que la série ne vole pas haut, la conclusion est atrocement bâclée…

Voilà donc une grosse déception, mais désormais on sait une chose, car il faut apprendre de ses erreurs, cela ne sert à rien de se jeter aveuglément sur la nouvelle série d’un auteur que l’on apprécie, car personne n’est à l’abri du faux pas, ce qui fut grandement le cas pour Obata !


erkael


Note de la rédaction
Note des lecteurs
11.5/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

10.00,8.00,14.00,8.00

Les critiques des volumes de la série